Recherche par mot,expression ou thématique

Autre recherche
Retour à la liste des documents

Documents

II) Etat initial de l'Environnement



Climat

Les Gaz à Effet de Serre (GES) ont la propriété de « capter » une partie du rayonnement infrarouge, et donc de la chaleur, ré-émis par la Terre vers l’espace (émis par le Soleil) . La chaleur s’accumule alors dans les basses couches de l’atmosphère. L’effet de serre est d’abord un phénomène naturel nécessaire à la vie sur Terre car il permet de bénéficier d’une température moyenne de 15°C à la surface terrestre (contre -18°C en son absence).

La problématique du réchauffement climatique consiste en un accroissement de l’effet de serre naturel provoqué par l’augmentation de la concentration de certains gaz émis par les activités humaines. Le principal gaz dont il est question est le dioxyde de carbone, ou CO2. Ce phénomène global étant directement lié aux émissions de CO2, c’est cet indicateur qui sera utilisé pour évaluer le projet de métro automatique. Il faut cependant garder à l’esprit que ce n’est pas le seul contributeur: le méthane (CH4) ou le protoxyde d’azote (N2O) ont également une responsabilité dans le réchauffement accru de l’atmosphère.

Dans la phase 2 de l’étude, il n’est pas prévu d’estimer les concentrations de CO2 suite à la mise en œuvre du projet car ce travail nécessite un lourd processus de modélisation qui ne rentre pas dans les délais impartis. Seront donc évaluées en phase 2, suite à la mise en œuvre du projet, uniquement les variations d’émissions de CO2.
Les émissions de Gaz à Effet de Serre (GES)

En 2005 en Ile-de-France, on comptabilise 51,1 millions de tonnes d’équivalent CO2 . Les Gaz à Effet de Serre (GES) repris dans l’inventaire francilien d’Airparif sont le CO2, le méthane (CH4) et le N2O. Ces derniers correspondent à 98 % des émissions de GES recensées en Ile-de-France. Sur la Carte II.1-6 et sur la figure II.1-24 ci-dessous, on remarque que les émissions se concentrent majoritairement dans Paris, avec des niveaux supérieurs à 100 000 T/an/km2 (parmi les plus élevés de France), et le long du réseau routier francilien.
Le tableau suivant reprend les quantités de gaz à effet de serre émises en Ile-de-France selon neuf grandes catégories d’activités.
Le premier contributeur des émissions de gaz à effet de serre est le secteur résidentiel et tertiaire (40 %), suivi du trafic routier (27 %) et du traitement des déchets (10 %).
Les Véhicules Particuliers représentent 63 % des émissions parmi le trafic routier, les véhicules utilitaires représentent 18 %, les poids lourds et les bus sont respectivement responsables de 13,5 % et de 3,5 % des émissions routières de GES.
Les émissions de l’agglomération parisienne contribuent à environ ¾ des émissions de GES de l’Ile-de-France.
C’est le trafic routier qui sera le plus affecté par le projet de métro automatique. Ce sont les émissions routières qui seront observées et tiendront lieu d’indicateur.
Evolutions des émissions routières

Comme le montre la figure II.1-26, les émissions routières de CO2 diminuent légèrement pour tous les types de véhicules, à l’exception des véhicules particuliers : de 1 % pour les bus à 9 % pour les deux roues motorisés. Durant cette période, le nombre de véhicules-kilomètres parcourus a légèrement augmenté en Ile-de-France. C’est principalement l’évolution du parc technologique qui a engendré un tel changement.
Sur cette période, les avancées technologiques pour réduire les consommations des voitures particulières n’ont pas produit de résultats marquants.
Les statistiques plus récentes de vente de véhicules montrent que les mesures actuelles en faveur des véhicules « propres » ont déjà un impact positif sur la consommation moyenne de ceux-ci. Ces évolutions seront prises en compte lors de la modélisation des émissions à l’horizon 2035 avec et sans projet.
Synthèse des indicateurs modélisés pour le climat


Le tableau ci-dessous présente l’indicateur C02 qui sera calculé pour les différents scénarios (modélisation) et qui permettra d’en analyser les impacts au niveau du climat.
Enjeux

La prise de conscience de la réalité du phénomène de réchauffement climatique planétaire et de l’impact des émissions locales de CO2 de source anthropique a conduit les états à définir différents niveaux d’objectifs de réduction des émissions et à mettre en œuvre des programmes pour les atteindre.
• Kyoto
Dans le protocole de Kyoto, 39 pays les plus industrialisés s’engagent à réduire les émissions de GES d’au moins 5 % sur la période 2008-2012 par rapport à 1990. L’objectif est différencié par pays. Pour la communauté européenne, l’objectif est une diminution de 8 %. Les émissions considérées comprennent six GES d’origine anthropique : CO2, CH4, N2O, HFC, PFC, SF6.
• La politique climatique européenne post-Kyoto
Le Conseil européen de mars 2007 a annoncé des objectifs climatiques dits « 3x20 » à l’horizon 2020 visant à :
- porter à 20 % la part des renouvelables dans les énergies consommées,
- améliorer de 20 % l’efficacité énergétique,
- réduire de 20 % les émissions de Gaz à effets de serre par rapport à 1990. En cas d’accord climatique international satisfaisant, ce dernier objectif passerait à – 30 %.

• Les engagements de la France
Le Grenelle de l’environnement a rappelé l’objectif de diviser par 4 les émissions de GES d’ici 2050 en accélérant les progrès d’efficacité énergétique dans le bâtiment, en favorisant les modes de transports peu émetteurs et un urbanisme plus efficace et équitable, et en développant une politique énergétique de réduction des consommations et du contenu carbone de la production.
L’objectif est, au niveau national, de diminuer de 2 % par an l’intensité énergétique dès 2015 et de 2,5 % par an dès 2030.

STRATEC - BURGEAP - BIOTOPE - ATELIER SERAJI