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I) Enjeux et objectifs du projet



Consultation internationale sur l’avenir de la métropole parisienne : le « Grand Pari(s) »

Consultation internationale sur l’avenir de la métropole parisienne : le « Grand Pari(s) »

Une consultation pour repenser la ville

À l’initiative du Président de la République et sous le patronage du Ministère de la Culture et de la Communication, une consultation internationale a été lancée début 2008 pour imaginer un «nouveau projet d’aménagement global du Grand Paris».

La Ville de Paris et la Région Ile-de-France ont été associées étroitement à cette démarche au sein d’un comité de pilotage.

Dix équipes pluridisciplinaires réunies par des architectes et urbanistes de renom ont participé à cette grande consultation.

Les dix équipes pluridisciplinaires de la consultation internationale

– Sir Richard Rogers, équipe Rogers Stirk Harbour & Partners / London School of Economics / Arup ;
– Yves Lion, équipe Groupe Descartes ;
– Djamel Klouche, équipe l’AUC ;
– Christian de Portzamparc, équipe Atelier Portzamparc ;
– Antoine Grumbach, équipe Agence Grumbach et associés ;
– Jean Nouvel, mandataire de l’équipe Ateliers Jean Nouvel / Michel Cantal-Dupart / Jean-Marie Duthilleul ;
– Bernardo Secchiet Paola Vigano,équipe Studio 09;
– Finn Geipel, équipe LIN ;
– Roland Castro, équipe Atelier Castro / Denissof / Casi ;
– Winy Maas, équipe MVRDV.


Lecture croisée des dix propositions
Faire de la grande métropole parisienne un espace compétitif et dynamique économiquement mais aussi agréable à vivre et respectueux de l’environnement, tel a été le parti pris ambitieux des différentes équipes.
Au-delà de leur diversité d’approche et de stratégie, ces projets ont plusieurs objectifs communs :

– le besoin de refaire la ville sur la ville sans faire table rase ni créer de nouvelles extensions urbaines ;
– imaginer une ville dense et polycentrique au réseau de transports performant qui désenclave les quartiers isolés et retisse les liens géographiques et humains ;
– créer une ville ouverte, en harmonie avec les espaces naturels ;
– adopter un modèle de gouvernance de la région pragmatique et adapté aux particularités locales.

La mobilité : une question centrale et stratégique

Pour une métropole solidaire et compétitive

La mobilité est considérée par l’ensemble des équipes consultées comme un enjeu central de l’avenir du Grand Paris.
Un réseau de transport performant garantit en effet l’attractivité de la métropole pour les échanges internationaux et permet de résorber les inégalités sociales en facilitant l’accès à l’emploi et aux loisirs des habitants de quartiers enclavés.
Toutes les équipes constatent des dysfonctionnements du réseau de transport actuel :

– la structure radiale du réseau : celle-ci entraîne des carences en matière de liaisons de banlieue à banlieue et entre pôles d’emploi ;
– les liaisons entre pôles : les aéroports d’Orly et de Roissy, les gares TGV dans Paris intra-muros ainsi que le quartier de La Défense sont mal connectés entre eux ;
– la qualité de service : les trajets en transports en commun manquent de confort et sont parfois très longs, notamment en périphérie.

Une accessibilité recomposée pour concilier « ville lente » et « ville rapide»

Toutes les équipes jugent essentiel de faciliter les déplacements et de réduire les temps de parcours et d’imaginer une offre adaptée à chaque mobilité.

Plusieurs propositions ont été faites selon les types de déplacements :

– les déplacements de proximité :
Pour ces trajets de moins de 15 minutes, la majorité des équipes préconise l’utilisation de modes « doux» – vélo classique ou électrique et marche à pied – et la création de pistes cyclables ;

– les déplacements intermédiaires :
Pour ces trajets quotidiens de 20 à 30 minutes, la plupart des équipes proposent la création de couloirs de liaisons rapides – tangentielles ou rocades –qui facilitent la jonction entre les banlieues ;

– les déplacements métropolitains :
Pour ces trajets entre les centres de décision internationaux, toutes les équipes suggèrent de :
o relier directement les deux aéroports d’Orly et de Roissy ;
o mieux desservir les pôles économiques et notamment La Défense ;
o construire de nouvelles gares TGV interconnectées aux gares RER et une « gare de l’Europe » reliée à l’ensemble des réseaux TGV européens.

Améliorer l’intermodalité pour rendre la ville plus fluide

L’intermodalité entre les différents transports est tout aussi essentielle pour rendre la ville plus fluide. Elle pourra être incarnée par des plate-formes multimodales avec des parkings, qui deviendront des lieux de densité et de mixité pouvant entraîner, par ailleurs, une diminution des déplacements. À partir de ces noeuds se construiront les nouvelles centralités.

Si toutes les équipes prônent la généralisation des transports en commun, elles s’interrogent sur la manière de composer avec l’usage de la voiture particulière.

La vision des architectes sur l’organisation spatiale de l’économie

Deux conclusions majeures sur le développement économique émergent des différents projets :

– l’efficacité des regroupements géographiques d’activités en misant sur une dynamique économique territorialisée ;
– l’importance de la « mixité fonctionnelle » : la cohabitation des services, équipements culturels et de loisir, commerces ou habitat dans des pôles ouverts et multifonctionnels améliore la qualité de vie urbaine.

De la vision à la réalisation

Les projets sur les territoires

D’ores et déjà, des architectes ont commencé à travailler au réaménagement de certains territoires du Grand Paris, en dialogue avec le Secrétariat d’État en charge du développement de la Région Capitale, les élus locaux et les établissements publics d’aménagement. Le cabinet allemand de Finn Geipel et Giulia Andi s’est vu confier par le Secrétariat d’État une mission d’étude sur Clichy / Montfermeil, Livry-Gargan et Aulnay-sous-Bois. Pour l’aménagement du plateau de Saclay, c’est le paysagiste Michel Desvigne qui a été retenu à la tête d’un groupement.

Sur le territoire du Bourget, trois équipes de concepteurs urbains sont à l’œuvre menées par Christian de Portzamparc, Jean-Marie Duthilleul et Roland Castro. De même l’atelier AUC, avec Djamel Klouche, sur le territoire de la création, Yves Lion sur la Cité Descartes et Antoine Grumbach sur la Confluence Seine-Oise engagent des études stratégiques de développement.

L’Atelier international du Grand Paris, AiGP

Dans le cadre d’appels d’offres, l’Atelier international du Grand Paris a pour vocation de fédérer les travaux des dix équipes de la consultation internationale et de favoriser les synergies politiques et institutionnelles en étant à la fois :

– un centre de recherche et de partage: pour donner son avis sur les grandes orientations ;
– un instrument d’impulsion : afin de mettre en œuvre un projet urbain global pour la métropole et les opérations d’aménagement locales ;
– un instrument de coordination des différents projets.

Y participent des personnes aux compétences différentes, des architectes, mais aussi des ingénieurs, des agents de l’État, des collectivités locales et des experts indépendants.

« L’atelier assurera une mise en cohérence dynamique, entre ses propres projets, validés et orientés par un conseil d’administration politique, et l’ensemble des projets issus ‘‘du terrain’’, qu’il ne s’agit pas d’écraser mais, au contraire, de stimuler et de mettre en synergie avec l’ensemble des autres projets. »
Dossier de presse sur la création de l’AiGP, 15 décembre 2009

La Société du Grand Paris (SGP)