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I) Enjeux et objectifs du projet



Complémentarité des autres projets de transport

Complémentarité des autres projets de transport

Les projets régionaux

En complément de la réalisation du réseau du Grand Paris, d’autres projets de transports en commun régionaux contribueront à améliorer la desserte des territoires et à faciliter les conditions de déplacement de tous les voyageurs.


Le Contrat de projets État-Région 2007-2013 et son complément, le plan « Espoir banlieues »

Le Contrat de projets est un document par lequel l’État et la Région Ile-de-France s’engagent sur la programmation et le financement pluriannuels de grands projets structurants pour accompagner le développement économique, social et environnemental de la Région Ile-de-France.

Signé le 23 mars 2007, le Contrat de projets fixe à 2 milliards d’euros la contribution de l’État et 3,4 milliards d’euros celle du Conseil régional.

En complément du Contrat de projets, le plan « Espoir banlieues » est un programme national de mesures et actions concrètes pour les quartiers les plus défavorisés, articulé autour de cinq grands domaines : l’emploi, l’éducation, les transports, la gestion urbaine et la sécurité.

Le désenclavement des quartiers en difficulté par les transports en commun apparaît comme l’une des priorités de ce plan, car la mobilité est considérée comme le facteur essentiel de la promotion sociale et économique, en favorisant l’accès des habitants au reste de la ville et aux bassins d’emplois.

Ainsi, 500 millions d’euros sur les crédits prévus dans le cadre du développement des transports en commun du Grenelle de l’Environnement serviront à financer l’amélioration de la desserte des quartiers sensibles.

Le Contrat de projets 2007-2013 et son complément, le plan « Espoir banlieues », constituent un engagement fort de l’État et de la Région. Parmi les projets majeurs figurent :

– la modernisation du réseau RER : projet « RERB Nord + » et schémas directeurs des lignes C et D, nouveaux matériels roulants sur le RER A ;
– le prolongement du RERE à l’ouest, qui permettra d’améliorer la desserte de la Confluence Seine-Oise et du Mantois depuis Paris et de le relier au pôle de La Défense ;
– le prolongement des lignes 1, 11 et 14 (cette dernière à Mairie de Saint-Ouen en vue de désaturer la ligne 13) ;
– le barreau de Gonesse ;
– le débranchement du T4 à Clichy / Montfermeil ;
– le tram-train de Massy - Évry.

En Ile-de-France, le Contrat de projets et le plan « Espoirs banlieues » trouvent une traduction concrète à travers quatre projets de transports en commun : le barreau de Gonesse (liaison RER B et RER D), la tangentielle nord entre Sartrouville et Noisy-le-Sec (dans un premier temps entre Épinay-sur-Seine et Le Bourget), le débranchement du tramway T4 vers Clichy-sous-Bois et Montfermeil, le tram-train Massy - Évry.

Modernisation du réseau RER

En complémentarité avec le projet de transport du Grand Paris, un effort très significatif doit être engagé pour améliorer les conditions de transport sur les lignes radiales de RER, qui demain comme aujourd’hui continueront à assurer le transport d’un grand nombre de voyageurs (plus de 4 millions de voyages par jour en 2025). Les objectifs poursuivis sur le réseau RER ont trait à la régularité des circulations et à la capacité offerte. Les principes mis en oeuvre reposent sur une spécialisation des voies affectées au RER lorsque cela est possible, sur une simplification de la desserte en remplaçant certains services assurés sur des branches ou des extrémités de ligne par des circulations de trains plus directs, sur une modernisation de la signalisation et du système d’exploitation, sur la modernisation des matériels roulants et enfin dans certains cas sur l’augmentation du nombre de voies. Parallèlement, il est prévu une densification de la desserte de la petite couronne.



D’autres projets spécifiques

Parmi les autres projets spécifiques, il paraît nécessaire de réaliser :

– des projets permettant de desservir et améliorer l’accès aux emplois, en particulier du pôle de Roissy -Villepinte, depuis les territoires du Val-d’Oise tels qu’Argenteuil, Sarcelles, Villiers-le-Bel : barreau ferroviaire de Gonesse, mais aussi réalisation d’un transport en commun en site propre sur l’avenue du Parisis dans le Val-d’Oise ;

– le tramway Orly-Évry pour améliorer l’accès au Génopole ;

– le prolongement du tram-train Tangentielle Nord à Champigny pour une connexion avec le réseau du Grand Paris, en passant par Val-de-Fontenay et Le Perreux.

Les projets de liaisons nationales et internationales

Le développement de l’accessibilité de l’Ile-de-France par un réseau à grande vitesse ferroviaire représente un enjeu fort pour le renforcement de sa position stratégique en Europe.
Le trafic annuel grandes lignes en Ile-de-France s’élevait en 2008 à 125 millions de passagers, dont 96 millions au titre du trafic TGV. Les perspectives de développement du réseau de lignes à grande vitesse en France (projets de LGV Sud Europe Atlantique, Bretagne-Pays de la Loire, Rhin-Rhône, LGV Est deuxième phase, Ligne Nouvelle Paris - Normandie…) et à l’étranger engendreront une croissance des trafics estimée à plus de 50% à l’horizon 2030.

La croissance la plus importante concernera l’ensemble constitué des gares de Lyon, d’Austerlitz et Bibliothèque François Mitterrand(BFM). Compte tenu des réserves de capacité limitées de la gare de Lyon et vraisemblablement de l’arrivée à la gare d’Austerlitz de la nouvelle ligne Paris Orléans - Clermont - Lyon, les gares d’Austerlitz et BFM devraient connaître une croissance considérable de leur fréquentation.

Dans cette perspective, la ligne 14 devrait être appelée à jouer un rôle important dans le pré- et le post-acheminement des voyageurs.

Est également envisagée la création d’une nouvelle gare TGV à Saint-Denis Pleyel, sur le faisceau nord : cette nouvelle gare permettra de répondre aux problèmes de saturation de la gare du Nord. Elle aura vocation à accueillir des circulations TGV internationales au coeur du territoire de La Plaine Saint-Denis.

En l’état actuel des réflexions, le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie devrait être en correspondance avec le réseau du Grand Paris au niveau de la gare Saint-Lazare et du site de Nanterre / La Défense. Le réseau du Grand Paris permettrait d’y assurer des liaisons de correspondances avec l’aéroport et la gare de Roissy, l’aéroport et la future gare d’Orly, la gare de Pleyel, ainsi que les gares de Lyon et BFM.
Les études engagées sur l’interconnexion des lignes à grande vitesse permettront de préciser les scénarios possibles.

La gare de Roissy devrait connaître aussi une forte croissance du fait de la future liaison Roissy-Picardie et du développement général des liaisons province-province empruntant l’interconnexion Est des lignes à grande vitesse.

La desserte de la gare de Roissy par le réseau du Grand Paris sera donc un élément déterminant de son accessibilité.

Le projet d’Interconnexion Sud des LGV prévoit la création d’une gare à Orly. Comme la gare de Roissy, cette gare devrait être attractive, car elle devrait être desservie par les TGV province-province. Selon la variante qui sera adoptée pour ce projet, il pourrait également être créé une nouvelle gare dans le secteur de Sénart ou de Villeneuve-Saint-Georges.


Le prolongement du RER E à l’ouest

Le projet EOLE consiste à prolonger le RER E de la gare Haussmann -Saint-Lazare à la gare de Mantes-la-Jolie en passant par le quartier d’affaires de La Défense et par Nanterre. La ligne emprunterait un nouveau tunnel de 8 kilomètres environ entre Haussmann -Saint-Lazare et La Défense, dont le tracé est à préciser.
Au sortir de ce tunnel, à Nanterre, elle rejoindrait les voies ferrées existantes reliant Paris -Saint-Lazare à Mantes-la-Jolie par Poissy, remplaçant les trains Transilien qui assurent aujourd’hui cette liaison.

Deux nouvelles gares seraient construites, l’une à La Défense, dont l’emplacement reste à définir, l’autre à Nanterre-La Folie, dans le quartier des Groues. Une troisième gare pourrait être construite entre Haussmann -Saint-Lazare et La Défense.

Conçu pour répondre aux besoins de déplacements quotidiens en Ile-de-France, le projet a pour vocation :

– d’améliorer la desserte de Seine Aval, comme entre Mantes-la-Jolie et Poissy ;
– de faciliter les déplacements domicile-travail des habitants de l’est francilien, en offrant une alternative au RER A ;
– de permettre l’accès à La Défense pour les trains normands ;
– de renforcer les correspondances à La Défense avec les autres lignes existantes et avec le futur réseau du Grand Paris.

Le renforcement de la desserte de la gare de Pont Cardinet est un objectif associé au projet.


Les grands projets ferroviaires en Ile-de-France
Le projet d’Interconnexion Sud des lignes à grande vitesse (LGV) en Ile-de-France

Le projet d’Interconnexion Sud des LGV en Ile-de-France consiste à créer à l’horizon 2020 une liaison dédiée aux TGV reliant la LGV Atlantique et la LGV Sud-Est. Cette liaison desservira la gare de Massy et une nouvelle gare TGV à l’aéroport d’Orly.
Ce projet s’inscrit dans une triple problématique :
– une forte augmentation des déplacements province-province, souvent contraints à une correspondance à Paris ;
– un besoin de correspondances entre le train et l’avion en forte croissance, passant aujourd’hui quasi exclusivement par les gares parisiennes et le réseau de transports en commun ;
– une desserte TGV de l’Ile-de-France trop concentrée sur Paris, qui pénalise les habitants de la grande couronne.

Il vise ainsi à développer et améliorer les dessertes intersecteurs province-province (fréquence, régularité), pour accompagner le développement de la Région Capitale et de ses territoires stratégiques, notamment afin de :
– favoriser le report modal, depuis la voiture ou l’avion vers le train, et la décongestion des gares parisiennes;
– améliorer l’accessibilité aux aéroports d’Orly et de Roissy ;
– améliorer la qualité de service du RER C, qui partage les mêmes voies que les TGV intersecteurs actuels.

Le projet de Ligne Nouvelle Paris-Normandie

Le projet de ligne nouvelle Paris-Normandie répond aux objectifs suivants :
– réaliser un transport rapide qui reliera Paris au Havre par Mantes et Rouen en une heure et quart et qui profitera également aux deux régions normandes ;
– réduire les durées de déplacements, agir sur la fiabilité, la robustesse et la fréquence des liaisons entre Paris, la vallée de la Seine et les grandes villes normandes ;
– renforcer le rôle du port du Havre pour la desserte de l’Ile-de-France et accroître son hinterland.

En Ile-de-France, cette nouvelle ligne pourrait relier notamment la gare Saint-Lazare, Nanterre et Mantes. Il en résultera un meilleur maillage de l’ouest francilien vers les projets de tangentielles et de réseau du Grand Paris. Les études en cours sur la Ligne Nouvelle Paris-Normandie permettront d’identifier plusieurs scénarios d’aménagement dans la perspective du débat public en 2011.

Le projet de liaison ferroviaire Roissy-Picardie

Ce projet vise à améliorer le maillage du réseau ferré par la réalisation, au nord de Roissy, d’une liaison d’une dizaine de kilomètres entre la ligne classique Paris-Creil-Amiens et la ligne à grande vitesse d’interconnexion qui dessert l’aéroport Roissy -Charles de Gaulle.
D’un coût compris entre 225 et 375 millions d’euros suivant les options de passage présentées lors du débat public, le projet Roissy-Picardie répond à des enjeux de déplacement nationaux et interrégionaux entre les territoires picards, Roissy, le reste de la France et de l’Europe.
Il permettra ainsi d’améliorer l’accès ferroviaire :
– aux régions françaises et européennes pour une grande partie de la Picardie ;
– à la plate-forme aéroportuaire de Roissy-Charles de Gaulle et au pôle d’emploi de Roissy.
En créant un nouvel itinéraire pour les trains à grande vitesse au nord de Roissy distinct de la LGV Nord, il contribuera, en outre, à accroître la capacité du réseau à grande vitesse. Le projet prévoit également une augmentation de la capacité de la gare Aéroport Charles-de-Gaulle TGV par le passage de 4 à 6 voies à quais, ce qui renforcera fortement son potentiel de développement.

Le projet de révision du plan de déplacements urbains d’Ile-de-France (PDUIF)

Le PDUIF est un document de planification et de programmation qui définit les objectifs à atteindre et les actions à entreprendre pour améliorer et organiser de façon durable les déplacements des 11 millions de Franciliens, le transport de marchandises, la circulation et le stationnement. Après le premier plan élaboré en 2000, le PDUIF est actuellement en cours de révision sous le pilotage du STIF, entouré d’un comité de partenaires réunissant tous les acteurs et décideurs en matière de déplacements franciliens (la Région, l’État, les départements, la Ville de Paris, l’AMIF, le GART, les transporteurs, l’ADEME…). Le prochain PDUIF définira des plans d’actions à l’horizon 2020.

Le projet du Grand Paris partage globalement les diagnostics et les orientations clés définis par le projet de révision du PDUIF, notamment sa volonté de mieux articuler politiques d’aménagement et politiques de transport avec, comme levier principal, la densification autour des gares et des axes forts de transports en commun en site propre.
Autre orientation partagée: l’amélioration de la desserte des bassins de vie et d’emploi situés en dehors de Paris doit contribuer à minimiser l’utilisation de la voiture particulière, qui reste aujourd’hui le moyen de transport le plus utilisé en Ile-de-France.

La Société du Grand Paris (SGP)