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II) Etat initial de l'Environnement



Topographie et géomorphologie

Méthodologie
La carte II.3.1-1 a été établie à partir de la transcription du modèle numérique de terrain de l’IGN (maille 25 x 25 m). Compte tenu des altitudes rencontrées dans la région, les classes d’altitude ont été définies sur la base de 30 m NGF par classe. Le code couleurs utilisé permet une visualisation claire et rapide de la topographie à l’échelle du fuseau.
La problématique liée à la topographie sera analysée à deux niveaux : au niveau du fuseau et par tronçons.

Enjeux régionaux et dans le périmètre d’étude

- L’altitude
Le point culminant de la zone étudiée, à l’altitude de 195 m NGF, est situé en Forêt de Montmorency au niveau de la RD192 sur la commune de Bouffémont (95), au Nord de la carte.
Le point bas de la zone étudiée, à l’altitude de 21 m NGF, est situé en bord de Seine au niveau de Triel-sur-Seine (78), au Nord-Ouest de la carte.
Le point culminant naturel de la région Ile-de-France, à l’altitude de 217 m NGF, est la Butte de Rhône sur la commune de Neuilly-en-Vexin (Val-d’Oise) (au Nord-Ouest et hors carte).
Le point culminant artificiel de la région Ile-de-France, à l’altitude de 231 m NGF, est la colline de la Revanche sur la commune d’Elancourt (Yvelines) (à l’extrême Ouest de la carte).
Cet élément illustre un fait important pour la région étudiée : les remblais résultant de l’urbanisation des territoires modifient localement, parfois à plus grande échelle, le relief local, et donc les altitudes, de façon significative.
D’une manière plus générale, la carte II.3.1-1 permet de faire les constatations suivantes :
• l’altitude de la région est peu élevée (de 20 à 200 m NGF),
• la partie Ouest de la zone prise en compte est plus élevée que la partie Est,
• les lits majeurs des cours d’eau constituent logiquement les points bas.

- Le relief
Le relief de la zone d’étude est caractéristique d’un relief de plateaux entaillés par les cours d’eau. Ce constat est aussi valable pour l’ensemble de la Région Ile-de-France.
Les points hauts (en jaune sur la carte II.3.1) se présentent principalement sous la forme de zones planes dont l’altitude varie peu et dont les rebords sont nettement marqués par des rebords à pente parfois très forte (jusqu’à 20% par endroits). L’altitude des plateaux varie entre 160 – 190 m NGF à l’Ouest de la carte et 130 – 150 m NGF à l’Est.
Ils se présentent rarement sous la forme de buttes ou de collines. Ces formes de relief se rencontrent principalement au Nord-Est de la zone : butte de l’Aulnay (secteur de Chelles), forêt de Montmorency (au Nord de la Carte), buttes du Parisis (entre les boucles de la Seine), butte du Sacré-Cœur à Paris. L’altitude du sommet de ces buttes est comparable à celle des plateaux.
D’une manière générale, les vallées sont fortement encaissées. Une dénivelée de 70 à 100 m entre le fond de vallée et le sommet du rebord n’est pas rare.
Il existe 2 types de vallées :
• la vallée large à fond plat résultant du comblement par les alluvions. Ce type de vallée concerne les grands cours d’eau (Seine et Marne) ayant eu un fort pouvoir érosif,
• la vallée étroite en V présentant un thalweg dans lequel circule le cours d’eau, sauf aménagement hydraulique (moulin, pisciculture).
La Seine, la Marne et l’Yerres présentent des formes de relief liées aux méandres et à leur formation. Dans un méandre, la partie extérieure du courant d’eau est plus rapide et a donc un pouvoir érosif plus fort que la partie intérieure. Le résultat est que, en général, la rive extérieure présente un relief de type falaise à pente très forte et que la rive intérieure présente un relief doux à pente moyenne à faible. Cela se voit très bien dans les boucles de la Seine à l’aval de Paris.

Enjeux au niveau du fuseau

La topographie peut être une contrainte forte lorsque la pente du terrain naturel est importante dans une zone que le fuseau parcourt. Une forte pente n’a que très peu d’incidence sur le tracé en plan lui-même. En revanche, elle contraint l’agencement de certains ouvrages, en particulier des gares. En effet, la conception du projet cherche à limiter la profondeur du réseau au droit des gares car cela engendre des surcoûts importants en escalators et ascenseurs et en matière de sécurité. Par ailleurs, la pente de la voie est limitée, ce qui impose une certaine distance avant de rejoindre une profondeur moins contraignante.
Une analyse globale de la carte II.3.1 montre que la topographie n’est contraignante que sur certains secteurs qui seront privilégiés dans l’analyse et présentés sur des zooms au 1/50 000ème :
• carte II.3.1-1-1 : secteur du plateau de Saclay,
• carte II.3.1-1-2 : secteur de la Défense,
• carte II.3.1-1-3 : secteur de Créteil.

- Le plateau de Saclay
La partie Sud-Est du plateau de Saclay, le secteur de Massy-Palaiseau, présente de fortes dénivelées : la gare de Massy-Palaiseau est à une altitude de 80 m NGF environ, l’Ecole Polytechnique à 160 m NGF environ, soit 80 m de dénivelée.
Le rebord de plateau, au niveau du fuseau, présente des pentes de 20% environ côté Yvette (au Sud) et de 5 à 15 % côté Massy (à l’Est).
Les infrastructures actuelles évitent soigneusement ces secteurs en pente forte :
• les RER circulent au fond des vallées (l’Yvette pour le RER B vers Saint Rémy-les-Chevreuse, la Bièvre pour le RER C vers Versailles Chantiers),
• les routes, voies rapides et autoroutes empruntent les thalwegs les moins pentus (une exception toutefois, la RN 118).
La traversée de la vallée de la Bièvre dans le secteur de Buc/Jouy-en-Josas (78) est également une contrainte, moins forte cependant. L’encaissement de la vallée est d’environ 20 m au droit du fuseau. Elle impose une profondeur minimale du réseau souterrain.
Il est, par exemple, difficile d’envisager une gare à l’Est de l’Ecole Polytechnique. Du point de vue topographique, la proximité de la RN118 au niveau du Christ de Saclay (91) est moins contraignante.

- La Défense
Ce secteur se trouve dans un relief de méandre. Il comporte 3 boucles de la Seine (d’Est en Ouest) :
• boucle n°1 : Boulogne-Billancourt,
• boucle n°2 : Gennevilliers-Nanterre,
• boucle n°3 : Chatou-Le Vésinet.

La partie externe du méandre des boucles n°1 et 3 est concernée par le fuseau. La dénivelée est de plus de cent mètres par endroits :
• à Bougival (78, boucle n°3), la berge de la Seine est à 34 m NGF et le haut de rebord à 131 m NGF à la Jonchère,
• à Saint-Cloud (92, boucle n°1), la berge de la Seine est à 30 m NGF et le haut de rebord à 100 m NGF au Rond de la Balustrade (Parc de Saint-Cloud), 109 m NGF au Rond des Gardes, 124 m NGF à la Porte de Ville-d’Avray et 162 m NGF à la Brosse.

Les pentes y sont très fortes. Le parcours de la RN 118 de Meudon (92) au Pont-de-Sèvres à Boulogne-Billancourt (92) en est le témoin. A ces dénivelées s’ajoute la profondeur du cours d’eau qui augmente d’au moins 10 m l’effet topographique sur une traversée souterraine perpendiculaire à la Seine.
La partie interne de la boucle n°2 est concernée par le fuseau. Les dénivelées y sont moins fortes. Toutefois, le Mont-Valérien (ville de Suresnes, 92) culmine à 161 m NGF. L’altitude décroît en pente douce vers le Nord-Est et est de 73 m NGF au Rond Point des Bergères à Puteaux (92), de 50 m NGF à la gare de Courbevoie (92) et de 26 m NGF en bord de Seine à Epinay-sur-Seine (93).

- Secteur de Créteil
La morphologie de ce secteur est très différente des précédents : on y retrouve un relief de méandre comme à la Défense (boucle de la Marne) et des plateaux, moins élevés qu’au niveau de Saclay.
La différence porte sur l’existence de formes fossiles du relief. Il existe une liaison topographique entre les vallées de la Seine et de la Marne qui correspond à un ancien tracé de cours d’eau : la forme est visible au Sud du Lac de Créteil.
Le plateau où est situé Villejuif (94) est à une altitude d’environ 100 m NGF. La vallée de la Seine est à une altitude de 30 à 35 m NGF, celle de la Marne aussi. La dénivelée est d’environ 60 à 70 m.
La butte située à l’Est du Lac de Créteil (94), le Mont Mesty, culmine à 70 m NGF. Le plateau situé à l’Est de la carte II.3.1-3, le plateau de Brie, est à une cote d’environ 100 à 120 m NGF.
La caractéristique de ce secteur est la vaste zone plane constituée des lits majeurs de la Seine et de la Marne. Le fuseau traverse plusieurs fois ces cours d’eau.

- Autres tronçons
Les contraintes topographiques sont nettement moins fortes, le relief étant moins marqué et les pentes moins fortes. Cependant, le passage de la butte de l’Aulnay (au Nord de Chelles), présente localement des contraintes du même type que celles évoquées dans les paragraphes ci-dessus.
Cette butte, dont le sommet présente une surface plane plus ou moins large située à la cote 110-120 m NGF, domine un espace relativement plan situé entre les cotes 30 et 50 m NGF, au Nord et au Sud. La dénivelée est d’environ 70 m mais les pentes sont moins fortes qu’au niveau des tronçons ci-dessus.


Conclusion
La topographie de la zone étudiée est marquée par un relief de plateaux entaillés par les vallées et par un relief de méandre concernant les grand cours d’eau que sont la Seine et la Marne.
La contrainte principale au projet, qu’il soit aérien ou souterrain, réside dans les zones de forte dénivelée accompagnée de fortes pentes. Cette contrainte existe principalement au niveau de la zone externe des méandres de la Seine et du rebord de certains plateaux.

STRATEC - BURGEAP - BIOTOPE - ATELIER SERAJI