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Chapitre I - Pour replacer l'espace central français au coeur des dynamiques nationales et européennes.pdf



… en dépit de la modernisation du réseau

I.2.2.B … en dépit de la modernisation du réseau

L’amélioration de l’outil ferroviaire fait partie des préoccupations majeures de l’Etat et des Régions. En témoignent les Contrats de projets Etat-Région (CPER) 2007-2013 par lesquels les deux partenaires s’engagent sur la programmation et le financement pluriannuels de programmes de modernisation importants.

Outre l’optimisation de l’artère majeure Dijon-Lyon, le CPER Bourgogne prévoit d’améliorer l’offre de transport et l’accessibilité des territoires par une meilleure fréquence des dessertes, une augmentation des vitesses et un développement de l’intermodalité. Les lignes Dijon - Nevers et Laroche-Migennes - Auxerre verront leurs performances améliorées, notamment grâce à une automatisation de la signalisation. Le CPER prévoit également de moderniser les infrastructures du réseau « capillaire », en particulier les étoiles de Cravant-Bazarnes (vers Avallon et Clamecy) et de Parayle-Monial (vers Montceau-les-Mines, Digoin, Gilly-sur-Loire et la Clayette) afin d’augmenter les vitesses. Des
études sont menées par ailleurs sur l’électrification de la section Nevers-Chagny, qui permettrait de disposer de la traction électrique sur l’intégralité de la transversale Nantes-Dijon (appelée Voie Ferrée Centre Europe Atlantique (VFCEA), propre à favoriser le développement du trafic fret en évitant Paris.

Face à la demande croissante de mobilité locale, régionale et interrégionale, le CPER Centre entend également développer et moderniser les infrastructures. Ainsi la modernisation de l’axe Paris – Orléans – Limoges – Toulouse se poursuivra avec des suppressions de passages à niveau dans l’Indre et l’électrification de la transversale Nantes – Lyon entre Bourges et Saincaize
offrira une continuité en traction électrique entre Saint-Nazaire et Saint-Germain-des-Fossés. Par ailleurs des travaux de régénération sont programmés sur la ligne Dourdan – Tours, ainsi que la modernisation des conditions d’exploitation sur Tours – Chinon et la
réouverture à terme d’Orléans – Chartres.
L’amélioration des liaisons avec Paris et avec Lyon figure dans le CPER Auvergne avec la réalisation de plusieurs sections à 200km/h, dont une partie au sud de Vichy.
La modernisation des lignes Clermont-Ferrand – Aurillac et Clermont-Ferrand – Le-Puy-en-Velay est également programmée.

En outre, l’Etat, Réseau ferré de France et la Région Auvergne ont lancé en février 2009 un vaste plan rail Auvergne pour accélérer la remise à niveau du réseau ferroviaire dans la région, en complément des projets du CPER. Ce programme de travaux concerne notamment les relations entre Clermont-Ferrand et Saint-Étienne, Thiers ou Montluçon.

Autorités organisatrices des transports régionaux, les Régions participent ainsi au développement d’ambitieux programmes de rénovation et de modernisation des réseaux qu’elles utilisent avec un triple objectif : apporter une réponse locale et régionale à la mobilité en transports collectifs (étoile ferroviaire et maillage des petites villes), améliorer les performances du réseau existant dans l’attente de la réalisation de grands projets, rénover le réseau secondaire pour le fret.
D’importants travaux sont, enfin, en projet dans les régions parisienne et lyonnaise (cf .chapitre IV).

Pour nécessaires qu’elles soient, les améliorations du réseau ferroviaire répondent à des enjeux de mobilité régionale ou d’amélioration de la connexion au réseau national.

Même s’il bénéficie de nombreux atouts économiques, avérés ou encore fragiles, et s’il fait preuve d’une dynamique plus ou moins marquée, le territoire du projet POCL n’est pas encore parfaitement
inséré dans les ensembles régionaux métropolitains et peine, pour cela, à recueillir les fruits de leur proximité. Les principales villes dont le potentiel de développement est lié à la dynamisation de l’économie métropolitaine, Clermont-Ferrand en particulier, ne sont pas pleinement intégrées dans le réseau de transports national ou européen.

La grande vitesse ferroviaire permettrait des temps de parcours performants et des dessertes variées et fréquentes à la hauteur de ces enjeux.