Réunions

Avis et contributions

Consulter les avis et contributions

Les avis reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Thème séléctionné : Autres propositions

Avis n°60 de : DURAND  Yves - le 18/03/2009

A l'attention de Mr Claude BERNET - Président de la CPDP LNMP


                                      Monsieur le Président,


S'agissant du nouveau tracé TGV passant au Nord de la Commune de SIGEAN, l'histoire locale nous raconte que les habitants avaient autrefois, refusé le franchissement de leur territoire, au prétexte que la fumée serait nocive pour les vignes. Le tracé actuel projeté sur le territoire de SIGEAN n'est donc pas une nouveauté et correspond trés exactement aux anciens tracés jadis empruntés par Hannibal (et ses éléphants) et ensuite par le voie romaine. Pour SIGEAN, l'intérêt d'un nouveau tracé "hors marécages" réside surtout dans le fait que celui-ci puisse disposer de deux lignes, à la fois voyageurs et fret et je m'en explique.


Dans cette perspective, je nourris depuis longtemps l'idée que la ligne actuelle Port-La Nouvelle/Perpignan, devenue désaffectée, pourrait disparaître définitivement pour laisser la place, sur ce même emplacement, au prolongement du canal de la Robine. Ce canal, dont la dernière écluse se situe à l'île de Sainte Lucie, a été prolongé jusqu'au port de La Nouvelle à l'initiative du Maréchal Vauban et du Marquis de la Seigneulay - secrétaire d'Etat à la Marine - afin de relier l'Océan à la Méditerranée. Cette liaison ne sera finalisée qu'en 1812, l'aménagement du port ayant été prioritaire. C'est en 1854 que la voie ferrée sera réalisée, avec force difficultées, dans cette zone marécageuse des étangs.


En séparant les étangs de la mer, ces deux importants ouvrages vont avoir des conséquences considérables sur l'envasement et les atterrissements des étangs Bages/Sigean, consécutivement aux "chasse-d'eau" réduites au seul débit du port. Avec le nouveau tracé TGV à deux voies, la voie ferrée actuelle ne desservira plus que le trafic portuaire, l'autre partie jusqu'à Perpignan, tombant alors à l'abandon.


Compte tenu des ouvrages existants, on pourrait donc imaginer que cette partie de voie ferrée soit remplacée par le prolongement d'un canal jusqu'à l'étang du BARCARES. Les Communes du littoral : Port-La Nouvelle - La Palme - La Franqui Leucate - Le Barcarès, si elles acceptaient de participer à tel projet, pourraient ainsi repenser l'urbanisme local en même temps que le tourisme, en faisant de ce secteur "la Venise Languedocienne", à la faveur d'un concept d'habitat lacustre à énergie positive, qui soit pour l'Europe, une vitrine du tourisme de demain.


Par ailleurs, nos étangs littoraux ont toujours été les "viviers naturels de la mer". Or les ouvrages sus-décrits, ont porté une atteinte grave à la survie de nos étangs et à leur fonction essentielle de viviers. Ainsi, à la faveur de ce type de projet, nos étangs pourraient retrouver ou presque les "chasse-d'eau" d'antan et redevenir les viviers de la mer qu'ils n'auraient jamais dû cesser d'être.


S'AGIT-IL D'UN PROJET PHARAONIQUE ? Seuls les grands projets sont mobilisateurs d'énergies et de moyens, tel le TGV. Pour autant, il s'agit là d'un projet auto-finançable, de par la valorisation d'un patrimoine foncier privilégié, à l'abandon ou inexploité. Que l'assainissement des marécages réduirait les infestations de moustiques. Que des élevages aquacoles multiples pourraient permettre aux pécheurs de prospérer. Que la disparition des terres de culture de SIGEAN, trouverait peut-être ici compensation pour partie, tant il est vrai que seules les grandes métropoles profitent des dessertes du TGV, au détriment des petites agglomérations qui se contenteront des nuisances en regardant passer le train.


Ainsi, sans bourse déliée, je vous propose de conduire tel projet novateur, sans qu'il vous en coûte de démolition de la voie existante mais, par simple rétrocession, permettre la valorisation à des fins multiples, de tout un ensemble foncier libéré des contraintes de la voie actuelle, si comme je le souhaite, l'adoption des deux voies avait in fine vos faveurs. Outre l'intérêt de la desserte TGV pour les villes de Narbonne et Perpignan, ce projet apporterait de surcroît, dans un secteur intermédiaire, une renaissance écologique, touristique, aquacole, économique, de portée exponentielle sur un long terme. Tout à votre disposition pour conduire ce projet, je vous prie de croire, Monsieur le Président, à mes civilités empressées.


Yves Durand - Economiste

Avis n°507 de : IBAWEZ Ramon-  34470 PEROLS - le 06/04/2009

La ligne la plus directe pour un TGV est : Alès -> Nîmes -> Montpellier -> Béziers -> Narbonne -> Perpignan en passant le maximum par les garigues pour avoir moins de nuisances et moins coûteux pour les expropriations et sécurise donc les passages par des ponts ou sous-terrains (plus de barrières). Il faut éviter les étangs (très coûteux).