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Avis et contributions

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Les avis reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Thème séléctionné : CNM

Avis n°149 de : SUISSA Jean-Pierre-  30000 NÎMES - le 01/04/2009

Le contournement de Nîmes et Montpellier, déclaré d’utilité publique par décret en Conseil d’état du 17 mai 2005 est sur le point de modifier profondément la problématique des liaisons ferroviaires entre le Gard (Nîmes/Alès) et l’Hérault (Montpellier) mais avec les Bouches du Rhône (Arles, Beaucaire/Tarascon) et le Vaucluse (Avignon).


De même, les progrès technologiques fulgurants réalisés ces dernières années ont bouleversé incontestablement l’organisation des circulations ferroviaires (bi-directionnalité de TOUS les TER, Commande Centralisée du Réseau, banalisation des voies principales entre Nîmes-voyageurs et le triage de Courbessac, etc.). De telles modifications sont des réalités qui, dans l’intérêt général (y compris de la SNCF/RFF) vont, non seulement fluidifier les circulations dans le goulet ferroviaire nîmois mais, aussi, optimiser le développement ferroviaire d’un large territoire couvrant en étoile, autour de Nîmes, les agglomérations d’Alès, Arles, Avignon, Montpellier, etc.


Alors que tous recherchent une amélioration objective et pérenne des liaisons ferroviaires et routières - qui deviennent de plus en plus préoccupantes entre Nîmes Métropole et Montpellier Métropole - la prochaine réalisation du contournement ferroviaire de Nîmes et Montpellier a ouvert une formidable opportunité d’exploitation rationnelle tant au plan humain qu’économique, de l’étoile ferroviaire, routière et autoroutière centrée sur une gare TGV à Manduel (ou Garons) et une gare d’échange à Nîmes-Serre Paradis/Courbessac : le BI-PÔLE de NÎMES-SERRE PARADIS/MANDUEL TGV (scénario envisagé par RFF mais qui rend inutile le viaduc de Courbessac).


Ce bi-pôle, qui serait au service d’une population dont l’habitat, et les lieux d’activité ne se concentrent plus au seul voisinage immédiat de gares centrales (difficilement accessibles par tous) mais s’égrènent de plus en plus largement et densément entre celles-ci et surtout autour de Nîmes.


Le premier Pôle en serait une Gare TGV à Manduel (tout aussi intéressante qu'Avignon TGV ou Aix TGV ...). Entourée à moins de 50 km par les agglomérations d’Alès, Arles, Avignon Lunel/Montpellier, Uzès, Bagnols, Beaucaire, Tarascon, Le grau du Roi, etc., cette gare serait aisément et directement accessible par route et/ou autoroute de même que par voie ferrée. Pour exemple, les habitants d’Arles, Beaucaire, Tarascon - au moins 90 000 - ne se trouveraient, pour les plus éloignés, qu’à 20 min de Manduel/Garons tant par la Route et /ou autoroute que par chemin de fer. De même, les Alésiens pourraient atteindre directement cette gare en moins de 30 minutes par le chemin de fer et directement par la Nationale 106 (2x2voies) et l’autoroute, via l’échangeur autoroutier de Nîmes ouest Le second pôle en serait une gare d’échange à Serre Paradis / Pont de Justice (au lieu dit "point de rebroussement de Courbessac") : Située sur de vastes délaissés disponibles depuis plus d’un siècle, à la confluence des voies ferrées en provenance d’Avignon, Tarascon / Arles / Marseille / Montpellier / Paris /rive droite du Rhône et aux portes du boulevard périphérique Allende de Nîmes ainsi que de l’échangeur autoroutier de Nîmes-Est, etc. Cette gare serait le centre névralgique d’un superbe réseau rapide et fonctionnel de liaisons multimodales, urbaines, périurbaines au bénéfice d’une importante population gardoise, voire des Bouches du Rhône et du Vaucluse voisins. En tout cas, un tel bi-pôle servirait, équitablement, de véritable moelle épinière entre Montpellier-Métropole et l’ensemble Nîmes–Alès-Arles, ainsi que d’ossature à un train tram autour de Nîmes utilisant notamment la voie ferrée actuelle Nîmes-Alès.


Au surplus, l’abandon programmé de la Base Aéronavale de Nîmes Garons doit pouvoir donner - certains élus l’envisagent - naissance à un très séduisant projet d’aéroport bicéphale Montpellier-Nîmes, Sud de France. La clé de voute en serait justement le contournement de Nîmes et Montpellier en lien avec le Bi-pôle Serre Paradis/Manduel ou Garons TGV. Le viaduc de Courbessac (s’il était construit) en déviant inutilement un potentiel important de population vers la seule gare de Nîmes Feuchères, condamnerait de toute évidence la mise en place d’une liaison directe cadencée entre Alès et le contournement de Nîmes (voire même une desserte TGV à partir d’Alès) et à fortiori la pertinence d’une gare TGV à Manduel ou Garons, tout comme il condamnerait la mise en place d’une succession rationnelle de haltes minutes et de parkings relais sur cette voie ferrée Nimes/Alès qui, d’Est en Ouest à partir du triage de Courbessac/Serre Paradis, traverse tout le Nord de la ville de Nîmes et se prolonge tous azimuts.


Malheureusement, la réalisation de ce bi-pôle est obérée par le projet de viaduc de Courbessac qui, s’il était plus ou moins envisageable il y a encore une quinzaine d’années, faute d’autres perspectives, ne l’est plus du tout maintenant !


EN CONCLUSION : Pour répondre aux véritables besoins des populations gardoises et limitrophes qui soient en phase avec les progrès technologiques très largement maitrisés par RFF/SNCF, il faudrait :


- suspendre, de toute urgence la finalisation du dossier de construction du viaduc de Courbessac (30/40 millions d’euros dans le seul but de gagner prétendument 8 minutes de temps entre les gares centrales de Nîmes et d’Alès, c’est invraisemblable !)


- ordonner la refonte de ce projet dans le cadre d’un plan de circulation tenant enfin compte du prochain contournement de Nîmes et surtout de la nécessaire construction d’une gare TGV au centre de l’incontournable étoile ferroviaire nîmoise (bassin de population d’au moins 450 000 habitants !)

Avis n°206 de : LATOUR Maurice-  30129 MANDUEL - le 08/04/2009

Un départ de Nîmes, arrêt Agde.

Avis n°236 de : COLIN Francis-  66300 BANYULS DELS ASPRES - le 08/04/2009

Nîmes/Perpignan très rapidement pour un vrai TGV.

Avis n°529 de : CHANNAC Jean-Michel-  30000 NÎMES - le 27/04/2009

J'habite à Nîmes, j'ai assité au débat organisé à Nîmes. L'objectif essentiel de ce contournement est de gagner du temps, de précieuses minutes. Dans cet optique pourriez-vous m'expliquer comment on peut concilier cette objectif avec une desserte de la ville de Nîmes en sa gare centrale. Si il n'y a pas une gare TGV, on a aucune garantie de service de la ville en gare centrale en nombre de trains suffisant sur les grandes villes françaises et les capitales européennes. Je pense que l'on est en train d'écarter la ville de la grande vitesse et que l'on est en train d'exclure Nîmes Métropole et la Communauté du Grand Alès de la Grande Vitesse. Ce scénario se produira déjà avant la mise en service de la ligne Montpellier-Perpignan car le contournement de Nîmes n'a pas prévue de gare TGV. Je pense que lors de la mise en service de ce premier contournement nous aurons seulement 4 à 5 TGV par jour en gare de Nîmes et seulement pour Paris car dans un contexte de concurence internationnal (ouverture du marché en 2010), je pense que la SNCF n'assurera pas un service à la hauteur de ce qu'il est aujourd'hui si elle n'est plus obligé de passer par la gare centrale. En 2001, le TGV Méditérannée nous a ouvert sur l'Europe et le contournement de Nîmes sans gare TGV en marquera la fin tragique. On est en traint d'exclure 300 000 personnes de la grande vitesse sans gare TGV. Il faut actuellement 4 H 30 pour faire Nîmes Lille. Sans gare TGV et après réalisation du contournement il nous faudra rajoutter 1 H 15 de pré acheminement jusqu'à Avignon TGV car je ne crois pas à votre scénario de désserte à un niveau correct de la ville en sa gare centrale (sinon donnez nous des garanties). Comme maintenenant avec la SNCF, il faut payer pour avoir un service si elle le juge non rentable, cela risque de nous coûter très cher si on veut avoir un service suffisant et beaucoup plus cher qu'une gare TGV.

Avis n°548 de : CHANNAC Jean-Michel-  30000 NÎMES - le 01/05/2009

Je voulais juste dire à tous les partisans de la desserte de la ville de Nîmes en gare centrale qu'il faut qu'ils pensent au fait que c'est la SNCF qui décide du trafic et des dessertes et pas Réseau Ferré de France.


Je pense qu'ils oublient qu'une fois le contournement Nîmes-Montpellier terminé, on pourra faire notre deuil de la desserte de la gare de Nîmes centre. Car il ne faut pas se leurer si on fait le contournement de Nîmes-Montpellier, sans gare TGV à Manduel, pourquoi les TGV continueraient-ils à passer en gare de Nîmes Centre (dont le temps d'arrêt est de 25 minutes au lieu de 7 minutes en gare TGV) et que l'objectif est de gagner du temps et de très "précieuses minutes".


Il ne faut pas croire que la desserte de la ville de Nîmes est existentielle pour la SNCF et exclure 300 000 personnes de la grande vitesse ne la génera pas car elle dira aux gens d'aller prendre le TGV à Avignon TGV.


IL NE FAUT PAS OUBLIER QU'UNE FOIS LE CONTOURNEMENT DE NÎMES-MONTPELLIER REALISE, ON DEVRA SE PASSER DE TOUTES LES COMMODITES QUE NOUS A APPORTE LE TGV MEDTIERANNEE EN 2001. IL Y A VRAIMENT UN RISQUE QU'IL N'Y AIT PLUS DE DESSERTE DE LA VILLE. C'EST CE QUE LES GARDOIS DOIVENT COMPRENDRE.

Avis n°689 de : SUISSA Jean-Pierre-  30000 NÎMES - le 30/06/2009



Monsieur le Président,


 


Le débat public sur la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan, auquel nous avons participé activement, touche à sa fin.


 


Pour alimenter ce débat, des études de localisation et de définition de gares nouvelles sur les sites de Nîmes et/ou Montpellier ont été réalisées. Il en ressort indiscutablement que la gare de Montpellier Saint Roch ne pourra (sauf coût exorbitant) accueillir, au plus, que 26/30 TGV circulant par la voie ferrée classique tandis qu’une centaine d’autres rames programmée pour 2020 transitera obligatoirement par Montpellier Odysséum, via le contournement de Nîmes. 


 


Nous avons aussi observé qu’à la demande expresse du Conseil Général du Gard, une étude particulière avait été menée (fin 2008). L’objectif consistait à déterminer la pertinence, la faisabilité et l’impact financier éventuel d’un raccordement entre Nîmes centre et le CNM, via Saint Césaire et l’actuelle voie ferrée menant à Vauvert.


 


Par hypothèse, il s’agirait, en effet, de détourner sur Nîmes-Feuchères, un certain nombre de TGV supplémentaires  (+ 48). Et pour cela, réaliser une mise à 2 voies avec  électrification de cette portion de ligne ferroviaire pour un coût actuellement estimé à 180 M€. Sans compter le coût supplémentaire des expropriations  à hauteur de Saint Césaire, un secteur urbain aux contraintes complexes. Sans compter, non plus, la traversée de la Costière de Nîmes (zone inondable + zone NATURA 2000), un passage délicat sous l’autoroute A9, un passage à niveau sur une 2x2 voies, etc.


 


Par contre, absolument aucune étude n’a été réalisée pour s’assurer de la cohérence du projet du viaduc de Courbessac (qui date pourtant de 1996) avec les nouveaux enjeux et possibilités induits par le très prochain contournement de Nîmes et Montpellier, ainsi que par les progrès technologiques et ferroviaires considérables intervenus et à intervenir (bidirectionnalité des rames, banalisation des circulations sur chaque voie principale avec information des postes de circulation, utilisation désormais possible de voies type 104, etc.) de même que par la disparition récente d’une importante activité de triage du fret sur Nîmes Courbessac, etc).


 


Force est de constater que cette évolution infrastructurelle a été ignorée voire occultée, et il serait anormal que le débat actuel se termine sans qu’aucune étude pré-fonctionnelle ne porte sur l’optimisation potentielle du fonctionnement de l’étoile ferroviaire nîmoise. Une étude qui soit en adéquation avec le contournement de Nîmes et la gare Nîmes-Feuchères, via un pôle d’échange multimodal au triage de Courbessac.  


 


Ce type de scénario envisagé par RFF en 2005, quoique sommaire et entaché d’erreurs manifestes, avait, au moins, le mérite de faire émerger une solution qui organise rationnellement et dans un futur immédiat, l’accès direct et rapide  - des voyageurs du Haut Pays Gardois - au Contournement de Nîmes (sans rebroussements et/ou détours systématiques par Nîmes-Feuchères)


 


En l’espèce et au plan de l’offre TER pour les différentes situations de projets, un rapport de la SNCF produit dans le cadre du débat public sur la voie nouvelle Montpellier-Perpignan souligne :


« Le périmètre au sein duquel l’offre TER a été représentée se limite aux axes concernés directement par la Ligne Nouvelle Montpellier-Perpignan»


« Il est à noter que l’analyse capacitaire de RFF ne prend pas en compte les lignes affluentes ni les nœuds ferroviaires. Le nombre de trains notamment TER et TGV est particulièrement important au droit de l’étoile ferroviaire nîmoise. Ce point nécessiterait une étude particulière » [Rapport SNCF phase 3, page 10]


 


Monsieur le Président, si vous pensez – comme nous l’espérons – que cette requête va dans le sens légitime d’une mise en lumière objective de toute la problématique des enjeux ferroviaires gardois en lien avec le CNM, pouvez-vous user de vos prérogatives pour y satisfaire ?


 


Nous vous prions, Monsieur le Président, de bien vouloir agréer l’expression de notre respectueuse considération.


 


Jean-Pierre SUISSA


Nîmes Action