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Question n°73

Développer l'attractivité des territoires déjà sur-urbanisés?

Ajouté par Arthur HANON (Callac), le
[Origine : Site internet]
Aménagement/dévpt

Vos documents évoquent l'augmentation démographique qui se poursuivrait dans les années à venir au profit des grandes villes que sont Rennes, Nantes, Quimper et Brest. Par définition ces territoires sont ceux les plus urbanisés de la région.

Or, votre projet prévoit d'augmenter l’attractivité de ces 4 grandes villes, tandis que des territoires moins peuplés continuent à se dépeupler. Votre projet n'aura-t-il donc pas pour conséquence la poursuite de l'urbanisation des territoires les plus urbanisés, et la désertification d'autres territoires déjà moins urbanisés ?

Votre projet accompagne et justifie la concurrence entre les territoires alors que les citoyens souhaitent, il me semble, la recherche d'un équilibre entre les territoires.

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

En préambule, nous vous invitons à consulter le verbatim de la réunion du débat public qui s'est tenue le 18 septembre dernier à Quimper et au cours de laquelle cette thématique de l'aménagement du territoire a été plus particulièrement abordée par deux personnalités choisies par la CPDP pour introduire ce sujet.

Tous deux ont souligné la multiplicité des facteurs qui concourent à un aménagement harmonieux du territoire.

Comme les autres modes de transport, le transport ferroviaire offre une accessibilité aux territoires qu'il dessert. L'accessibilité, est la possibilité d'aller d'un lieu à un autre. Elle dépend de la qualité de service offerte par le transport ferroviaire. Cette qualité de service dépend elle-même de plusieurs facteurs : le temps de parcours, la fréquence, l'amplitude horaire, la régularité, les services à bord...

RFF en tant que gestionnaire de l'infrastructure ferroviaire intervient dans le cadre du projet LNOBPL sur deux leviers majeurs : le temps de parcours, par l'amélioration des vitesses, et la fréquence des trains, offerte par l'augmentation de la capacité (c'est-à-dire le nombre de trains qu'il est possible de faire circuler par heure et par sens).

En répondant aux 5 objectifs fixés par les partenaires du projet (cf pages 63 à 67 du Dossier du maître d'ouvrage, et page 7 de la Synthèse), le projet LNOBPL permet d'améliorer les temps de parcours et la capacité du réseau pour les déplacements ferroviaires aux différentes échelles :

  • Longue et moyenne distance : vers l'Europe et l'Ile-de-France,

  • Courte distance : meilleure connexion entre les villes elles-mêmes d'une part et entre les métropoles et l'ensemble des villes des deux régions d'autre part,

  • Périurbain : notamment aux abords de Nantes et Rennes.

Par ailleurs, ce projet s'appuie fortement sur le réseau existant, pour tirer profit des investissements qui y ont été réalisés depuis plusieurs années (amélioration des axes Rennes-Brest / Rennes-Quimper notamment) ou en cours (Rennes-Redon, Plouaret-Lannion, Guingamp-Carhaix par exemple) et sur les gares existantes. Grâce aux nombreux projets visant à transformer ces gares en véritables pôles d'échanges multimodaux, le projet LNOBPL participera, en complémentarité avec les autres modes de transport, à l'irrigation fine des territoires qui bénéficieront des gains de temps permis par le projet. Ce point est abordé page 51 du dossier du maître d'ouvrage.