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Question n°110

Espace consommé par le projet

Ajouté par Fédération IVINE (Rennes), le
[Origine : Site internet]

Une évaluation rapide de l’espace consommé par le projet peut se faire en multipliant le linéaire de voies nouvelles par la surface consommée au kilomètre.

Celle-ci varie suivant les réponses données par RFF autour 10 à 12 ha par km. L’association ADCV présente au comité de pilotage de la LGV BPL constate une consommation de 16 ha/km sans comptabiliser les surfaces nécessaires aux mesures compensatoires.

Une difficulté supplémentaire : les linéaires affichés dans la présentation du projet nécessitent quelques ajustements pour tenir obtenir le linéaire effectif des travaux envisagés.

Le document de caractérisation des scénarios fait ressortir les linéaires suivants auxquels nous attribuons des consommations estimées :

  • Variante mauve : 53 km de rectifications à moins de 1 m que l’on peut considérer sans consommation d’espace, 32 km de rectifications à moins de 200 m consommant 10 à 16 ha, 142 km de courtes sections nouvelles consommant 10 à 16 ha

  • Variante bleue nord Vilaine 170 km

  • Variante verte nord Vilaine 255 km

La présentation du projet affiche 105 km de rectifications et 145 km de courtes sections nouvelles pour la variante mauve soit un total de 250 km, 165 km et 250 km de voies nouvelles pour les variantes bleue et vert nord Vilaine.

La similitude du total des voies pour les variantes mauve et verte est pure coïncidence et l’écart de 20 km sur les rectifications de la variante mauve est expliqué dans le document de caractérisation des scénarios par la notion de « rectifications théoriques »!

On peut donc estimer la consommation d’espace dans une fourchette arrondie: Variante mauve 174 km de travaux : 1700 ha à plus de 2800 ha, variante mauve sans Notre Dame des Landes 144 km de travaux : 1400 ha à plus de 2300 ha, variante bleue nord Vilaine 170 km : 1700 ha à plus de 2700 ha,  variante verte nord Vilaine 255 km : 2600 ha à 4100 ha

Merci de bien vouloir nos préciser si cette estimation faite à défaut de chiffres précis communiqués par RFF comporte quelques erreurs.

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Tout d'abord, il convient d'indiquer qu'une réponse a été faite sur le site du débat (question 20) ainsi qu'en réunion publique (à Lamballe et Redon). Les archives de ces réunions sont disponibles sur le site internet du débat public.

Le ratio de 12 ha/km donné par Réseau ferré de France est issu de son expérience sur d'autres projets ferroviaires, à commencer par celui de la ligne à grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire (LGV BPL) en cours de travaux pour lequel les emprises du futur domaine public ferroviaire (qui seront moindres que celles des enquêtes parcellaires) sont estimées à 2500 ha pour l'ensemble du projet (214 km), y compris la section nord du Mans soit 11,6 ha/km.

Cela comprend en particulier la plate-forme ferroviaire, les rétablissements routiers, les sous-stations électriques, les bases maintenance, les bassins hydrauliques, les plateformes techniques, les protections acoustiques, des aménagements paysagers, ...

Il convient de souligner toutefois que cela ne comprend pas les mesures compensatoires pour les impacts sur les milieux naturels.

De manière générale, il est de l'intérêt de toutes les parties (profession agricole, propriétaires tiers et RFF ...) de réduire autant que possible les emprises ferroviaires ; cela limite :

  • les emprises ferroviaires à acquérir, puis à entretenir, par le Maître d'Ouvrage,

  • les éventuels impacts environnementaux (la démarche environnementale qui consiste à éviter les enjeux en priorité passe d'abord par une consommation foncière la plus faible possible), ainsi que les mesures compensatoires associées.

Il s'agit toutefois de concilier la limitation des emprises avec une insertion de l'infrastructure la meilleure possible (insertion paysagère, diminution des nuisances sonores...).

Concernant la quantification des surfaces évoquée dans la question, nous soulignons qu'il s'agit d'un calcul théorique à ce stade du projet comme l'explicite notamment la réponse apportée à la question 20. Afin de clarifier les approches, nous comparons les chiffres IVINE et les chiffres RFF, en commentent le cas échéant les écarts.

Concernant le ratio, nous maintenons à ce stade l'utilisation du ratio de 12 ha tel que cela a été développé ci-avant.

Emprises foncières

Pour le scénario bleu, les écarts de linéaires s'expliquent par les arrondis réalisés pour les linéaires partiels dans le rapport C. 4 ce qui explique les écarts de 5 km sur les linéaires cumulés.

Pour le scénario mauve, ce qui est souligné comme « rectifications théoriques ! » dans la question posée correspond à un linéaire d'environ 20 km où les caractéristiques des voies sont considérées comme pouvant répondre au relèvement de vitesse recherché. Ce linéaire n'a volontairement pas été exclu de l'application du ratio pour une raison particulière inhérente au niveau de détail des études : il est apparu opportun de majorer quelque peu le linéaire en raison de la question des délaissés - en effet, de nombreuses rectifications sont envisagées à proximité des lignes existantes mais il n'est pas certain que la ligne existante abandonnée soit rétrocédée ce qui pourrait conduire à la maintenir dans le foncier ferroviaire de même que l'espace interstitiel.

Il apparaît en conclusion qu'il est naturellement prématuré à ce stade d'aller plus avant dans la définition des emprises foncières nécessaires au projet mais que cette première approche permet d'avoir une vision absolue mais également relative entre les scénarios des potentiels impacts fonciers du projet LNOBPL. A ce titre, les approches IVINE et RFF convergent.

Commentaires

La réponse de RFF ne correspond pas du tout aux explications données pages 64 et 72 du document de caractérisation des variantes. Il serait donc utile que RFF s'explique plus avant...