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Question n°47

Liaisons inter-régions

Ajouté par Patrick GUéHENNEC (Chargé), le
[Origine : Site internet]
Attentes des usagers

Il me semble que ce débat est mort car RFF a cessé d'exister.

Au-delà, le débat est clair : sur chaque Région les dessertes sont correctes. En inter-région ?

Que dire des inter-Loire qui arrivent à Nantes sans correspondances pour le sud bretagne et le Croisic en semaine ? Et l'axe ligérien réduit à 3 AR sans correspondances ? Et la réouverture de la ligne Auray-Quiberon ? Et la transversale Auray-St-Brieuc ? Et la modernisation de Quimper-Brest ?

Pas besoin d'un forum, les pbs sont connus et la LGV va encore les aggraver ! Kenavo !

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Vous évoquez en préambule de vos questions, la réforme ferroviaire. En effet, la loi du 4 août 2014 rénove en profondeur le système ferroviaire national avec notamment la création au 1er janvier 2015 de SNCF Réseau, Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial en charge des fonctions de gestionnaire d'infrastructure du réseau ferré national (rapprochement de Réseau Ferré de France de SNCF Infra et de la Direction des Circulations Ferroviaires). L’objectif est d’améliorer la qualité du service public, de garantir un haut niveau de sécurité ferroviaire, et de consolider les équilibres financiers du système. Cette nouvelle organisation est une impulsion nouvelle pour prolonger les transformations engagées et répondre aux ambitions des projets du réseau. SNCF Réseau poursuivra donc l'activité de gestionnaire d'infrastructure et décidera, en lien avec les partenaires, de la suite donnée au projet LNOBPL.

Plusieurs sujets sont abordés dans votre question et nous nous efforcerons d’y répondre point par point. Toutefois, il est important de rappeler que la définition des dessertes est du ressort des autorités organisatrices des transports (c’est-à-dire les Régions pour les TER), de l’Etat (pour les trains d’équilibre du territoire, TET) et de la SNCF (pour les TGV). Les hypothèses de desserte prises en compte à ce stade des études du projet de Liaisons nouvelles Ouest Bretagne – Pays de la Loire (LNOBPL) sont basées sur une offre régionale et longue distance réaliste par rapport à la situation actuelle et à l’évolution attendue de l’offre et de la demande futures (mais n’engagent en rien les autorités organisatrices et les transporteurs).

Les liaisons directes entre le sud Bretagne et Nantes sont assurées par des trains d’équilibre du territoire, dont la desserte est définie par l’Etat, et par des TER qui sont du ressort de la Région Bretagne. Les liaisons directes entre Le Croisic et Nantes, qui desservent ensuite Tours et Orléans sont des Inter-Loire dont l’organisation est décidée par les Régions Pays de la Loire et Centre.

Sans préjuger des modalités de dessertes à l’horizon 2030, les performances permises par le projet LNOBPL, pourront bénéficier aux liaisons entre la pointe finistérienne et Nantes ainsi qu’aux liaisons entre Le Croisic et Nantes, même si cette dernière ne fait pas partie des objectifs du projet LNOBPL. En effet, les gains de temps sont de l’ordre de 6 à 7 minutes sur l’axe Nantes-Quimper selon le scénario. Les gains de capacité pour cet axe se situent sur le tronçon Nantes-Redon, doublé par les lignes nouvelles (dans les scénarios Bleu et Vert) ou les courtes sections de lignes nouvelles (scénario Mauve). Les circulations pourront être séparées entre ligne classique existante et ligne nouvelle selon le type de train (TER, TGV, TET, circulant à des vitesses différentes et n’ayant pas forcément les mêmes politiques de desserte).

Par ailleurs, la structuration des horaires dans les nœuds ferroviaires comme Nantes, Rennes mais aussi Bordeaux et Tours, attendue dès 2017 avec l’arrivée de la LGV Bretagne-Pays de la Loire, permettra de multiplier les correspondances possibles, et de créer de nouvelles possibilités de desserte en particulier vers les autres régions (vers Cherbourg ou Caen par exemple).

La ligne Auray-Quiberon, à période d’ouverture estivale, est particulièrement suivie par les autorités organisatrices régionales et départementales (à travers par exemple le schéma de mobilité durable en Morbihan). Sa contribution au désengorgement des axes routiers est notable en été ; des réflexions émergent pour éventuellement étendre la période d’ouverture.

La ligne Auray-St Brieuc devrait faire l’objet d’une réflexion dans le cadre du Plan d’actions régional pour la logistique, sur le volet fret, porté par la Région Bretagne et entériné par le Pacte d’avenir pour la Bretagne signé en décembre 2013 avec l’Etat. Ces documents, définissent notamment le plan de soutien au développement d’offres de transport multimodales fer-route.

Une éventuelle réouverture des trafics voyageurs sur cette ligne nécessiterait au préalable des études d’usages (afin de définir les besoins de mobilité) ainsi que des travaux de remise en état.

Enfin, la liaison Brest-Quimper ne fait pas partie de la zone d’études du projet LNOBPL, mais fait l’objet d’études menées par Réseau ferré de France, avec les partenaires, dans le cadre du contrat de projet Etat-Région en cours. Ces études ont pour finalité de pérenniser la ligne et de densifier l’offre entre ces deux villes de la pointe bretonne. Les travaux devraient être intégrés au prochain contrat de plan Etat-Région en cours de préparation.

Le projet LNOBPL s'appuie sur le réseau existant, le complète et participe au développement de son efficacité, en sus des actions menées par ailleurs par les partenaires et Réseau ferré de France.