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Question n°149

Ligne Avessac / Nantes

Ajouté par Montgermont (Saint Senoux), le
[Origine : Site internet]

Il existe une voie ferrée (désaffectée) qui se séparait de la ligne «Rennes/Redon» après Avessac, passait par Blain, puis Notre-Dame des Landes, pour finalement arriver à Nantes.

Ne serait-il pas moins onéreux de réaménager cette ligne ? Plutôt que de créer de nouveaux tracés avec leurs lots d’expropriation d’agriculteurs et de particuliers.

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

L'hypothèse d'utilisation de cette ancienne emprise ferroviaire pourrait correspondre partiellement à l'option de passage d'un scénario de ligne nouvelle entre Nantes et Rennes ; toutefois et bien qu'elle n'ait pas fait l'objet d'études approfondies, cette hypothèse ne respecterait pas plusieurs des critères de construction des scénarios du projet de Liaisons nouvelles Ouest Bretagne – Pays de la Loire (LNOBPL) et notamment :

  • celui de se connecter à l'ouest de Nantes sur la ligne Nantes - Savenay (dans une logique de mutualisation avec la liaison vers la Bretagne sud) : cette ancienne ligne, après Blain, se dirige vers la Chapelle-sur-Erdre ;

  • celui de respecter une logique d'évitement des principaux enjeux environnementaux : cette ancienne ligne passait notamment dans les villes de Blain et de Guémené-Penfao ainsi qu'au cœur de la forêt du Gâvre qui est référencée comme enjeu environnemental majeur.

Les études actuelles sont en phase amont, et il n'a pas été déterminé de tracé mais il apparaît à ce stade que le potentiel de réutilisation de cette ancienne voie apparaît faible et de manière quasi certaine aussi coûteuse qu'une ligne nouvelle créée ex-nihilo. En effet, les anciennes lignes présentent généralement des profils géométriques incompatibles avec des vitesses performantes, qui sont nécessaires pour améliorer le service comme cela est recherché entre Nantes et Rennes. Leur mise à niveau implique par ailleurs de rectifier leur tracé en sortant largement des emprises avec pour conséquence un important prélèvement foncier.

En complément, il est à rappeler que s'il est décidé à l'issue du débat public de la poursuite du projet LNOBPL, des études seront lancées en vue de définir le tracé à soumettre à l'enquête publique. Elles consisteront d'abord à définir une zone préférentielle de passage (ou fuseau, d'une largeur de l'ordre de un à trois kilomètres) à l'intérieur de laquelle seront ensuite étudiés des tracés potentiels (d'une largeur de quelques centaines de mètres) pour finalement définir, après analyse multicritère, le tracé à soumettre à l'enquête publique. Ces études se déroulent en général sur 5 à 7 ans et sont conduites en associant étroitement technique et environnement, en concertation avec l'ensemble des acteurs locaux.