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Caen nouvelle ville dortoir
par Brigitte MORIVAL (CAEN), 08/10/2011
Oui à la qualité du transport, non si c'est pour faire de nos villes Normandes comme Caen les futures villes dortoirs de Paris comme le sont devenues Le Mans ou Mantes la Jolie. Résultat : augmentation de l'immobilier qui ne bénéficierait pas aux Normands (salaires inférieurs aux Parisiens).

VOS COMMENTAIRES

Tout à fait d'accord

Il faut que la grande vitesse serve à apporter des emplois en province, pas à renforcer la focalisation sur Paris.

Ajouté par Marius MOUCHEL (VALOGNES), le 18/10/2011

 

Caen, finistère du grand ouest breton ou métropole normande ?

Il ne s'agit pas de faire venir à Caen un TGV, mais d'améliorer les dessertes entre les trois métropoles normandes et de mieux les relier au reste du réseau grande vitesse français et européen : il faut penser le territoire de façon globale, ce à quoi la LNPN nous oblige. C'est difficile, car on a cassé l'espace vécu normand en deux régions administratives !

Si l'on s'en tient à la situation actuelle, Caen s'isolerait au bout d'un angle mort entre Paris et Rennes, tout en affrontant à armes inégales la concurrence métropolitaine rennaise, ville qui sera bientôt à 1h30 de Paris dans trois ou quatre ans.

En 1975, Caen et Rennes c'était la même chose avec un avantage universitaire et scientifique pour Caen. 40 ANS plus tard : quel résultat ? Rennes : 350 000 habitants, un métro, deux universités, des écoles nationales et des sièges sociaux et d'administrations pour tout le Grand Ouest (avec sa carpette orientale et ''bas'' normande). Pendant ce temps là, Caen plafonne à 220 000 habitants avec 6 à 8000 jeunes qui quittent la Normandie pour Rennes, Nantes, Paris ou Lille.

Bref, ce n'est pas la cité dortoir qu'on prépare ainsi, c'est le désert (avec maisons de retraites) !

Ajouté par Philippe CLERIS, COLLECTIF BIENVENUE EN NORMANDIE (CAEN), le 06/11/2011

C'est trop beau!

LNPN ou mourir ? Raisonnement peut-être un peu court. Il faut parler du financement du projet : qui va payez ? Et si nous avons un PPP, nous paierons d'abord les bénéfices des actionnaires, donc à quel prix le voyage pour qui ? Déjà bien des usagers n'utilisent plus le train pour les déplacement familiaux à cause de la cherté du billet ...

Ajouté par Pascal CHAPELLE (LISIEUX), le 11/11/2011


Qu'est devenu l'aménagement du territoire ?

Certains partisans de la LPN affirment qu'elle s'inscrit dans un aménagement du territoire globalement pensé. D'autres, au contraire, qu'elle entérine le déséquilibre entre les territoires.
Il me semble que le développement actuel des transports, de manière radiale autour de Paris plutôt qu'en réseau isotrope, apporte la réponse : le marché, principalement mû par la spéculation foncière à la périphérie des grandes agglomérations, passe commande des transports qui lui conviennent : charge à l'Etat, ou à l'usager, de payer la facture.
Dans cette démarche, nulle trace d'une réelle volonté d'harmoniser l'aménagement du territoire au profit de la population. C'est ainsi que l'on recherche d'hypothétiques moyens de créer un logement accessible en Ile de France, en oubliant que le problème n'est que la résultante de la satisfaction de besoins qui ne sont pas ceux de cette population.
Commençons donc par dire quel avenir nous voulons dessiner pour les métropoles comme Caen, Cherbourg, Le Havre, Rouen ... et créons les transports qui vont avec. Pour l'instant, le dessein d'aménagement du territoire est implicite, non débattu et, au final, souvent défavorable aux populations.

Ajouté par Luc FRUCHTER (CESNY BOIS HALBOUT), le 08/12/2011

 

Re: Caen nouvelle ville dortoir

En vous opposant au projet, vous pourrez aussi expliquer aux jeunes diplômés normands pourquoi ils ne trouvent pas de travail en Normandie, et qu'ils seront obligés de s'expatrier vers Paris, Le Mans ou les autres villes à 1h de Paris où s'implantent les sociétés. Cela ne sera pas facile.
Car vous parlez du Mans comme d'une ville dortoir, mais depuis le TGV, cette ville a bien changé. Des sociétés du tertiaire s'y sont installées.

Ajouté par Cyrille QUENAULT (NOISY-LE-GRAND), le 11/12/2011