Quelle est l'origine du bruit émis par les lignes? |
Les
lignes électriques à 400 000 volts engendrent dans leur
voisinage des bruits dont l'apparition, le niveau et la tonalité
dépendent à la fois des caractéristiques techniques
de la ligne et des conditions atmosphériques. Le crépitement résulte d'un phénomène physique appelé effet couronne. C'est-à-dire que le champ électrique provoque au voisinage immédiat des câbles une ionisation de l'air, et crée par intermittence de minuscules décharges électriques à la surface du conducteur. Ce phénomène est indépendant de l'intensité du courant transporté. L'ouvrage projeté, de conception moderne, occasionnera un niveau de bruit sur la ligne compris entre 26 et 52 décibels, en fonction des conditions météorologiques. Ce niveau ne sera pas supérieur, à conditions météorologiques identiques, à celui généré par la ligne actuelle. |
Quels sont les risques encourus par une ligne 400 000 volts pour la santé? |
Comme
les appareils électriques que nous utilisons chaque jour (cuisinières,
téléviseurs, lampes, rasoirs, téléphones mobiles),
les lignes à très haute tension transportent un courant
qui génère des champs électriques et magnétiques. Ces champs se situent dans des gammes de très basse fréquence (50 hertz). Leur intensité diminue rapidement et fortement dès que l'on s'éloigne des lignes. Les équipements électriques domestiques, fréquemment utilisés près ou au contact du corps, génèrent souvent des valeurs de champs électromagnétiques supérieures. Notre corps contient de l'électricité. Nous sommes soumis en permanence au champ magnétique terrestre (40 micro Tesla en continu, sous nos latitudes) et au champ électrique créé par les orages (jusqu'à 100 000 volts/mètre). Les hommes se servent de champs électromagnétiques de fréquence plus élevée pour les activités industrielles, les télécommunications, la radio, la télévision, ou la recherche scientifique et médicale. Les nombreuses études épidémiologiques et les expériences réalisées en laboratoire n'ont à ce jour pas mis en évidence d'effets sur la santé humaine des champs électromagnétiques (CEM) provenant des lignes à très haute tension. De nombreuses prises de positions officielles ont confirmé ce point de vue telles que celles du Conseil Supérieur d'Hygiène et Santé Publique de France (1996) , de l'Organisation Mondiale de la Santé (1999) et confirmé par la dernière expertise collective du National Radiological Protection Board (2001). Si les conclusions de nombreux médecins et des scientifiques sont rassurantes pour la santé publique et le cancer en général, il existe cependant quelques soupçons épidémiologiques qu'une exposition prolongée à des niveaux élevés de champs magnétiques (pas nécessairement dus aux lignes électriques) soit associée à un faible risque de leucémie chez l'enfant. Cette hypothèse n'a pas été confirmée par les nombreuses études sur les cellules, les animaux et sur les volontaires. L'Etat et RTE ont conscience que les CEM restent une préoccupation importante pour l'opinion publique, qui doit continuer à être prise en compte. A cet effet, l'Etat impose, par l'arrêté du 17 mai 2001, le respect de la recommandation européenne du 12 juillet 1999 pour les lignes nouvelles (seuil de 100 micro Tesla maximum pour les "zones où le public passe un temps assez long"). Outre l'application de cet arrêté pour les ouvrages neufs, RTE étendra progressivement la mise en oeuvre de cette recommandation aux ouvrages existants. De plus, RTE maintiendra sa vigilance consistant à : . Soutenir la recherche biomédicale dans le domaine, en coordination avec les organismes internationaux, en garantissant l'indépendance des chercheurs et en assurant la publication de ces résultats; . Informer régulièrement ses employés, le public, les professions de santé et les médias en toute transparence ; . Garantir la concertation avec ses différents partenaires : pouvoirs publics, élus, associations et riverains. |
Quelle est la démarche pour arriver au tracé et s'il y a tracé TGV Lyon-Chambéry, n'est-il pas possible d'associer les deux projets pour ne faire qu'un couloir et limiter au maximum les nuisances? |
EDF
dans un premier temps et aujourd'hui le gestionnaire du réseau
de transport d'électricité RTE, responsable depuis la loi
de février 2000 de la gestion, de l'exploitation et du développement
du réseau d'électricité, ont attiré l'attention
des pouvoirs publics sur la nécessité de reconstruire la
ligne à 400 000 volts reliant Lyon à Chambéry. Cette ligne à 400 000 volts construite en 1953 est devenue ancienne : elle ne permet plus l'exploitation du réseau dans des conditions satisfaisantes de sécurité et d'adaptation à la demande. Dans un premier temps et conformément au protocole signé entre l'Etat et EDF, les deux couloirs de lignes existants ont été présentés comme propositions de localisation de l'aire d'étude. (L'aire d'étude est la portion de territoire où sont conduites les enquêtes environnementales permettant de définir le meilleur tracé). Dans un second temps, l'aire d'étude sera arrêtée par les pouvoirs publics. A l'intérieur de cette portion de territoire, des fuseaux seront arrêtés sur la base des études environnementales qui y seront conduites. Progressivement et en concertation avec tous les partenaires locaux, élus, riverains, associations, une proposition de tracé sera définie. Comme vous le voyez, c'est par une démarche progressive, selon une méthode de large consultation que nous arriverons à cette définition. Tout au long de celle-ci, nous étudierons toutes les propositions de tracé sans exclusive et votre contribution nous sera précieuse. Parmi celles-ci figure le couplage du tracé de la future ligne ferroviaire à grande vitesse et de la ligne à très haute tension. C'est pourquoi, nous travaillons de concert avec Réseau Ferré de France - RFF - afin de regarder en quoi et comment les deux projets peuvent se rejoindre. |
Ne serait-il pas possible d'enfouir les lignes THT pour éviter les nuisances visuelles et sonores? |
Pour
les lignes à haute et très haute tension, les techniques
d'enfouissement sont complexes et beaucoup plus coûteuses que les
techniques aériennes. La complexité et les coûts s'accroissent
considérablement quand on aborde le niveau 400 000 volts. Malgré ces difficultés et conformément à l'accord "Réseaux électriques et environnement" signé le 30 janvier 2002 entre l'Etat, EDF et RTE, des recherches sont développées sur les câbles souterrains à très haute tension dans deux directions : - Les câbles à isolation synthétique de forte puissance (CIS) - Les câbles à isolation gazeuse (CIG), constitués de tubes métalliques isolés par de l'azote sous pression enfermés dans des caissons. Ces techniques sont aujourd'hui en cours d'expérimentation et n'ont pas encore fait l'objet en France d'applications industrielles à grande échelle pour le niveau de tension 400 000 volts. Si la réalisation de lignes souterraines à très haute tension sur moyenne ou longue distance est envisageable à l'avenir, il faut toutefois rappeler que ces techniques resteront marquées par un certain nombre de contraintes majeures. L'accès aux câbles reste indispensable pour satisfaire les impératifs d'entretien et de sécurité du réseau. Aussi, est-il nécessaire de réserver une emprise au sol de la largeur d'une route importante libre de toute installation, pratiquement de toute végétation autre que superficielle et vierge de toute exploitation industrielle. En cas d'incident, la détection, l'identification et surtout la réparation sur des câbles souterrains sont beaucoup plus complexes. En ce qui concerne les câbles à isolation synthétique, des stations de compensation contre la déperdition d'énergie devraient être construites tous les 20 km environ. En ce qui concerne les câbles à isolation gazeuse, les passages des parties souterraines aux parties aériennes nécessitent d'importantes installations en matériel à forte emprise au sol. Enfin ces techniques devraient, selon les estimations les plus optimistes, être d'un coût de revient a minima 10 fois plus élevé que le coût de la construction aérienne. L'ensemble de ces raisons conduit à penser que ces nouvelles technologies ne pourront être mises en oeuvre que dans des situations à caractère exceptionnel pour la tension de 400 000 volts. RTE s'est engagé, dans l'accord "Réseaux Electriques et Environnement", à recourir à l'enfouissement du réseau à haute tension (63 000 et 90 000 volts) dans les unités urbaines de plus de 50 000 habitants, dans les zones d'habitat regroupé et dans les zones naturelles ou patrimoniales considérées comme prioritaires. Pour le réseau à 225 000 volts, RTE réserve la solution souterraine aux unités urbaines de plus de 50 000 habitants. RTE s'est également engagé à un effort de recherche dans ce domaine. |
La nouvelle ligne sera-t'elle construite dans le couloir actuel ou reculée par rapport aux habitations riveraines? |
Ce
tracé n'est pas encore retenu et nous décrivons dans la
suite de ce courrier les principales étapes qui permettront d'aboutir
à ce tracé. EDF (RTE n'existait pas encore) a proposé en 1998 aux pouvoirs publics de remplacer la ligne à 400 000 volts reliant le poste du Chaffard à celui de Grande-Ile, construite en 1953 et qui n'est plus homogène au reste du réseau 400 000 Volts de la région. En effet, ses capacités de transport insuffisantes par rapport au reste du réseau interconnecté à 400 000 volts de la région en font un goulet d'étranglement et ne permettent pas d'assurer une exploitation dans les meilleures conditions de sécurité. Le protocole signé entre l'Etat, RTE et EDF prévoit que, dans un souci de protection de l'environnement, les nouveaux ouvrages seraient implantés de préférence dans les couloirs de ligne existants. C'est pourquoi nous avons proposé aux ministères de l'industrie et de l'environnement deux propositions de localisation de l'aire d'étude - l'option Nord et l'option Sud -. Nous avons fait réaliser, à la demande des pouvoirs publics et des élus, une étude comparative sur les deux options - les "impacts" sur le milieu humain, écologique, environnemental ont été étudiés-. Il reviendra aux ministres concernés d'arrêter le choix de l'option à l'issue du débat public en cours. Quelle que soit la solution choisie, la définition du tracé se fera de manière progressive en concertation avec tous les partenaires locaux. Plusieurs étapes seront nécessaires avant d'arriver à cette définition. C'est ainsi qu'en premier lieu, une aire d'étude devra être arrêtée. A l'intérieur de cette portion de territoire, seront conduites des études en vue de proposer différents fuseaux où la ligne pourrait passer. Parmi ceux-ci sera retenu un fuseau de moindre impact qui, comme son nom l'indique, est le parti qui respecte au mieux les préoccupations de chacun. Ce n'est qu'ensuite et à l'intérieur de celui-ci que sera défini le tracé de la future ligne. Chacune de ces phases durera plusieurs mois. Elles seront conduites dans un esprit de concertation avec le public. Vous en serez informé et vous y serez associé. Bien que la définition du tracé de détail soit encore lointaine, nous tenions à vous apporter ces informations en vous assurant que la reconstruction de la ligne sera l'occasion d'adapter le tracé aux évolutions du milieu. Nous accorderons une attention toute particulière aux aspects liés à la présence des habitations afin de définir en concertation avec tous les partenaires locaux le tracé le mieux intégré. |
La consommation (particuliers, industriels, ...) a t'elle une incidence sur le remplacement de la ligne, où est-elle remplacée simplement parce qu'elle est vétuste et a atteint sa limite d'âge? |
La
ligne est âgée, mais n’est pas obsolète. Aujourd’hui
si on a besoin de la ligne, c’est bien pour un problème de
capacité. Il est vrai que pour des ouvrages de ce style, la problématique
n’est pas la consommation annuelle d’une région, mais
le transit maximum possible : a un moment donné, quelle est la
capacité d’électricité que doit transporter
la ligne en fonction des besoins dans la journée ? En fonction de la capacité maximale de la ligne, on doit s’assurer à tout moment qu’il n’y a pas un risque qu’elle entre en surcharge. Pour que tout le monde comprenne, je vais faire le parallèle avec un réseau routier. La problématique est de savoir combien de voitures vont passer sur une autoroute dans le département. Ce n’est pas de connaître le nombre de voitures immatriculées dans ce département. Nous sommes bien dans une problématique de transit : c’est-à-dire qu’à un moment donné, il y a de l’électricité qui va passer sur la ligne, peu importe la consommation du Département concerné. C’est l’équivalent des départs en vacances : on arrive bientôt dans la « période du ski » et vous allez voir arriver un samedi beaucoup de vacanciers des régions parisiennes, lyonnaises… à un moment donné ça va saturer. On va donc stocker tout le monde par exemple au péage de l’autoroute, puis on va laisser partir les véhicules par petites vagues et tout ira bien. Avec l’électricité, on ne peut pas faire ça. La problématique et le rôle de RTE chaque jour, sont de prendre en compte toutes les hypothèses de production qui vont être réalisées en France, et de faire « mouliner » des systèmes de calcul informatisés pour s’assurer à tout moment, qu’on ne risque pas de surcharge sur nos ouvrages. Actuellement cet ouvrage qui à une capacité deux fois et demi moins importante que le réseau 400 000 volts construit en 1980 constitue un goulot d’étranglement qui nous contraint. Ce n’est donc pas un problème de consommation locale mais de transit instantané. Et RTE n’a pas le droit à l’erreur. |
Existe-t'il pour la France, de la part de RTE, un plan général des autoroutes de l'éléctricité à 400 000 volts ou les modifications de lignes se font-elles au coup par coup? |
Je
confirme que la loi de février 2000, qui a transposé la
fameuse directive européenne, a bien prévu la mise en place
d'un schéma directeur qui doit être révisé
tous les deux ans. Ce schéma directeur doit être effectivement
présenté par RTE et approuvé par le ministre. La politique a fait qu'aujourd'hui ce schéma directeur n'est pas encore approuvé. L'objectif est de l'avoir pour le milieu de l'année prochaine. Sa mise en œuvre d'ailleurs est intéressante, puisque l'on parle là des réseaux 400 000 mais il est prévu par la loi qu'il y ait un exercice régional de concertation sur la programmation des lignes de plus faibles tensions qui répondent aux besoins strictement régionaux. Vous l'avez bien compris cette ligne n'est pas faite pour desservir les localités qu'elle traverse mais elle participe globalement au fonctionnement du réseau électrique. Il y a par contre d'autres lignes, de plus faible tension, qui parfois sont nécessaires pour alimenter et améliorer la sécurité de telle ou telle zone. Il y aura donc à partir de janvier, février un exercice au niveau régional de concertation sur ces prévisions. Il y a aujourd'hui des schémas cibles qui sont des schémas qu'EDF dans les temps antérieurs et RTE depuis 2000, avaient établis mais qui n'étaient pas arrêtés à proprement parler par le Ministre. La loi de février 2000 a prévu ces dispositions, mais dans la pratique la mise en œuvre aujourd'hui n'est pas faite. |
Quel sera l'impact paysager de ces deux lignes THT qui vont
traverser la commune d'Apremont sous le site du Granier? D'autre part, les aménagements (piste d'accès, construction des pylônes) vont également créer un impact fort sur la forêt et sur les sources. |
En
ce qui concerne le nombre de lignes à très haute tension,
ce qu’il faut bien savoir, c’est qu’il y a déjà
deux lignes qui traversent actuellement la Commune d’Apremont. Il
y en a une qui comporte deux circuits, c’est celle des années
1980, et une de 1953 qui comporte un seul circuit, mais qui est aussi
à 400 000 volts, et qui est une ligne très haute tension. Le but du projet est donc d’enlever cette ligne-là et de la remplacer par une autre ligne qui serait toujours à 400 000 volts et qui comporterait deux circuits. L’empattement au sol sera à peu près comparable voir moindre, l’envergure des supports, du fait que ce seront des supports de technologies plus modernes, sera également un peu près la même, mais on ne cache pas bien entendu que ce sera des supports un petit peu plus haut, de 8 à 10 m de plus selon les cas parce qu’avec une ligne à deux circuits, le deuxième circuit, il faut bien le loger. Au niveau du chantier, des pistes, des bois, tout cela fait l’objet d’un document qui s’appelle « Étude d’impact » qui est analysé par l’ensemble des acteurs concernés par le projet, qui fait partie du dossier d’enquête publique qui est élaboré par un cabinet indépendant spécialisé en environnement, et qui est la pièce maîtresse du dossier d’utilité publique. C’est cette étude qui doit permettre de trouver le meilleur passage, le meilleur endroit de façon à ce que la ligne s’insère au mieux dans l’environnement. Une fois que la ligne sera en place il existe maintenant de nouvelles méthodes qui prennent en compte les essences et qui prévoient de faire des contrôles programmés de la végétation, c’est à dire de ne couper, année par année, que ce qui est vraiment indispensable pour préserver la sécurité des personnes et des biens et pour éviter tout amorçage avec la ligne. Il ne s’agit plus de faire des grandes tranchées comme cela a pu se faire à une certaine époque où les méthodes de calcul de déboisement étaient moins performantes qu’actuellement. |
RTE fait mention d'une étude multicritères présentant les incidences environnementales. Peut-on la consulter et où? |
Effectivement,
ce document, qui n'est pas tout récent car il date de 1999, a été
remis à jour juste avant le débat. Nous avons souhaité
que les informations y figurant soient les plus récentes et les
plus justes possibles. Ce document est cité dans les annexes du
dossier du débat car c'est une pièce de référence
RTE, qui nous servira pour l'étude environnementale qui ne reprendra
qu'après le débat. Pendant le débat, c'est ce document
qui sert de référence. Sur l’initiative de RTE ce document a été rediffusé aux 71 communes des deux options. Vous avez donc, dans chaque commune, un exemplaire de ce document. Il a également été diffusé aux associations les plus représentatives. Ce document n'a pas été intégré au dossier du débat qui était surtout axé sur l'opportunité et l'explication des options. Compte tenu du nombre de pages de l'étude environnementale, nous aurions eu un document très lourd. Nous l'avons donc cité en annexe, mais vous devez pouvoir le consulter en mairie. Une précision sur la disponibilité des documents : dans un débat public il y a un projet qui est déposé par le maître d'ouvrage, document largement disponible que vous pouvez demander à tout moment à la commission et qui vous est distribué. Il fait 80 pages et c'est un petit document que certains d'entre vous avez ici et qui est facile à obtenir. Vous avez par ailleurs, une synthèse du dossier, plus facile car elle comporte une quinzaine de pages et est à disposition dans la salle. La commission diffuse des lettres, des documents participant au débat. Quel est le statut du document d'analyse multicritères, d'analyse d'impact environnemental ? C’est un document édité sur l’initiative du maître d'ouvrage qui normalement ne participe pas au débat public puisque le débat public a lieu très en amont. Les études d'environnement viennent un peu plus tard. Le maître d'ouvrage, ayant donc déjà réalisé ces études a souhaité que ces documents soient remis dans les mairies pour les personnes qui voudraient consulter. Cela s'est donc fait de sa propre initiative et nous avons demandé aux communes, d'une part de faire savoir qu'elles avaient ce document, et d'autre part, au titre de la loi de 1978 qui permet d'accéder aux documents dont l'administration dispose, que ces documents sont consultables par le public. Donc, le document multicritère ne fait pas partie du débat public au sens juridique du terme mais il est disponible et sur l’initiative de RTE et l'on peut le trouver dans les mairies aujourd'hui. |
FICHE EXPLICATIVE : l'indemnisation au titre du préjudice visuel |
Depuis
le 25 août 1992, date de signature du 1er protocole entre l’Etat
et EDF, les riverains des nouveaux ouvrages 225 000 et 400 000 volts peuvent
prétendre à une indemnisation au titre du préjudice
visuel.
Cette mesure, systématiquement reprise dans les accords successifs avec l’Etat, permet de compenser la moins value immobilière éventuelle qui peut faire suite à l’implantation d’une nouvelle ligne aérienne.
Qui évalue le préjudice visuel ? Une commission départementale d’évaluation amiable du préjudice visuel, indépendante de RTE, est créée pour cette occasion par un arrêté préfectoral. Elle comprend : • 2 représentants des intérêts privés (un notaire désigné par la Chambre Départementale des notaires et un expert choisi par la confédération des experts agricoles fonciers et immobiliers) ; • 2 représentants des intérêts publics (un magistrat du tribunal administratif, en activité ou honoraire, et un fonctionnaire des services fiscaux).
Une fois toutes les propriétés visitées, la commission transmet l’estimation financière des préjudices visuels subis à RTE, qui propose alors des indemnisations forfaitaire aux propriétaires. Dans le cas de la reconstruction d’une ligne existante, la commission peut être amenée à réaliser 2 passages, l’un avant la construction du nouvel ouvrage et l’autre après sa mise en service. Ces 2 visites lui permettent d’apprécier le différentiel de préjudice visuel généré par l’ancien et le nouvel ouvrage. A noter : les indemnités qui sont versées sont assimilables à des dommages et intérêts pour réparation d’un préjudice, et ne sont donc pas soumis à imposition. |