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Document : Dossier du Maître d'ouvrage - Partie 3


Rubrique : Trois voies d’exposition : respiratoire, à travers la peau et orale

La voie respiratoire constitue la voie d’entrée privilégiée des nanoparticules en raison de leur taille. Les quelques données disponibles jusqu’ici montrent qu’elles se répartissent dans les voies respiratoires en fonction de leur diamètre. Toutefois, l’appareil respiratoire semble présenter une barrière efficace et le passage des nanoparticules entre les poumons et le sang serait limité. On l’estime, à partir de données expérimentales chez l’animal, à environ 1 % des nanoparticules inhalées. Le dépôt des nanoparticules peut se produire à tous les niveaux de l’appareil respiratoire depuis le nez jusqu’aux alvéoles.
La présence de nanoparticules dans de nombreux produits cosmétiques ou paramédicaux amène à s’interroger sur l’exposition à travers la peau. Aujourd’hui, il semble que la peau intacte constitue une barrière efficace : les particules ne passeraient pas la couche cornée de l’épiderme, même si une accumulation dans les follicules pileux (qui produisent les poils) est observée. L’exposition au travers d’une peau lésée n’a pas encore été étudiée avec précision. Toutefois, selon la lésion, les nanoparticules sont susceptibles de pénétrer dans l’organisme via le derme et le réseau des veinules (vaisseaux sanguins de la peau) qu’il contient ainsi que les terminaisons nerveuses.
L’exposition par ingestion de nanoparticules peut se produire en mangeant des aliments contaminés, en avalant des particules inhalées ou en portant à la bouche une main contaminée. L’évaluation de l’exposition est limitée par l’absence de méthodes validées et applicables en routine permettant la détection, l’identification et la quantification des nanoparticules dans la matrice alimentaire.
Le comportement des nanoparticules dans l’eau est très important pour apprécier leur toxicité. Elles peuvent avoir, par rapport à leurs homologues microscopiques, une moindre capacité à se dissoudre et une plus grande tendance à s’agglomérer lorsqu’on les disperse.
Il est important de préciser que les nanoparticules se présentent rarement sous une forme unitaire mais le plus souvent sous la forme d’un agglomérat ou d’un agrégat de nanoparticules, d’une taille, par conséquent, supérieure à celle de la nanoparticule elle-même. Il ne faut néanmoins pas négliger la possibilité que ces agglomérats-agrégats se décomposent lorsqu’ils pénètrent dans l’organisme et que des nanoparticules unitaires passent ainsi l’ensemble des barrières. Par ailleurs, les nanoparticules en agrégats conservent leurs propriétés spécifiques.

Le maître d'ouvrage