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Document : Dossier du Maître d'ouvrage - Partie 3


Rubrique : Le plan Nano-Innov

Présenté le 5 mai 2009 par le Gouvernement, le plan Nano-Innov vise à mettre en place une stratégie d’innovation dans les nanotechnologies.
Il repose notamment sur la création de centres d’intégration des nanotechnologies à Grenoble, Saclay et Toulouse, où la recherche fondamentale travaillera avec les entreprises pour mettre au point des technologies, déposer des brevets, créer des produits.
Dès 2009, 70 M€ seront consacrés à ce plan.
Pour assurer une allocation efficace et pertinente des crédits du plan de relance, la ministre chargée de l’enseignement supérieur et de la recherche a également installé un comité de pilotage du plan Nanotechs Nano-Innov.
Composé de trois collèges d’égale représentation (nanosciences, nanotechnologies et industriels), il est chargé :
* de la rédaction des appels à projets de l’Agence nationale de la recherche, financés par le plan de relance dans le domaine des nanotechnologies. L’agence est, pour sa part, chargée de la mise en œuvre de ces appels à projets ;
* de la répartition des financements d’équipements de recherche en nanosciences et nanotechnologies prévus dans le plan ;
* de la coordination des travaux de recherche technologique en nanotechnologies et de l’interface avec la communauté scientifique des nanosciences, notamment dans le cadre des centres d’intégration technologique, comme celui de Saclay.
Il aura également un rôle actif de proposition, notamment de toute initiative nationale ou européenne permettant :
* d’assurer une coordination de l’effort national de recherche dans ce domaine (travaux des laboratoires, investissements, appels à projets…) dans la durée, prenant en compte les autres initiatives nationales, européennes et internationales aussi bien en nanotechnologies qu’en nanosciences ;
* de renforcer le transfert de technologies entre la recherche publique et l’industrie française et assurer une politique cohérente de la propriété intellectuelle des entités publiques en la matière ;
* d’améliorer la connaissance du grand public sur les nanotechnologies, leurs utilisations et leur gouvernance, en particulier dans le cadre du présent débat public ;
* de développer les formations nécessaires à l’émergence d’une véritable filière industrielle française dans ce domaine ;
* et, enfin, de créer une coordination européenne plus forte sur les nanotechnologies, notamment dans le cadre d’un projet de communauté de la connaissance qui pourrait être présenté au comité directeur de l’Institut européen de technologies (IET).
Les grands instruments, principalement les sources de rayonnement synchrotron et de neutrons, servent à la caractérisation des nanomatériaux et matériaux nanostructurés.
En micronanotechnologies pour les sciences du vivant, la situation de la France est contrastée avec des forces en recherche (biophysique, biomicrofluidique, nanoparticules et vectorisation) mais une faiblesse liée au nombre insuffisant d’industriels en instrumentation biomédicale. Ce marché est actuellement dominé par les États-Unis. Mais depuis peu se développent en France des start-up issues de la recherche, moteur privilégié du développement de l’innovation.
La France dispose d’atouts incontestables en micronanoélectronique avec une solide recherche de base universitaire, un centre de recherche technologique majeur en microélectronique CEA-LETI (laboratoire d’électronique et de technologie de l’information) et un investissement public et privé considérable (supérieur à 1 milliard d’euros).
Dans le champ des matériaux innovants, qui concerne à la fois la mécanique, la chimie et la biologie, une collaboration étroite s’est établie entre les laboratoires académiques et les industriels. Malgré la forte incitation de partenariat et de transfert soutenue par l’ANR, la structuration est difficile à mettre en place compte tenu de la diversité des thématiques et des produits.

Le maître d'ouvrage