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Document : Dossier du Maître d'ouvrage - Partie 2


Rubrique : Des nanoparticules comme agents de dépollution

D’origine industrielle, humaine ou naturelle, la pollution des nappes phréatiques est un problème sanitaire auquel les nanotechnologies pourraient apporter certaines solutions. En effet, les techniques classiques de dépollution (pompage, traitement en surface…) coûtent cher et sont d’une efficacité faible car certains contaminants sont peu mobiles, denses ou parfois peu solubles dans l’eau ; ils migrent alors vers le fond de la nappe. Le résultat est une pollution latente, chronique, avec une source difficile à localiser ou trop profonde pour qu’un traitement économiquement viable soit possible.
Les propriétés des nanoparticules, telles que leur rapport surface volume ou encore leurs capacités d’interactions de surface constituent une perspective d’amélioration de ces processus. Des résultats intéressants contre des contaminants organiques et inorganiques ont déjà été obtenus avec des nanoparticules de fer et des adsorbants de taille nanométrique mais demandent à être confirmés. Les particules de fer sont aussi étudiées pour la dégradation des polluants organiques récalcitrants (comme les hydrocarbures) et certains xénobiotiques contenus dans l’eau polluée de régions industrielles ou agricoles.
Nanopoudre de SiO2 utilisée dans les processus de dépollution
Certaines nanopoudres, très réactives, comme la nanopoudre de dioxyde de silicium (SiO2), sont utilisées dans les processus de dépollution.
Enfin, à la croisée entre dépollution et fourniture d’eau potable, des expérimentations utilisant des nanoparticules d’oxyde de fer pour absorber l’arsenic naturellement contenu dans l’eau de certaines régions tropicales comme le Bangladesh sont en cours.
Toutefois, l’utilisation et la généralisation de procédés de dépollution ou de filtration intégrant des nanotechnologies supposent une bonne compréhension préalable du comportement des nanoparticules dans l’environnement afin de s’assurer qu’elles ne sont pas, elles-mêmes, sources d’effets non maîtrisés qu’il faudra traiter par la suite. Ce phénomène de relargage est détaillé pages 52 à 63 et pages 103 à 109.

Le maître d'ouvrage