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Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Questions traitées pour le mois : Janvier

Question de BOLLE MARTINE ST-CHÉRON - le 28/01/2010
Pouvons-nous vivre sans nanotech ?
Serons-nous meilleurs avec la nanotech ?
Pourquoi la nanotech ?
Pourquoi avoir choisi le mot n a n o t e c h
D'où vient cette science ?

Réponse le  09/02/2010

 "Nano" vient du grec nanos qui signifie nain. Les scientifiques l'utilisent comme préfixe dans les unités de mesure pour en exprimer le milliardième: ainsi un nanomètre représente un milliardième de mètre, soit 0,000 000 001 mètre. Un nanomètre, c'est environ 500 000 fois plus fin que l'épaisseur du trait de stylo à bille, 30 000 à 100 000 fois plus fin que l'épaisseur d'un cheveu, ou encore l'équivalent en taille de quatre atomes de silicium mis l'un à coté de l'autre.


Les nanosciences regroupent les recherches et connaissances spécifiques à cette échelle. Les nanotechnologies rassemblent les instruments, les techniques et les applications qui exploitent les propriétés et les comportements particuliers, apparaissant en dessous d'environ 100 nanomètres, en structurant la matière au niveau atomique ou moléculaire. C'est donc une ingénierie de la matière réalisée expressément et non par hasard, qui vise la réalisation de nouveaux produits ou l'amélioration des produits existants grâce aux phénomènes  observés à cette échelle nanométrique : grande surface de contact, grande réactivité chimique, effets quantiques.


Renoncer à la mise en oeuvre des nanotechnologies, et donc s'en passer, est possible, mais avant de faire ce choix il convient de s'interroger sur la part des bénéfices et sur celle des risques potentiels.


Aujourd'hui, elles entrent déjà dans de nombreux secteurs de la vie courante, qui exploitent leurs propriétés particulières. Elles permettent par exemple de disposer d'ordinateurs plus performants, de moyens de communication plus rapides, de traitements médicaux plus efficaces, et peuvent concourir à un environnement plus propre ou un cadre de vie plus agréable. Néanmoins, il convient d'évaluer les risques associés et, notamment, de maîtriser le devenir des produits après utilisation. C'est en pesant les bénéfices et les risques que la société peut décider de la poursuite ou de l'abandon d'une voie de recherche et développement. C'est aussi au consommateur de faire le choix des produits qu'il souhaite utiliser, à condition de disposer des informations nécessaires. Le débat public national qui se déroule actuellement vise à améliorer l'information sur ces sujets et à recueillir des avis et interrogations. D'ores et déjà la loi du 3 août 2009 relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement prévoit des obligations de déclaration des professionnels et d'information du public.


Par un accord international, l'ensemble des pays pourrait décider de suspendre la recherche en nanotechnologies et ses applications. Cette voie de développement technologique et économique serait alors fermée et la société en chercherait probablement d'autres. En revanche, si une telle décision était prise unilatéralement par un Etat, elle pourrait avoir des effets catastrophiques pour lui: décrochage technologique, perte de compétitivité, fuite des cerveaux, délocalisation industrielle, et par conséquent perte d'emplois et ralentissement du développement économique.


 Vous pouvez consulter le dossier de maître d'ouvrage qui se trouve sur le site dédié au débat public (www.debatpublic-nano.org/informer/dossier-maitre-ouvrage.html) ou la brochure "À la découverte du nanomonde" du ministère chargé de la recherche qui se trouve sur son site dédié aux nanotechnologies:


(www.nanomicro.recherche.gouv.fr/docs/plaq.nanomonde.pdf)