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Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Questions traitées pour le mois : Novembre

Question de benoit jean-christophe-  35700 rennes - le 09/11/2009
Interaction des nano-systèmes avec le cerveau :
est-il possible d'imaginer que les enfants n'auront plus besoin d'aller
à l'école pour apprendre car il suffira de leur introduire des nanopuces d'anglais, de français, d'allemand, de mathématiques ,de sciences interconnectable avec leur cerveau
qui seraient bien évidement payantes et plus elles seraient chères et plus leurs données seraient élaborées et de qualité.....
et pour aller plus loin pourquoi pas des nanopuces imposant des profils comportementaux normatifs suivant la destination sociologique des enfants ?
inquiétant tout ceci n'est ce pas ?

Réponse le  19/11/2009

Il n'existe pas à l'heure actuelle de nanopuce implantable dans un cerveau, ni même de nanosystèmes de ce type. Il existe par contre des implants, qui ne sont pas nanométriques, que l'on installe sous la peau, par exemple des matrices d'aiguilles pour doser l'insuline aux diabétiques,  dans l'oreille interne (implants cochléaires) pour lutter contre la surdité, dans l'œil (rétine artificielle) pour permettre aux aveugles de sentir la lumière, ou encore dans le cerveau ou la moelle épinière pour combattre les troubles moteurs. De manière générale, il est très difficile d'établir des connexions entre un circuit électronique en silicium et des neurones. Des recherches existent sur des implants interfacés avec des nerfs pour lutter contre les paraplégies. Mais tous ces circuits ne sont pas nanométriques.


Toutefois, des recherches sont en cours sur l'amélioration de la miniaturisation de biopuces afin de trouver des réponses aux difficultés posées par la complexité des stimulations nerveuses à recevoir, intégrer et émettre. Des progrès dans le traitement de la maladie de Parkinson ou d'autres pathologies pourraient ainsi être envisagées, aussi que dans le domaine du diagnostic en imagerie cérébrale.


 

Question de benoit jean-christophe-  35700 rennes - le 09/11/2009
Les technologies que l'homme a développé jusqu'à ce jour : automobiles,nucléaire,pesticides,ogms,télécoms,informatique, etc,
n'ont pas , de toute évidence en posant un constat objectif et réaliste, arrêté de façon probante les crises écologiques déforestation, réchauffement climatique, pollution des eaux ni les crises sanitaires ; cancer,alzheimer
ni sociales : faim dans le monde ni financières etc....
Pourquoi alors cette certitude et confiance affichée de la part de leurs promoteurs que les nano-technologies devraient résoudre des crises et améliorer le destin de l'humanité ?

Réponse le  21/12/2009

Les progrès de la science, les efforts de recherche et l'amélioration des connaissances permettent, grâce à leurs applications entrées dans la vie quotidienne, d'apporter des améliorations importantes. Elles ne peuvent certes, prises isolément, résoudre totalement certains problèmes majeurs et récurrents pour l'humanité, mais elles contribuent à améliorer les situations. A titre d'exemple,  elles ont permis l'augmentation de  l'espérance vie, qui est de près de 80 ans aujourd'hui en France alors qu'elle était inférieure à  50 ans au début du XXème siècle et n'aurait certainement pas été atteinte sans des apports technologiques parfois déterminants, en particulier dans les domaines de l'alimentation et de la santé. En 1946, le taux de mortalité infantile était de proche de 8% en France et il a décru régulièrement au cours des 60 dernières années pour atteindre moins de 0,4%. Sans les vaccins ni les progrès de l'hygiène, la mortalité aurait-elle pu être ainsi réduite? 


De même, les nanotechnologies peuvent contribuer à des améliorations sensibles pour les populations et dans la vie quotidienne de l'individu. Cela ne dispense pas de mesurer, pour leur mise en oeuvre, les risques potentiels autant que les bénéfices attendus. Elles offrent néanmoins des solutions techniques alternatives intéressantes qui peuvent être déployées dans les pays développés tout autant que dans les pays du Sud confrontés aux questions alimentaires, aux besoins de construction, d'équipements, d'assainissement (par exemple le traitement de l'eau). Elles peuvent aussi concourir à une moindre utilisation des matières premières et des énergies fossiles, et de ce fait réduire la dépendance de certains pays ainsi que les polllutions. Elles s'inscrivent ainsi dans une perspective de développement durable, permettant des gains environnementaux, économiques et sociaux.


 


 

Question de DIENST Jean-Paul-  33000 BORDEAUX - le 06/11/2009
La multiplication des exploitations des nanotechnologies ne va t-elle pas obliger tout un chacun -avant de découvrir des conséquences irréversibles pour toute une existence biologique- à s'auto-protéger et d'habiter des "cellules d'habitations" copiées sur le thème des salles "blanches" construites pour le fonctionnement des lasers des Landes ?

Réponse le  19/11/2009

Dans la plupart des utilisations en nanotechnologie, les nanoparticules se trouvent incorporées dans des matrices, ce qui limite leur diffusion dans l'environnement. Il existe cependant des exceptions comme pour les cosmétiques, dans lesquels les nanoparticules peuvent se libérer dans la nature, notamment dans l'eau. Au niveau de la fabrication, les industriels mettent en place des mesures de protection (enceintes de confinement, filtres, moyens de détection) pour éviter au maximum toute dispersion dans l'environnement. 


Mais il existe de nombreuses nanoparticules naturelles, ou générées par des activités humaines sans intention de fabrication de produits manufacturés (cendres volcaniques, pollens, sable, fumées de cheminées et de feux de bois,...) présentes en permanence dans l'environnement.