Lire les réponses

Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Questions traitées pour le mois : Janvier

Question de PHILIPPART SYLVAIN-    ANTONY - le 07/01/2010
Les nanotechnologies peuvent-elles permettre de développer des marqueurs biologiques très fiables pour tracer la qualité de l'aliment dans le temps? Par exemple une étiquette sur un emballage.

Réponse le  23/01/2010

Des recherches sont en cours pour permettre la mise au point de nanoparticules ou nanoobjets indicateurs, lesquels détecteront, par exemple,  la présence de certaines bactéries dans les aliments. La présence inappropriée de certaines bactéries se traduit dans ce cas par un changement de couleur du capteur sur l'étiquette. Cet outil permet de suivre l'évolution de la qualité de l'aliment jusqu'à sa consommation, sans transfert d'échantillons au laboratoire.


Le rapport de l'agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) sur les nanotechnologies dans l'alimentation donne quelques exemples de ces développements :


« - le système BioSwitch développé par le TNO (Netherland Organisation for Applied Scientific Research) initialement pour des emballages actifs: il consiste à relarguer un agent antimicrobien lorsque la charge microbienne devient trop importante (l'amylase sécrétée par les bactéries dégrade la capsule de biopolymère permettant de libérer la substance biocide) ;


- la technologie de la «langue électronique» développée par Kraft Food, en lien avec les universités américaines du Connecticut et de Rutgers: elle consisterait en un capteur qui change de couleur par réaction à la présence, de l'ordre d'une partie par trillion, de substances issues de pathogènes ou de la dégradation de la denrée ;


- un biocapteur développé aux Etats-Unis qui détecterait Listeria monocytogenes en moins de 24 heures ;


- un capteur d'arômes intégré à l'étiquette qui changerait de couleur en fonction du degré de maturité des fruits (virant du rouge au jaune en passant par l'orange, éventail qui correspond à un fruit croquant, ferme ou juteux). »


 


Une autre possibilité est d'insérer dans les emballages alimentaires des étiquettes RFID permettant de disposer d'une traçabilité des produits contenus, en particulier de connaître automatiquement leurs dates de péremption. On peut imaginer par exemple des lecteurs RFID incorporés au réfrigérateur ou installés dans la cuisine, qui avertiraient lorsque la date de péremption serait dépassée.


Les technologies RFID qui existent aujourd'hui ne font pas nécessairement appel aux nanotechnologies. Pour autant, les nanotechnologies pourraient permettre l'évolution de ces technologies RFID dans leur miniaturisation et dans leur application aux emballages pour témoigner du respect de la chaîne du froid.


RFID : Radio Frequency Identification : technologies utilisées pour stocker et récupérer des données à distance grâce à des « étiquettes électroniques », qui se présentent sous la forme de balises métalliques minuscules réagissant aux ondes radio.