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Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Questions traitées pour le mois : Décembre

Question de PARTICIPANT A LA REUNION DE BORDEAUX  - le 18/12/2009
Question extraite du verbatim de la réunion de Bordeaux page 53

Lorsque l'on a mis une crème solaire et que l'on se lave, que deviennent les nanoparticules de titane qui sont dedans ? Est-ce-que l'on les retrouve dans l'eau ?

Réponse le  18/02/2010

Les particules de titane, de toutes tailles, se retrouveront dans les eaux usées puis les égouts, les stations d'épuration et enfin le milieu naturel. Le  comportement de ces particules est encore mal connu: il est probable qu'elles s'agrègent, s'agglomèrent, retournent à l'état particulaire, se chargent de substances polluantes... Tout ceci est à l'étude, et requiert du temps.


Des travaux internationaux, conduits au sein de l'OCDE (organisation de coopération et dedéveloppement économiques) sont en cours afin de collecter des données sur l'écotoxicité du dioxyde de titane. La France et l'Allemagne sont responsables de ces travaux dont les premiers résultats sont attendus pour 2011.

Question de PARTICIPANT REUNION CAEN  - le 14/12/2009
Comment éviter la dispersion des nanos particules dans l'environnement ?

Réponse le  12/03/2010

L'émission de nanoparticules peut avoir diverses origines, en premier lieu naturelle: c'est le cas des cendres volcaniques par exemple.


Elle peut résulter d'activités humaines (feux, utilisation du grille-pain, émissions des véhicules...) pour lesquelles la prévention, la réduction à la source et la pose de filtres sont les moyens les plus appropriés.


S'agissant des nanoparticules manufacturées, il en va de même que pour les produits chimiques "classiques". Les nanoparticules peuvent se répandre dans l'environnement de travail (au cours de la fabrication, la manipulation, l'incorporation dans des articles ou des préparations), au lors de l'utilisation, et en fin de vie desdits articles ou préparations. Les précautions à prendre ne leur sont pas particulières. Le code du travail s'applique, des filtres sont utilisés, mais il n'y a pas de filière spécifique de récupération et de traitement une fois que le produit de vient un déchet et les conséquences sur l'environnement ne sont à ce jour pas totalement connues, des études de toxicité et d'éco-toxicité doivent être développées.


L'émission peut aussi être accidentelle, sur le lieu de travail ou pendant le transport dans l'espace public. L'expérience acquise en matière de fabrication et de manipulation de poudres pulvérulentes guide sur les mesures à prendre en matière de prévention de ces risques.


Le manque de données relatives aux dangers des nanoparticules incite à renforcer ces mesures. A cet égard, le confinement des zones de travail peut être une réponse appropriée.