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Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Questions traitées pour le mois : Février

Question de MARCHAND Christian -    ANGERS - le 10/02/2010
Le CNDP ne peut-il pas poursuivre en justice ceux qui s'opposent par la violence à la tenue des débats publics ?
Sommes nous encore en démocratie, ou déjà en dictature?
Je ne m'intéresse pas spécialement aux nanotechnologies, mais je suis scandalisé et surtout inquiet de ce qui vient de se passer.

Réponse le  17/02/2010

 


Monsieur,


 


Lorsque nous parlons de sécurité du public, nous parlons de choses très précises que nous avons vécues, notamment à Lyon puis à Marseille. Les vidéos attestent de la violence avec laquelle quelques dizaines de personnes, dont une partie fait la tournée de plusieurs réunions pour s'assurer que les mots d'ordre sont bien respectés, ont empêché la liberté d'expression des intervenants et du public, avec des insultes et des cris accompagnés de coups de sifflets à roulette au plus près des oreilles de ceux qui voulaient parler, et aussi de projection de grosses boulettes de papier et de bouteilles d'eau ! Et vous pensez que l'ambiance permettait en toute sécurité à des familles de venir s'informer et poser ses questions ? Nous vous invitons à vous reporter aux vidéos enregistrées par la CPDP.


Dans le cas d'Orsay, la violence des opposants au débat avait franchi une nouvelle étape, avec la détérioration de l'auditorium d'Orsay pendant la nuit qui précédait la réunion, portes tagguées, serrures détériorées. Nous n'avons pas voulu répondre à la provocation qui nous aurait conduits inéluctablement à faire appel à l'intervention de la police en cours de réunion pour protéger les personnes et les biens. Nous regrettons beaucoup cette situation pour le public des environs d'Orsay qui aurait voulu un vrai débat. Nous avons voulu dénoncer les méthodes de nature totalitaire de ceux qui voulaient empêcher l'expression libre du public et des intervenants.


Pour quoi tout cela ? Avons-nous refusé d'aborder telle ou telle question ? Avons-nous refusé au cours d'une réunion telle ou telle prise de parole ? Nous avons toujours défendu la liberté de chacun de s'exprimer. Nous rendrons compte de toutes les positions et de tous les arguments présentés au cours du débat.


 

Question de poucrasse valerie paris - le 03/02/2010
Madame, Monsieur,
etant native de la region, j´ai consulte votre video sur le debat de Clermont-Ferrand mais, pardonnez-moi, je ne saisis pas bien de ce dont il s´agit. La dame qui prend la parole semble se plaindre de ne pouvoir s´exprimer alors qu´on n´entend que son opinion et semble, paradoxalement, en tenir rigueur a un autre Monsieur dont on ne percoit pas les paroles, visiblement a dessein : on entend distinctement la personne a la tribune dire "coupez le micro" lorsque ce monsieur souhaite s´exprimer. Encore une fois, pardonnez-moi, mais je ne saisis pas bien le sens d´un debat dans lequel il y aurait des opinions visiblement plus valables a entendre que d´autres. J´espere que vous pourrez m´eclairer si vous en avez le temps.
Tres cordialement,
VP

Réponse le  15/02/2010

 


Le débat de Clermont-Ferrand a été le premier au cours duquel des opposants au débat ont tenté de prendre et de confisquer la parole (précédemment, l'opposition s'était limitée à des banderoles... et à des jets d'ammoniac !). De tels échanges, avec des propos tenus à des micros, ouverts ou non, d'autres tenus sans micro, des slogans scandés ou hurlés, ne sont pas faciles, voire impossible à « rendre » sur une vidéo : retransmis tels quels, les sons seraient totalement confus et inaudibles. La lecture des verbatim peut permettre de mieux comprendre ce qui s'est passé ce soir-là, sans prétendre le faire de manière exhaustive : les articles de presse qui ont parlé des débats et les ont commentés ont illustré la diversité des visions et des interprétations ! Pour leur part, les membres de la CPDP qui ont animé ces diverses réunions publiques se sont toujours engagés à ne faire taire aucune parole, aucun avis, dès lors que celle ou celui qui l'exprime le fait dans le respect de la parole et de l'avis des autres participants. Ce qui n'a pas toujours été le cas à Clermont-Ferrand, ni dans les réunions qui ont suivi.