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Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Questions traitées pour le mois : Janvier

Question de SCORDO Joseph  ANTIBES - le 28/01/2010
pourra-t-on guérir de très nombreuse maladies grâce aux
nanotechnologies ? pourra-t-on aussi, par exemple,reconstituer à l'aide de nanorobots des cellules
lésées par le froid ( si un jour la cryogénisation sera une réa-
lité) dans le but de ramener à la vie des corps congelés

Réponse le  09/02/2010

 


Il existe déjà une discipline appelée nanomédecine qui utilise les nanotechnologies pour proposer de nouveaux traitements contre un certain nombre de maladies comme le cancer, d'autres pathologies chroniques, ou des maladies neurdégénératives. Mais les nanorobots dans la vision d'Eric Drexler, capables de se déplacer dans le corps humain et de réparer les tissus, restent une fiction et ne font pas partie des outils disponibles.


 


À l'heure actuelle, il n'est pas possible de cryoconserver de façon réversible  les cellules, les tissus, les vaisseaux sanguins ni les petits organes d'animaux. Certains poissons et grenouilles peuvent survivre quelques mois à l'état de congélation à quelques degrés Celsius en dessous de zéro, mais pas s'ils sont cryoconservés. Pour cryoconserver un être humain, il faudrait lui injecter des fluides empêchant la formation de cristaux de glace qui pourraient endommager les cellules et les tissus. Mais ces fluides sont toxiques. Le manque d'oxygène et les contraintes thermiques provoquent aussi des lésions.


 


Enfin, en dehors des difficultés techniques, la cryogénisation pose des questions éthiques auxquelles la société devrait apporter des réponses si cette technique devenait un jour possible.


 

Question de VENOUIL Alexis MONTELIMAR - le 18/01/2010
Que prévoyez-vous de faire afin de combattre les maladies ? Quels sont les projets envisagés ?

Réponse le  31/01/2010

Les nanotechnologies peuvent trouver de nombreuses applications dans le domaine de la médecine. On peut citer par exemple des nanoparticules magnétiques comme agents de contraste pour l'amélioration de l'imagerie médicale, des liposomes ou dendrimères comme vecteurs de médicament, des revêtements de nanoparticules en titane pour les prothèses médicales, des structures nanoporeuses en apatite pour la régénération de l'os, des nanoparticules en silicium et or pour la destruction des tumeurs cancéreuses, des nanodots comme marqueurs moléculaires pour traquer les réactions biochimiques. D'importantes avancées sont également attendues dans le diagnostic précoce, la thérapie génique ou l'utilisation des cellules souches.


Ces applications portent principalement sur le cancer, mais aussi sur des maladies chroniques comme le diabète. Elles permettent également des espoirs dans la prise en charge de maladies neurodégénératives.

Question de JACQUINOT Romain-    VILLEURBANNE - le 18/01/2010

Concernant les risques pour la santé, je pense que ceux-ci concerneraient principalement les nanoparticules dédié à des applications non liées à l'être humain et qui pénètreraient accidentellement dans le corps humain, ou bien des nanobots dédiés à soigner une fonction spécifique d’un organe et qui seraient, là encore accidentellement, transportés vers un autre organe. Quant est-il vraiment ?

Ma question porte sur le contrôle des nanoparticules/nanobots. Existe-t-il des moyens connus de les contraindre à rester dans un espace précis, par exemple un organe spécifique ?

En vous remerciant d’avance pour votre réponse,

Cordialement,

Romain Jacquinot

Réponse le  31/01/2010

 


Des recherches sont effectuées actuellement pour la mise au point de vecteurs de médicament : des liposomes qui encapsulent l'agent actif (le médicament) ou des dendrimères auxquels le même agent actif est accroché. Une fois arrivé à la cible, le médicament est libéré et le vecteur est dégradé par l'organisme. Cela permet de réduire la dose administrée et les réactions secondaires par un meilleur ciblage thérapeutique.


Dans le traitement de certaines tumeurs est préconisée l'utilisation de nanoparticules magnétiques, qui peuvent être dirigées à l'aide de champs magnétiques externes pour atteindre certaines organes ou parties du corps humain. Une autre possibilité est de fonctionnaliser les nanoparticules avec des anticorps qui reconnaissent spécifiquement des antigènes de la tumeur. Une fois en place, il est possible de chauffer localement les nanoparticules à l'aide de rayons infrarouges ou de rayonnements micro-ondes et détruire ainsi la tumeur.



Comme pour tout médicament leur mise sur le marché ne peut s’effectuer qu’après obtention d’une autorisation délivrée par les agences de sécurité sanitaire (française ou européenne). Cette autorisation est accordée après analyse d’un dossier très complet renseignant entre autres d’une part sur la sécurité d’emploi, et d’autre part sur l’efficacité thérapeutique du nouveau médicament. La sécurité d'emploi impose d'apporter des données sur les éventuels effets secondaires dus souvent à une action inadéquate du médicament hors de son organe cible.



Enfin, les nanorobots capables de circuler dans les vaisseaux sanguins et d'effectuer des réparations, tels qu'ils sont décrits dans les livres d'Eric Drexler, restent une fiction.


 


 

Question de DOUARRE Edouard CLERMONT - le 18/01/2010
Bonsoir à tous ! :)
Je suis lycéen et je me demande ce que vous pensez que les Nanotechnologies vont résoudre dans le futur, médicalement ?

Réponse le  31/01/2010

Les nanotechnologies peuvent trouver de nombreuses applications dans le domaine de la médecine. On peut citer par exemple des nanoparticules magnétiques comme agents de contraste pour l'amélioration de l'imagerie médicale, des liposomes ou dendrimères comme vecteurs de médicament, des revêtements de nanoparticules en titane pour les prothèses médicales, des structures nanoporeuses en apatite pour la régénération de l'os, des nanoparticules en silicium et or pour la destruction des tumeurs cancéreuses, des nanodots comme marqueurs moléculaires pour traquer les réactions biochimiques. D'importantes avancées sont également attendues dans le diagnostic précoce, la thérapie génique ou l'utilisation des cellules souches.


Vous trouverez dans le document de présentation édité à l'occasion de ce débat public un ensemble très complet d'informations qui devrait répondre à votre attente. A télécharger sur le site du débat public : Dossier du maitre d'ouvrage : développement et régulation des nanotechnologies(http://www.debatpublic-nano.org/informer/synthese-du-dossier-du-maitre-d-ouvrage.html?id_document=17)


 


 

Question de PHILIPPART SYLVAIN-    ANTONY - le 07/01/2010
Est-ce que les nanotechnologies peuvent être un facteur d'amélioration de l'alimentation humaine dans l'espace, par exemple dans la station spatiale internationale?

Réponse le  11/01/2010

Les défis auxquels doit répondre l'alimentation dans l'espace correspondent pour beaucoup d'entre eux aux applications potentielles et envisageables des nanotechnologies dans les aliments ou la conservation des aliments. Ce sont par exemple la conservation prolongée, l'amélioration des matériaux d'emballage pour la minimisation de la migration d'eau, le développement d'emballages dégradables, le stockage sous atmosphère modifiée ou encore des méthodes permettant d'évaluer la qualité sanitaire à l'intérieur des emballages et évitant ainsi le dégagement d'odeurs désagréables.


Question de GIFFARD Olivier RENNES - le 07/01/2010
Merci pour votre rapidité, et en ce qui concerne les technologies comme par exemple pour les systèmes d'informations et plus particulièrement l'informatique en générale, quelle est l' évolution possible. Et pouvons nous actuellement donner un ordre de délai ( mois, année, décennie ...)

Réponse le  23/01/2010

Dans des domaines où la science et la technologie évoluent rapidement, il est toujours très difficile de faire des prédictions fiables, même sur des laps de temps courts. Certaines inventions prometteuses n'ont pas trouvé d'applications. D'autres, en apparence plus modestes, ont trouvé des débouchés importants. Les avancés technologiques ne sont pas rythmées de manière uniforme, mais se développent avec des vitesses variables. De plus, les progrès technologiques ne sont pas seulement liés aux prouesses technologiques, mais aussi à l'acceptabilité des produits par la société.


En 1943, le président directeur général d'IBM, Thomas J. Watson, affirmait : "Je pense qu'il y a un marché mondial pour cinq ordinateurs"; en 1981, Bill Gates, à la tête de Microsoft, disait que 640 koctets de mémoire dans un ordinateur étaient largement suffisants. Ces affirmations montrent bien la difficulté d'anticiper l'évolution d'une technologie, même par des spécialistes du domaine.


Néanmoins, la densité d'intégration des composants électroniques est multipliée environ d'un facteur deux tous les deux ans. Ceci est vrai depuis maintenant plus de quarante ans (loi de Moore), et cela devrait continuer à ce rythme pendant encore au moins dix ans, probablement vingt ans ou plus. La conséquence de cette augmentation de la densité d'intégration est de multiplier dans les mêmes proportions les puissances de calcul et les capacités de stockage en mémoire.


Il y aura donc des terminaux plus petits et plus performants, des systèmes d'informations plus complets, des moyens de communication plus rapides, des systèmes de surveillance de santé plus efficaces, un cadre de vie plus agréable, tout cela en respectant l'environnement, car ces productions sont de plus en plus économes en ressources naturelles et de mieux en mieux recyclables.