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Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Questions traitées pour le mois : Novembre

Question de BANDA Frédéric-  63000 CLERMONT-FERRAND - le 17/11/2009
Notre société est confrontée à une véritable épidémie de maladies chroniques : cancers, maladies cardiovasculaires, obésité, diabète, allergies... Or, elles sont très largement évitables, car elles sont la conséquence de notre mode de vie et de notre environnement. Cependant, on nous présente souvent les nanotechnosciences comme la solution à pleins de problèmes (dont parfois on ignore la nature) et en particulier au cancer. Selon A. Cicolella, chercheur et président de la commission santé des Verts, l'incidence du cancer a progressé entre 1980 et 2005 de 95 % chez l'homme et 84 % chez la femme.
Et l'on sait qu'en moyenne 54 % de ces cancers proviennent de facteurs environnementaux. Nous sommes face à une épidémie. Et les médecins de santé publique confirment que les actions préventives sont le meilleur moyen de lutter contre ce fléau social.

Pourtant on nous dit que les nanotechnosciences vont permettre de soigner les cancers grâce à des nanoparticules qui iront cibler les cellules cancéreuses, etc... Mais plutôt que de chercher à tenter de guérir les conséquences, ne ferions-nous pas mieux d'investir les financements pour résoudre les causes en produisant et en consommant une alimentation saine et en réduisant drastiquement les pollutions chimiques, électromagnétiques et radioactives générées par nos activités industrielles et de consommation ?

Réponse le  19/02/2010

Au regard de la santé et de l'environnement il est évident que la prévention des risques et l'évitement des nuisances sont, en amont, les premiers moyens à développer, afin de ne pas avoir à traiter les impacts négatifs des activités. Cependant, force est de constater que certaines maladies existent et sont susceptbles de se développer, qui nécessitent de travailler à la fois sur les perspectives de prévention, de diagnostic et de soin.


Il convient en particulier de renforcer le dispositif de prévention des cancers liés à l'environnement, et pour cela de mieux connaître les mécanismes en cause. La recherche des causes des cancers fait l'objet de différentes mesures du nouveau plan cancer et du deuxième plan national santé environnement. Ces deux plans fixent également des objectifs en matière de réduction des expositions à des produits cancérogènes et d'évolution des comportements. La prévention des risques liés à l'exposition aux substances cancérogènes en millieu de travail est aussi une priorité nationale. Cet objectif constituait, en particulier, un des axes du Plan Santé au Travail (PST 2005-2009) qui prévoyait notamment des mesures visant à développer la substitution des substances concernées. Le futur PST 2 (2010-2014) qui sera présenté au printemps 2010 intégrera aussi cette priorité. Par ailleurs, en 2008, la lutte contre ces risques a fait l'objet d'un engagement des ministres de la santé de l'Union européenne de réduire l'exposition environnementale et alimentaire aux agents cancérogènes. C'est un des objectifs de REACH (règlement européen relatif aux substances et préparations chimiques) que d'identifier et de de réglementer les produits cancérogènes, mutagènes et reprotoxiques.


Néanmoins, améliorer la prise en charge reste un devoir envers les personnes malades et la recherche thérapeutique dans le domaine des nanotechnologies peut aussi apporter des solutions intéressantes et efficaces.


 

Question de MORON Jonathan-  63000 CLERMONT FERRAND - le 13/11/2009
Quelles sont les nanotechnologies qui sont étudiées dans le domaine de la santé pour soigner sans opérer ?
Pourquoi ne parlez-vous que des risques qui ne font qu'alimenter les détracteurs non prêts à entendre d'autres arguments ?

Réponse le  26/02/2010

Les médicaments constituent l'une des méthodes pour soigner sans opérer. L'utilisation des nanotechnologies permet par exemple, pour le traitement de certains cancers, de "vectoriser" des médicaments par des nanoparticules afin de cibler   les tumeurs cancéreuses, augmenter l'efficacité du principe actif, diminuer sa toxicité en diminuant sa concentration et en évitant  d'agir sur les cellules périphériques saines. L'utilisation de dispositifs médicaux permettant des interventions non invasives est étudiée  en recherche fondamentale, par exemple des nanorobots capables de réparer des lésions internes profondes. Cependant, ces techniques  sont actuellement du domaine de la recherche et ne seront accessibles en pratique que dans quelques années.

Question de Husser Louise-  67000 strasbourg - le 10/11/2009
Bonjour, nous sommes un groupe d'élève en classe de 1ere Scientifique au Lycée Marie-Curie de Strasbourg et nous entreprenons un travail de recherche sur les nanotechnologies. Après être allés au débat publique concernant cette science le 15 octobre 2009, nous avons reçu de la documentation avec des adresses mail que nous utilisons pour obtenir de plus amples informations. Ainsi, nous espérons que vous répondrez a certaines questions qui nous permettrons d'enrichir notre travail:
-Quels sont les risques de cette science au niveau médical?
-Que peut on dire sur l'éthique qui nous protège de ces risques?
-Quels sont les progrès déjà entrepris? A t-on déjà testé certaines découvertes sur un être vivant et quels en sont les résultats?
-Concrètement, comment pourrions nous se servir des nanotechnologies afin de soigner le cancer?

Merci de votre compréhension, dans l'espoir que vous porterez attention a ce message.

Réponse le  11/12/2009

Les questions que vous posez trouvent leur réponse dans le document du maître d'ouvrage disponible sur ce site (www.debatpublic-nano.org/informer/documents-debat.html), ainsi que dans les réponses aux questions qui ont déjà été posées pendant le débat, qui y figurent également. Nous vous invitons à les parcourir..

Question de RIPEAU Jean-Luc-  28800 MONTBOISSIER - le 05/11/2009
Mon médecin "réfèrent" (qui aime bien blaguer, ou parler avec humour de sujets sérieux...) m'a dit qu'il pouvait m'inoculer une nano-puce sans que je le sache ?
Est-ce bien vrai ? (dans quel but ?)

Réponse le  18/12/2009

Selon  l'académie nationale de médecine (rapport de juillet 2008) les nanobiopuces sont destinées à augmenter la qualité du diagnostic et pourront dans certains cas permettre une médecine personnalisée en rendant possibles des traitements spécifiques. Encore au stade de la recherche, ces dispositifs ne sont pas autorisés chez  l'homme et necessiteront une évaluation bénefice/risque préalable pour pouvoir être commercialisés. Il n'est donc pas encore possible pour votre médecin de pouvoir vous offrir ce type de traitement si toutefois vous en aviez besoin. Par ailleurs, il est possible de trouver des puces d'identifcation de type RFID  contenant des nanomatériaux qui sont utilisés en tatouage sous-cutané canin et chez l'homme dans certains clubs privés pour securiser et valoriser leur clientèle ( nightclubs en Espagne par exemple).

Question de BENOIT Jean-Christophe-  35700 RENNES - le 02/11/2009
une rumeur laisse à penser que le vaccin contre la grippe A H1N1 contiendrait des nano puces RFID
si oui pourquoi ?et comment gérer cela avec des flacons multi-doses?

Réponse le  13/11/2009

La présence de puces RFID pour le vaccin de la grippe A H1N1 est une rumeur, il n’y a pas de fondement scientifique à une telle éventualité. Les puces RFID n'ont pas d'application dans ce domaine.