Réponse le 02/12/2009
Les microfibres et les micropolaires sont des fibres et tissus commercialisés depuis déjà quelques années, offrant isolation thermique, respirabilité, imperméabilité et protection pour les blousons, sous-vestes, gants, bottes, chaussettes, caleçons longs, cagoules, tours de cou, sous-gants, gilets...
L'étanchéité est assurée par des membranes micro-poreuses, assurant également de la respiration. Ces membranes très fines (quelques microns) sont toujours insérées entre deux autres couches et parsemées de milliards de trous microscopiques au centimètre carré. La dimension des trous permet d'empêcher les grosses gouttes d'eau de passer, mais de laisser s'évacuer la transpiration.
Ce type de membrane se retrouve sous le terme le plus connu de Goretex mais aussi Coolmax, Helsapor, Hipora, Porelle, Sympatex...
L'isolation thermique permet de conserver la chaleur du corps tout en offrant une certaine respirabilité. Les laboratoires comme Rhône Poulenc ou Dupont de Nemours travaillent donc sur des fibres synthétiques, issues des recherches en pétrochimie, qui visent à assurer l'évacuation de la transpiration tout en préservant la chaleur.Ce type de tissu s'appelle : polaire, thinsulate, microfibre...
La problématique des nanotechnologies se rapporte, quant à elle, à des matériaux et objets ayant une dimension nanométrique.
Le nanomètre équivaut à 1 milliardième de mètre. A l’échelle nanométrique, les éléments possèdent des caractéristiques, des propriétés qu’ils n’ont pas lorsque leur taille est plus grande, notamment lorsque leur dimension est de l’ordre du micromètre (qui équivaut à 1 millionième de mètre).
Dans le domaine des textiles, l’incorporation de nanomatériaux permet d’améliorer les propriétés du textile au niveau de la résistance au feu, à l’eau ou à l’abrasion, mais aussi au niveau anti-bactérien, anti-odeurs, anti-UV.
S’agissant du risque que ces éléments peuvent présenter pour l’homme, compte tenu de la complexité et de la durée des études de nanotoxicité, il n'est pas encore possible à ce jour de dire quelles sont les nanoparticules particulièrement toxiques ni d’indiquer les nanoparticules bénignes.
C’est pourquoi, en attendant des données plus précises, il est préconisé aux entreprises d’adopter pour leurs salariés, aux postes de travail où sont manipulées des nanoparticules, les mesures de gestion des risques les plus strictes prévues par la réglementation du code du travail relative à la prévention du risque chimique.
Ces mesures de protection doivent permettre de supprimer les risques ou de réduire l’exposition à un niveau aussi bas que possible. L’employeur doit aussi s’assurer que les équipements de protection collective et individuelle sont adaptés. |