Réponse le 19/03/2010
Les nanotechnologies ne résultent pas d'un programme politique. La recherche a débouché sur la mise en évidence de propriétés particulières, susceptibles d'apporter une amélioration des qualités de certains produits, destinés à répondre à des besoins, et par là même être utiles à l'homme et à la société.
Pour l'industrie, fabriquer de nouveaux produits représente un investissement considérable. Le bénéfice attendu ici, pour les diverses applications, est essentiellement de disposer de produits plus performants, d'une plus grande longévité, consommant moins de matière première, plus faciles d'entretien, etc... Des exemples détaillés et concrets des types d'application et des objets de la vie courante figurent dans le dossier de présentation du maître d'ouvrage. Au-delà des usages à satisfaire et de l'aspiration à un confort supérieur, des applications comme celles du domaine médical peuvent contribuer à soulager la souffrance et faire reculer la mort, comme le laisse espérer le recours à la nano-vectorisation dans le traitement des cancers. Il est question, dans ce domaine, d'aider et d'améliorer le diagnostic et le traitement, et non de mettre en oeuvre des mécanismes modifiant l'homme, qui relèveraient de la science fiction.
La recherche et les applications se font aujourd'hui en développant autant que possible l'estimation des risques, notamment pour l'homme et l'environnement, toxicologiques et écotoxicologiques, en faisant la balance entre bénéfices et risques et en intégrant les questions d'éthique. Les laboratoires sont d'ailleurs tenus de se doter de comités d'éthique.
L'évocation des puces électroniques appelle en outre quelques remarques. La technique RFID d'identification par radiofréquence ne relève pas du champ des nanotechnologies. Elle met en oeuvre au niveau macroscopique des principes relatifs aux ondes électromagnétiques et la puce, visible à l'oeil nu, est essentiellement destinée à faciliter ou réserver à des individus l'accès à des lieux ou à des services.
Devant ces questionnements légitimes et afin de permettre une meilleure compréhension de l'intérêt et des risques que peuvent présenter les produits issus des nanotechnologies, il est évident que l'information la plus transparente doit être fournie.
D'ores et déjà, la loi de programmation relative à la mise en oeuvre du Grenelle de l'environnement du 3 août 2009 a fixé des objectifs de déclaration obligatoire imposée aux fabricants, responsables de la mise sur le marché et importateurs de substances à l'état nanoparticulaire ou de produits contenant des nanomatériaux, et d'information du public et des consommateurs. |