Réponse le 02/12/2009
En réalité les êtres humains ont utilisé depuis des siècles les nanotechnologies sans le savoir (teinture de cheveux, réalisation de verres et vitraux colorés, amélioration des performances des aciers, etc..). L'amélioration des connaissances a ensuite permis de s'en rendre compte et d'exploiter bien au-delà les propriétés mises en évidence.
Il existe certes encore dans le monde des peuples vivant sans (ou presque) utiliser les avancées technologiques. Mais le fait de mettre à profit les découvertes scientifiques afin d'améliorer la qualité de la vie, de mieux soigner les malades, de rendre le travail moins pénible, de faciliter l'accès pour tous aux connaissances et à l'information, semble correspondre aux besoins et aux attentes du plus grand nombre, et les nanotechnologies y contribuent. Dans la continuité des avancés technologiques des deux derniers siècles, elles permettent d'accéder à des ordinateurs plus performants, des moyens de communication plus rapides, des traitements médicaux plus efficaces, et sont à même de participer à l'amélioration de l'environnement et des conditions de vie.
On peut cependant identifier des sources de risques potentiels associés au développement de ces nouvelles technologies et ce n'est qu'en pesant les bénéfices et les risques que la société peut décider de la poursuite ou de l'abandon d'une voie de recherche et développement.
Si l'ensemble de la communauté internationale venait à décider de suspendre les développements en nanotechnologies et la production de produits incorporant des objets nanométriques, cette voie de développement technologique et économique pourrait être abandonnée. Mais cette décision est très peu probable compte tenu des apports attendus.
En revanche, si une telle décision était prise unilatéralement par la France, cela aurait rapidement des effets négatifs en termes économiques et sociaux: décrochage technologique et industriel, perte de compétitivité, fuite de cerveaux, délocalisations, et par conséquent perte d'emplois. |