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Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Questions traitées pour le mois : Janvier

Question de DE GOUVION SAINT  Diane PARIS - le 18/01/2010
Bonjour,
Très peu d'informations sont disponibles sur l'interaction des nanoparticules avec le cerveau.

Des études ont observé une corrélation entre la pollution atmosphérique (composée notamment de nanoparticules) et certaines maladies neurodégénératives (alzheimer...). Y-a-il des confirmations sur ce sujet?

Réponse le  23/02/2010

Certaines nanoparticules semblent en effet aptes à traverser des barrières biologiques de l’organisme (telle la barrière hémato-encéphalique); cela dépend de leur taille, mais aussi de leurs propriétés physico-chimiques (forme, structure cristalline, biopersistance, énergie de surface, traitement de surface...). De récents travaux semblent indiquer l’existence d’une pénétration de nanomatériau au cerveau via le nerf olfactif par exemple (mécanisme de translocation). De telles capacités entraîneraient par conséquent une exposition accrue du système nerveux central.


 


Du point de vue épidémiologique, une étude unique montrant une relation entre l'exposition aux nanoparticules (intentionnelles ou non) et la survenue de maladies neurodégénératives ne peut constituer à elle seule une preuve de causalité. En raison des biais d’interprétation et des phénomènes statistiques possibles, cette relation demande à être vérifiée par d’autres études. Cette piste sérieuse continue à être investiguée. 


Question de BOQUEREL Stephane SCAER - le 08/01/2010
Mon avis est favorable si c'est pour le bien de l'humanité mais comment en être sur car nous vivons tout de même dans une société où l'on dissimule de nombreuse information sur le long terme qu'elles sont les conséquences sur la santé et l'environnement ?

Réponse le  11/02/2010

Les études à long terme auxquelles vous faites référence sont des études de toxicité ou d' écotoxicité expérimentales qui nécessitent plusieurs années pour étre menées à bien. Par ailleurs, dans le cas des nanotechnologies, la problématique réside dans le fait que l'on se heurte, à cette échelle nanométrique, à un manque d'outils spécifiques et fiables pour caractériser les nanomatériaux, les détecter spécifiquement et les mesurer précisément. Les lignes directrices de l'organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) utilisées pour les subtances conventionnelles sont en cours de révision pour les adapter aux nanomatériaux. La communauté internationale a pris conscience du caractère indispensable d'un encadrement du développement de ces nanotechnologies par une approche responsable; ainsi les travaux sur la sécurité des nanomatériaux pour prendre en compte les risques pour la santé et pour l'environnement se multiplient au sein de l'OCDE mais aussi au niveau européen et national.