Réponse le 29/12/2009
Nous sommes déjà entrés dans le nanomonde: la taille des motifs gravés dans la fabrication des processeurs a atteint 45 nm, certaines crèmes solaires contiennent des nanoparticules d'oxyde de titane, des nanotubes de carbone sont utilisés pour renforcer des articles de sport...
Les nanotechnologies intègrent divers nanomatériaux. La nanoélectronique semble poser moins de problèmes pour la santé et l'environnement que les nanomatériaux car, dans ce second cas, il existe un risque de dissémination de nanoparticules dans l'environnement lors de leur fin de vie. Les nanoparticules ont des dimensions de taille environ mille fois plus petite que les microparticules. Elles ont en conséquence une surface spécifique et une réactivité chimique bien plus importantes que les microparticules, ce qui pose la question de leur impact sur la santé et sur l'environnement. C'est pour ces deux raisons qu'un débat public n'a pas été jugé nécessaire pour la microélectronique. De plus, la procédure du débat public ainsi organisé est relativement récente: l'obligation d'informer la population et d'assurer la concertation et le débat en matière d'environnement est inscrite dans le droit européen depuis 1998 et la commission nationale du débat public, autorité administrative indépendante, a été mise en place en 2002.
Enfin, le développement des nanotechnologies est appelé à continuer, voire à s'accroître, car celles-ci sont une source importante de progrès technologique susceptible de favoriser le bien-être de la personne, la création d'emplois et la croissance économique. En même temps, se pose la question d'un développement responsable, d'où la nécessité de recherches en toxicité et écotoxicité et d'un débat public.
Quant aux financements des formations en microélectronique, il ne devrait pas y avoir d'arrêt.
|