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Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Questions traitées pour le mois : Octobre

Question de AIT-ALI Clement - le 27/10/2009
En développant des nanotechnologies, ne craignez-vous pas des utilisations déviées dans le futre par exemple armement

Réponse le  28/10/2009

Si la question porte sur l’armement en France, il est tout à fait inapproprié de parler d’applications « déviées ». En effet, l’armement y est une activité régalienne, qui s’inscrit sous le régime strict de la loi, et dans le cadre d’une politique de défense définie par le Présidentde la République, ratifiée et contrôlée par le Parlement, tous élus par le suffrage universel. Elle est donc tout à fait légale, légitime, et n’a rien de « déviant ».


 C'est la direction générale de l’armement (DGA) qui assure la maîtrise d’ouvrage des systèmes d’armes. La DGA a également pour mission de préparer l’avenir et de garantir la disponibilité des technologies et des savoir-faire à long terme. Elle s’intéresse naturellement à toutes les nouvelles technologies, et donc en particulier aux nanotechnologies par une veille scientifique active, qui prend la forme de contrats de recherches exploratoires avec les laboratoires publics et industriels. Les disciplines ou technologies d’intérêt Défense ont été décrits dans le dossier du débat, disponible également sur le site Internet du Débat Public. De plus amples renseignements sont disponibles sur le site de la DGA, par exemple à l’adresse :http://www.defense.gouv.fr/dga/enjeux_defense/preparer_l_avenir/preparer_l_avenir


La question est peut être, ou aussi, de savoir si des pays ou d’autres acteurs potentiellement « dangereux » ou non respectueux du droit international pourraient tirer partie des nanotechnologies pour développer des capacités dangereuses ou du terrorisme.


Pour les capacités militaires, il ne faut pas surestimer l'apport des nanotechnologies dans l'immédiat : ces technologies sont loin d'avoir aujourd'hui la maturité nécessaire pour servir à des systèmes d'armes.


Par ailleurs, il n'y a à notre connaissance, à ce jour, aucun élément factuel pouvant laisser penser qu'il existe un "nanoterrorisme" , c'est à dire un terrorisme utilisant sciemment les nanotechnologies pour les potentialités qu'elles apportent (et non simplement l'utilisation d'un téléphone mobile pour déclencher des explosifs par exemple).


 


Comme pour les craintes liées au terrorisme nucléaire ou bactériologique, les craintes liées à un éventuel terrorisme nanotechnologique doivent être tempérées par le très haut niveau technologique requis pour mettre au point de façon crédible des systèmes utilisant les effets liés à l'utilisation de ces technologies. La parade se trouve évidemment dans le contrôle strict de la prolifération de ces technologies, et donc dans la mise en oeuvre d'une gouvernance et d'une régulation adéquates des nanotechnologies. Comme pour tout type de terrorisme, la façon dont il se manifesterait est en grande partie difficile à prévoir. 

Question de roullaud marc-  56130 st dolay - le 21/10/2009
bonjour
mon intervention s'adresse à des personnes travaillant dans le domaine d'étude et de fabrication des futurs composants nanométriques
si je vous ecris les mots :robot nanométrique,r f i d... écophagie !!! que pouvez -vous me communiquer sur ces techniques futuriste et les conséquences qu'elles pourront engendrer ?

Réponse le  29/10/2009

Peut être pensez-vous au scénario de M. Crichton dans son livre "La Proie", qui repose sur une idée selon laquelle des nanomachines seraient susceptibles de disséminer et de saturer l'atmosphère. C'est un scénario catastrophe qui correspond à une version des nanotechnologies à présent périmée. 


Par ailleurs, il n'existe aucun robot nanométrique, et une telle réalisation rencontrerait des problèmes de réalisation techniques absolument insolubles actuellement. Les physiciens essayent depuis plus de dix ans de réaliser des structures moléculaires susceptibles de pivoter ou de se déplacer sans réel succès. De plus, l'utilité de ces structures n'est pas réellement prouvée.