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Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Questions traitées pour le mois : Décembre

Question de HERRERA PAUL TOULOUSE - le 29/12/2009
Cette double question repose sur le contexte pharmaceutique des nanotechnologies.
Quelle est la place et le rôle des nanoparticules en santé, quelle en est la législation (nationale et communautaire)?
Quelle est la part des nanotechnologies dans les thérapies et thérapies innovantes, quid de cette règlementation?

Réponse le  15/03/2010

Les nanotechnologies peuvent avoir des applications dans les divers champs de la médecine que sont le diagnostic (in vitro comme in vivo) et la thérapeutique, par exemple pour l'amélioration du diagnostic des cancers avec des outils ou des biomarqueurs permettant une détection plus précoce de cellules cancéreuses (voire pré-cancéreuses), mais aussi par les outils apportant une imagerie plus précise (notamment avec des marqueurs, en améliorant la visualisation), offrant des prises en charge plus rapides, un suivi plus précis de l’évolution de la maladie et un ciblage thérapeutique permettant d’augmenter l’efficacité des traitements.


Concernant les traitements, des modalités nouvelles d’administration de molécules anticancéreuses permettent de toucher préférentiellement  leur cible, c’est-à-dire les tissus cancéreux, ce qui permet aussi d’utiliser des quantités moins importantes de substances actives, et de réduire les effets secondaires. Enfin, l’injection dans les tumeurs de nanoparticules magnétiques pouvant être activées par un champ magnétique externe pourra permettre la destruction de cellules cancéreuses par effet thermique.



En France, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), consciente des avancées technologiques dans le domaine médical, a mis en place depuis trois ans un groupe de travail dédié à l'innovation médicale  (médicaments, dispositfs médicaux...). Ce groupe  a une vocation double, individuelle en guidant  les industriels qui le souhaitent en termes de choix stratégiques de leur developpement de médicaments, ou collective par des dispositifs innovants en émettant des recommandations pour mieux encadrer l'innovation. Dans ce cadre, elle a publié des recommandations sur les études toxicologiques spécifiques à mener pour les demandes d'autorisation de la mise sur le marché des médicaments.


Question de BARTOLI Marion-  26120 Peyrus - le 08/12/2009
Y a t-il vraiment eu des résultats concrets grâce à la nanomédecine ? (notamment les nanoparticules d'or)

Réponse le  25/02/2010

La vectorisation des médicaments par des nanoparticules permet au principe actif contenu dans le vecteur d'agir directement sur la cible: ceci contribue à augmenter son efficacité et diminuer sa toxicité . C'est le cas pour des médicaments anticancéreux (ex: ABRAXANE) qui sont déjà autorisés et mis sur le marché suite aux études bénéfices-risques mises en oeuvre dans le cadre de la procédure d'autorisation de mise sur le marché.


Les nanoparticules d'or sont utilisées dans les tests de grossesse. Dans ces tests, les nanoparticules permettent d'attraper les molécules de l'hormone de grossesse et de les fixer en quelques minutes sur la bandelette test.


Les nanoparticules d'or sont également expérimentées en tant qu'auxilliaire de radiothérapie. Des résultats concrets chez l'animal (rat) ont montré leur intérêt  pour plus d'efficacité avec moins de rayonnements. Le principe est une absorption des rayonnements par les nanoparticules d'or injectées localement sur la cible, ce qui génère et amplifie la production de radicaux libres traîtant ainsi les cellules cancéreuses.