Réponse le 15/03/2010
Les nanotechnologies peuvent avoir des applications dans les divers champs de la médecine que sont le diagnostic (in vitro comme in vivo) et la thérapeutique, par exemple pour l'amélioration du diagnostic des cancers avec des outils ou des biomarqueurs permettant une détection plus précoce de cellules cancéreuses (voire pré-cancéreuses), mais aussi par les outils apportant une imagerie plus précise (notamment avec des marqueurs, en améliorant la visualisation), offrant des prises en charge plus rapides, un suivi plus précis de l’évolution de la maladie et un ciblage thérapeutique permettant d’augmenter l’efficacité des traitements.
Concernant les traitements, des modalités nouvelles d’administration de molécules anticancéreuses permettent de toucher préférentiellement leur cible, c’est-à-dire les tissus cancéreux, ce qui permet aussi d’utiliser des quantités moins importantes de substances actives, et de réduire les effets secondaires. Enfin, l’injection dans les tumeurs de nanoparticules magnétiques pouvant être activées par un champ magnétique externe pourra permettre la destruction de cellules cancéreuses par effet thermique.
En France, l'Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (AFSSAPS), consciente des avancées technologiques dans le domaine médical, a mis en place depuis trois ans un groupe de travail dédié à l'innovation médicale (médicaments, dispositfs médicaux...). Ce groupe a une vocation double, individuelle en guidant les industriels qui le souhaitent en termes de choix stratégiques de leur developpement de médicaments, ou collective par des dispositifs innovants en émettant des recommandations pour mieux encadrer l'innovation. Dans ce cadre, elle a publié des recommandations sur les études toxicologiques spécifiques à mener pour les demandes d'autorisation de la mise sur le marché des médicaments.
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