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Les Questions/Réponses reçus par la CPDP seront consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Questions traitées pour le mois : Novembre

Question de IMPE Jean-Pierre-  31100 BORDEAUX - le 09/11/2009
Formation des médecins généralistes pour détecter ces pollutions dans le corps humains ?

Réponse le  27/11/2009

Des méthodes de détection très sophistiquées (radiomarquage, immunofluorescence) sont utilisées dans le cadre de la recherche pour détecter les nanoparticules dans les organismes. Aujourd'hui, il n'existe pas de méthode fiable pouvant être mise en oeuvre en routine  par les médecins en général, ni les légistes en particulier, pour détecter ces nanoparticules. La seule possibilité relève de la toxicologie cinétique dont le but est d'étudier l'absorption, la distribution, la métabolisation et l'élmination des substances toxiques, qu'elles soient ou non de nature nanoparticulaire.

Question de IMPE Jean-Pierre-  33100 BORDEAUX - le 09/11/2009
Formation des médecins légistes pour détecter ces particules & polluants chimiques dans les corps qui leur sont remis ?

Réponse le  27/11/2009

Des méthodes de détection très sophistiquées (radiomarquage, immunofluorescence) sont utilisées dans le cadre de la recherche pour détecter les nanoparticules dans les organismes. Aujourd'hui, il n'existe pas de méthode fiable pouvant être mise en oeuvre en routine  par les médecins en général, ni plus particulièrement par les légistes, pour détecter ces nanoparticules. La seule possibilité relève de la toxicologie cinétique dont le but est d'étudier l'absorption, la distribution, la métabolisation et l'élimination des substances toxiques, qu'elles soient ou non de nature nanoparticulaire.

Question de GRANGE Elisabeth - le 05/11/2009
Les chercheurs qui travaillent sur les applications des nanotechnologies travaillent-ils en lien avec les chercheurs étudiant la toxicité des nanoparticules ?

Réponse le  14/11/2009

Oui, les chercheurs travaillent aujourd'hui ainsi: le programme « Nano-Innov/RT » lancé en juin 2009 préconise que tout projet traitant de nanoparticules doit comporter une partie d'étude concernant leur potentielle toxicité.  Depuis trois ans des programmes de recherche sont lancés qui intégrent à la fois la métrologie des nanoparticules et des études concernant leur toxicité. L'agence nationale de la recherche a lancé dans ce cadre un programme de recherche « Contaminants et Ecosystèmes ».

Question de GRANGE Elisabeth - le 05/11/2009
Comment se fait-il que les nanotechnologies soient déjà utilisées dans l'industrie courante alors que les chercheurs toxicologues disent : "attention danger - avec les fortes doses on sait qu'il y a des prédictions de maladies graves, on ne sait pas encore les effets des faibles doses". ?

Réponse le  18/12/2009

Les nanotechnologies sont des technologies permettant la fabrication de divers produits de la vie courante qui n'exposent pas à un contact direct avec des nanoparticules dans les conditions normales d'utilisation prévues pour ces produits (téléphones portables, cadres de vélos, etc...).


S'agissant des substances et préparations chimiques, ou encore des nanoparticules, il convient de rappeler que la toxicité d'une substance pour la santé humaine  dépend de ses propriétés de danger intrinsèques et de l'exposition susceptible d'être engendrée . C'est la combinaison de ces deux paramètres qui détermine le risque éventuel. Il existe un grand nombre de nanoparticules qui pour une même substance peuvent avoir des tailles, des formes et des états de surface différents, ce qui induit des caractéristiques de dangers et de toxicité différentes. Les connaissances issues des études toxicologiques en général et non seulement pour les nanoparticules,  montrent que plus une particule présente des critères de biopersistance longue, plus elle risque d’avoir des effets nocifs sur le vivant. La nocivité dépend également de la capacité d’une particule à réagir avec les différents constituants de l’organisme comme la membrane cellulaire. Le potentiel de toxicité est spécifique à chaque nano-objet et doit être étudié pour chacun d’eux. Le risque pour la santé résulte de la toxicité de la substance et de l'exposition des individus. Ainsi, une exposition à une forte concentration d'une substance non dangereuse ne présente pas de risque même si la personne est exposée à celle-ci.


Concernant les risques professionnels, l'absence d'informations exhaustives n'empêche pas la réglementation du code du travail de s'appliquer. Sans attendre une meilleure connaissance, la plus grande vigilance peut et doit être observée dans les entreprises et les laboratoires de recherche par l'adoption d'une démarche de précaution consistant à mettre en place les mesures de gestion des risques les plus strictes (notamment, systèmes clos, moyens techniques et organisationnels, collectifs et individuels de protection, information des salariés et de leurs représentants, suivi médical, traçabilité des expositions, exclusion des postes de travail concernés des femmes enceintes - cf. à cet égard, les préconisations de l'agence française de sécurité sanitaire de l'environnement et du travail (AFSSET), du Haut conseil de santé publique, du comité de la prévention et de la précaution -). En effet, comme pour l'ensemble des risques professionnels, l'employeur est tenu à une obligation de sécurité de résultat vis-à-vis de ses salariés.


Par ailleurs, un effort important de recherche et développement est engagé pour mettre à disposition les instruments qui permettront de verifier valablement la sécurité des nanomatériaux et produits qui en contiennent mis sur le marché.


 


 


Question de PLUVINAGE Jean-Claude-  45000 ORLÉANS - le 02/11/2009
Quant à la santé, a-t-on des idées sur l'accumulation des nanoparticules dans le corps humain ? (silicose, asbestose, etc... perméabilité de la peau...)

Réponse le  11/12/2009

Il existe de très grandes variétés de nanoparticules organiques et inorganiques, qui présentent des caractéristiques de forme, de taille, de composition chimique différentes, et  ont des interactions également différentes avec les protéines ou les cellules de l’organisme. Leur biopersistance ou la capacité de l’organisme à les éliminer dépendent de ces caractéristiques. 



Ainsi, les nanoparticules organiques utilisées principalement comme vecteurs médicamenteux sont plus vite éliminées de l’organisme que les nanoparticles inorganiques.  Il y a autant de situations différentes que de nanoparticules et leur biopersistance doit être étudiée au cas par cas .