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Les avis reçus par la CPDP sont consultables sur le site de la Commission et figureront dans les archives du débat

Les avis émis sur cette page peuvent se recouper avec certaines questions et réponses éditées dans la rubrique « Questions/Réponses ». Nous vous incitons à consulter celles se rapportant au thème des avis qui vous intéressent.

Thème séléctionné : Retour d'expérience de Flamanville

Avis n°1 de : du nucléaire Observatoire-  33000  Bordeaux - le 24/03/2010

Projet de réacteur EPR à Penly : L' Observatoire du nucléaire met en cause le "Débat public" Lors du "Débat public" de 2005-2006, EDF assurait qu'il lui fallait "une expérience d'exploitation" d'un premier EPR pour décider ou non d'en faire d'autres. Or, aucun EPR n'est exploité à ce jour… Lors du débat public (novembre 2005 - février 2006) organisé par la Commission nationale du débat public (CNDP) à propos du réacteur nucléaire EPR actuellement en construction à Flamanville (Manche), les documents officiels produits par EDF précisaient que ce premier EPR devait permettre "d’acquérir une solide expérience de construction et d’exploitation de ces EPR et d'être prêt le moment venu pour le renouvellement des centrales" (*). En clair, il s'agissait de construire et de faire fonctionner un réacteur EPR pour voir s'il donnait satisfaction et s'il était alors possible d'en construire d'autres. Or, le chantier du premier EPR doit se poursuivre encore pendant des années : EDF parle d'une mise en service en 2012 ou 2013. EDF peut au mieux prétendre avoir une expérience de construction de l'EPR, malgré les graves problèmes rencontrés sur le chantier. Mais, même avec la pire mauvaise foi, il est impossible de prétendre avoir à ce jour une expérience d'exploitation de l'EPR puisque qu'il n'est pas terminé et ne pourra pas fonctionner avant des années ! Il en est d'ailleurs de même concernant l'EPR actuellement en construction par Areva en Finlande : le chantier, commencé en 2005, rencontre tant de problèmes que la mise en service de ce réacteur, si elle a lieu un jour, n'est pas annoncée par Areva avant 2013, comme l'EPR de Flamanville. Il n'y a donc pas plus d'expérience d'exploitation de l'EPR en Finlande qu'à Flamanville. Il est donc avéré que le lancement aujourd'hui d'un projet de second EPR et d'un débat public organisé par la CNDP bafoue gravement les engagements du débat public CNDP de 2005-2006. La CNDP se comporte comme un organisme au service des projets nucléaires d'EDF et n'hésitant pas à cet effet à tromper les citoyens. Si elles participent à ce "débat", les associations antinucléaires cautionneront involontairement la tromperie orchestrée par EDF et la CNDP. (*) Cf ici : http://cpdp.debatpublic.fr/cpdp-epr/docs/pdf/dossier_mo/synthese_dossier_mo.pdf , page 4

Avis n°64 de : BARBAY claude-  76530 GRAND-COURONNE - le 22/07/2010

Sur 6 questions posées sur le retour d’expérience de Flamanville, seulement 3 traitées ce n’est pas terrible d’autant plus que sur ce thème l’essentiel de l’argumentation d’EDF réside dans le fait que « même si le projet Penly 3 ne bénéficierait pas de toute l’expérience de Flamanville 3, s’il était confirmé à l’issue du débat public, il pourrait cependant en tirer une très grande partie. Suivant le planning prévisionnel de réalisation, le début de la construction de Penly 3 est prévu pour 2012. A ce moment là, celle de Flamanville 3 sera terminée. La mise en service de Penly 3 est prévue en 2017, Flamanville 3 fonctionnera alors déjà depuis plusieurs années. » et patatra «Le bruit courait depuis quelques temps : le réacteur nucléaire de Flamanville dans la Manche sera livré avec 2 ans de retard au minimum. L’information a été dévoilée dans l’édition du Figaro du 6 juillet. Démarrée en 2007, la construction de l’EPR devait s’achever courant 2011 . « Tous les départements au sein du groupe savent que ce projet majeur rencontre de nombreux obstacles techniques », a révélé une source proche du dossier. EDF prévoit la fin du chantier pour 2012 mais signale que l’étude de la situation et de ses conséquences est toujours en cours. L’électricien français devrait communiquer en juillet sur le nouveau calendrier de fin de construction. » et 2012 devient 2014….. EDF affirme que l'EPR de Penly ne serait pas un EPR de série mais « un deuxième réacteur », EDF ne renierait donc pas ses engagements pris lors du débat sur Flamanville 3. Pourtant dans le même temps est arrivé à expiration l'appel d'offre portant sur le système numérique de contrôle commande (SNCC) de Penly 3, avec en option des SNCC pour 2 à 4 EPR supplémentaires. Comment peut on passer une telle commande de 5 composants essentiels spécifiques à l’EPR alors qu’officiellement la décision ne serait pas encore arrêtée, ? Comment expliquer que l’on aurait affaire à un simple « deuxième réacteur » ? Combien compte t on réaliser d’unité avant que ces dernière ne constituent une série ? Comment expliquer cette commande alors que les autorités de sûreté britannique, finlandaise et française ont émis de fortes réserves sur la conception même du SNCC de l’EPR ? Alors que le SNCC de Flamanville 3 n’est pas en place, la clarté du propos d’EDF devient de plus en plus trouble, opaque en ne tenant manifestement pas les promesses faites lors du débat sur Flamanville 3, sur le retour d’expérience ? EDF se rend elle bien compte qu’elle ruine ainsi la confiance qu’elle cherche à développer par ailleurs. EDF doit expliquer pourquoi elle a été contrainte de renoncer au mode de fonctionnement RIP (Retour Instantané de Puissance), dans le même temps où elle ne réussit pas à respecter les conditions d’intégration au réseau telles qu’imposées par sa propre filiale RTE. Est-il concevable de commander dès maintenant un SNCC ? La demande de moratoire de FNE est ainsi plus que doublement motivée. Notre question : les deux nouvelles années de retard de Flamanville permettraient de prendre un peu de recul et revoir les termes du projet après ce débat éclairant : 1) pour l’existant le Préfet pourrait « porter à la connaissance des communes les études techniques progressivement réalisées par l'ASN sur les risques existant à proximité des centrales, en application de l'article L. 121-2 du Code de l'urbanisme. Ces documents, qui doivent également être annexés aux documents d'urbanisme, permettent d'anticiper ce que sera le contenu des futures servitudes » en faisant figurer de véritables études de danger accompagnées de carte d’aléas afin que chacun sache de quelle nature et ampleur sont les risques qui le concernent autour des CNPE ; 2) en matière de prospective, le gouvernement désargenté pourrait prendre le temps de corriger les exagération de la PPI qui manifestement surestime les besoins afin de justifier un surplus de production qu’il pourrait s’avérer bien difficile à exporter dans de bonnes conditions économiques et risque de conduire à de l’investissement mal placé 3) en matière d’impact de santé publique rejets de tritium comme combinaison des effets des multiples lignes à THT n'y a t il pas matière à investigation dans la région dieppoise….?


 


Commentaire CPDP :
Contrairement à ce qui est indiqué, cinq des six questions posées sur le thème du retour d’expérience ont fait l’objet de réponses mises en ligne.