René Accettone, Gravelines, 18/12/2017

Pouquoi ne pas avoir envisagé de faire un tunnel sous le bassin pour la route existante Gravelines-Loon Plage-Grande synthe?

Est-ce-que le coût serait plus élevé? Ou c'est la complexité qui vous en empèche?...

Le doublement de l'A16 entre Dunkerque et Boulogne n'est pas pour vous une nécessité donc une priorité dans l'accomplissement du projet.

 

Réponse du Maître d'Ouvrage : 

 

LE REMPLACEMENT DE LA RD601 PAR 2 AXES DONT UN ITINÉRAIRE PAYSAGE RESERVÉ AUX VOITURES ET CYCLISTES : UN PROJET MOINS COÛTEUX ET PLUS ADAPTÉ AU TERRITOIRE

Le projet CAP2020 a été étudié dans un souci de limitation des impacts sociétaux et environnementaux.

 

Le remplacement de la RD601 entre Loon-Plage et Gravelines par un tunnel a été dans ce cadre analysé. Au-delà de son coût d’investissement qui s’élèveraient à plusieurs centaines de millions d’€, il faudrait y ajouter les coûts d’exploitations qui dans le cas d’un tunnel sont très importants (éclairage, ventilation, relevage des eaux…).

De plus les tirants d’eau et d’air des navires sont très importants (le haut du tunnel serait au minimum à 30m sous le niveau du sol et le tablier du pont à 60m au-dessus) ce qui nécessiterait, pour garantir des pentes acceptables (mais très contraignantes pour les cyclistes), de déplacer le giratoire de la maison Blanche et le carrefour RD601/rue L. Jouhaux.

Les réflexions menées par le GPMD en lien avec les différents gestionnaires de voiries, se sont donc orientées vers l’optimisation de la déviation de la portion de RD601 concernée par le projet Atlantique. Les objectifs recherchés étant : la limitation du temps de déviation pour le trafic urbain, l’amélioration de la sécurité, l’amélioration du confort (piste cyclable, paysagement) et le maintien du lien entre les habitants et leur port (vu sur l’activité portuaire, possibilité de développer un « tourisme portuaire »).

Les propositions illustrées dans le plan ci-après répondent à ces objectifs et continueront à être affinées dans le cadre des réunions techniques menées par le GPMD avec les différents gestionnaires de voiries et les communes concernées.

 Aménagements routiers à l’étude phase 1

https://lh4.googleusercontent.com/vBaMXfQbRgsjpbMEGuNVNtoy5BgiN332v-lR9tObB7acZ5vkXawvzg5ZDW_1WPl6dvjGg1E6QvdaX1Vg3Oj_Ty0JWt0PPC1XoPY4M0O3kcZCwX5MXSmwZmGUV2doVmD1WY8aOAwGWz47ITkyjg

Ces aménagements routiers seraient mis en services dès le démarrage des travaux vers 2021.

Les usagers se déplaçant entre les points A (Carrefour RD601/ rue L. Jouhaux) et C (giratoire de la maison Blanche) pourront emprunter la déviation de la RD601 (en bleu sur l’illustration) qui sera dédiée aux véhicules légers, transports en commun et cycles. Ceux se déplaçant entre les points B (carrefour RD601/RD11) et C, pourront emprunter une portion de nouvelle voie (en vert sur la carte ci-dessus).Cette nouvelle voirie (reliant la RD 11 et le Giratoire d’Eurofret) permettra notamment aux PL transportant des conteneurs de disposer d’un choix plus large d’accès à l’A16, en ouvrant la possibilité d’accéder à l’échangeur 52 et non plus uniquement à l’échangeur avec la RN316. En complément de la RD601 déviée, cette nouvelle voie permettra ainsi la desserte des zones logistiques tout en garantissant également une liaison facilitée entre les échangeurs 52 et 53.

Enfin, deux autres voiries seront réalisées dans le cadre du développement général de Dunkerque-Port :

  • en rouge pour la route dite « route DLI », qui proposera dès 2018 des itinéraires alternatifs entre la zone logistique DLI, le terminal transmanche et la RN316
  • en vert au nord de Loon-Plage, la route dite « interindustrielle » qui permettra de relier la « route DLI » et la RD601 à l’est de Loon-Plage. Cette nouvelle liaison sera créée entre le terminal transmanche, la zone DLI Sud et la RD601 par un ouvrage de franchissement de la voie des huttes dans le prolongement de la rue de l’Helle. Cette liaison permettra également une meilleure répartition des flux de PL conteneurs entre les échangeurs existants, en s’appuyant sur la liaison avec l’échangeur 54.

La vue suivante montre un exemple de ce que pourrait être la voirie réservée aux voitures cycles et transport en commun (en bleu sur les plans) ainsi que le belvédère.

belvédère

A travers ces nouvelles voiries, c’est donc un nouveau maillage complet qui sera réalisé. Ce maillage permettra de répartir l’ensemble des flux PL en échange avec le réseau autoroutier en exploitant pleinement l’ensemble des échangeurs avec l’A16 (52b, 53 et 54).

 

DES ENJEUX PARTAGES PAR L’ENSEMBLE DES ACTEURS IMPLIQUÉS, UNE ANALYSE ET DES SOLUTIONS PROGRAMMÉES

Le trafic routier complémentaire généré par le projet CAP2020 serait principalement constitué par des poids-lourds supplémentaires qui emprunteraient :

  • Les voiries portuaires internes au port Ouest en direction de l’agglomération de Dunkerque et de la place portuaire pour desservir les industries déjà existantes ou allant progressivement s’implanter.
  • Les voiries départementales, pour desservir le plus rapidement possible les entreprises localisées sur le territoire des Flandres.
  • les axes autoroutiers (A16, A26, A25, A2, etc) en direction des régions Hauts de France et Grand

Est, qui constituent également l’hinterland de Dunkerque-Port.

Le trafic de conteneur ayant la particularité d’être régulièrement réparti dans la journée, en heure de pointe, l’augmentation du trafic généré par le projet ne représenterait pas en 2035 plus de 2 % du trafic de référence de l’A16 (projections de trafic à échéance 2035 hors projet CAP 2020).

Néanmoins, conscient de l’importance de la fluidité du trafic routier pour ses partenaires et clients comme pour l’ensemble du territoire, Dunkerque-Port a pris l’initiative de créer et d’animer un groupe de travail impliquant l’ensemble des gestionnaires de voirie (CUD, département, direction interdépartementale des routes du nord (DIR Nord), DREAL).

Ce travail collaboratif et complémentaire a permis de :

  • Analyser et partager la situation actuelle ;
  • Evaluer l’impact de l’évolution du trafic en 2035 avec et sans le projet CAP2020.

Ce groupe de travail a conclu à la compatibilité des infrastructures autoroutières existantes (en particulier l’A16) avec les ambitions de croissance de trafic du projet CAP 2020.

L’augmentation globale du trafic routier, indépendamment du projet CAP 2020, amène les gestionnaires des infrastructures routières, notamment autour de Lille et de Dunkerque, à concevoir et à mettre en œuvre des mesures d’exploitation spécifiques et adaptées.

A titre d’exemple, la DIR Nord a d’ores et déjà mis en place une régulation dynamique de vitesse et une régulation dynamique d’accès à l’autoroute A25 à l’aide de panneaux à messages variables et de feux d’accès sur les bretelles d’entrée à l’autoroute. Cette mesure pourrait être complétée dans le cadre d’un projet porté par l’État et cofinancé par les collectivités.

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