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Le forum de discussion

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Avis n°562
Ajouté par Henri ANONYMISé (Villefontaine), le 29/06/2018

Les industries et leur commerciaux créent des modes de vie et des besoins non essentiels sans en publier les conséquences dans tous les domaines notamment énergétique.
A titre d'exemple pour les télécoms :
- les box avec ou sans wifi (15Wh minimum)
- les portables : quel débat pour passer de la 3G à la 4G sachant qu'il faut alors 3 fois plus d'antennes qui consomment ...
- débat pour implantation des compteurs LINKY qui consomment bien plus que les compteurs actuels.

Etc.

Pourquoi ces débats là sont inexistants ?

Avis n°549
Ajouté par Jean ANONYMISé (Pierrevert), le 29/06/2018

Il est très souhaitable de conserver le nucléaire dans le mix énergétique français aux moins plusieurs dizaines d'années. Il ne faut pas sortir du nucléaire par principe en le remplaçant pas une production émétrice de CO2 et en espérant que les ER seront suffisantes. Il faut avancer avec le mix, évaluer et adapter lorsque les choses seront plus claires.

Avis n°547
Ajouté par 3741 (CHATILLON SUR SEINE), le 29/06/2018

En tant que père, je souhaite protéger mes jeunes enfants des effets du réchauffement climatique qui peut encore être contenu si des mesures fortes et rapides sont appliquées. En tant que contribuable, je souhaite que mon argent soit le plus efficace possible dans la guerre contre le réchauffement, car il s'agit bien d'une guerre ! D'une guerre de 30 ans, car après il sera trop tard. La guerre n'accepte pas les faux semblants ! On ne gagne pas une guerre en détruisant ses meilleures troupes !
Et la direction actuelle prise par la PPE depuis 2015 ne mènera pas à la victoire. La physique est têtue : remplacer un système qui n'émet pas de CO2 par un autre système qui n'émet pas de CO2 ne permet pas de faire baisser les émissions de CO2. Autrement dit, remplacer les centrales nucléaires par les énergies renouvelables, ça coûte un pognon de dingue pour une efficacité nulle en terme de réduction des émissions de CO2. Votre document de référence montre là où il faut agir en priorité : l'habitat et les transports qui représentent plus de la moitié des émissions contrairement à la production électrique qui en représente 10 % environ.
Comment se fait-il que mon père puisse acheter en 2017 une chaudière au fioul neuve qui n'est pas à condensation ? Comment se fait-il que la maison de ma grand mère ne soit pas équipée de robinets thermostatiques permettant de couper le chauffage dans les pièces vides ? Comment se fait-il que l'on croise dans les rues des Dodge Ram 3500 en voiture particulière ?
Il faut que l'argent soit dirigé vers des actions qui permettent de faire baisser les émissions : les aides à la transition énergétique doivent augmenter et aller vers les personnes afin qu'elles puissent changer les choses : nous n'avons que 30 ans devant nous, nous aurons alors dépassé les 500 ppm de CO2 dans l'atmosphère !
Bonne réflexion.

Avis n°548
Ajouté par Serge ANONYMISé (LYON), le 29/06/2018

Il n'échappe pas aux personnes averties que la loi était un véhicule pour réduire la part du nucléaire sans raison économique ni scientifique, juste une occasion pour satisfaire un électorat écologiste... alors que le véritable objectif était de se mettre en phase avec les objectifs de la COP 21. Ce mauvais départ, l'absence d'un vrai débat à l'époque (j'ai participé à un débat complètement orienté anti-nucléaire et empreint d'une idéologie)
L'Allemagne a démontré l'incapacité à choisir un mix avec une dose de renouvelable hyper coûteux, intermittent et du charbon pour compléter, du Gaz et donc du CO2 massif sauf à acheter le courant nucléaire français (il suffit de mesurer les achats d'électricité à la France en avril, mai et juin 2018 pour limiter les émissions de leurs centrales). Un comble pour un pays qui a poussé (et peut être négocié) l'arrêt de Fessenheim à leur frontière.
J'adjure le gouvernement pourprendre ses responsabilités, écouter nos scientifiques et nos économistes spécialisés pour réviser la loi, supprimer le seuil de 50% de la part du nucléaire complètement inadapté et limiter le financement des énergies peu rentables comme l'éolien et le solaire non fabriqués en France. On le regrettera plus tard . Il est préférable d'investir l'argent des contribuables dans la baisse des consommations d'énergies fossiles, le développement du VE, des batteries, du stockage d'énergie, de l'hydrogène, de la pile à combustible.
J'en appelle à la raison de la part du gouvernement et à la défense des intérêts de notre pays, des décisions sans idéologie car le lobby du nucléaire est un mythe. Pierre MESSMER et d'autres, sur les pas de C De Gaulle ne ferait pas cette erreur de "brider le nucléaire" et ils ont eu raison dans les années 60, 70 de privilégier l'indépendance énergétique.

Avis n°497
Ajouté par 3652 (grenade), le 26/06/2018

Mon point de vue sur la question est le suivant :
D'une part, l'énergie nucléaire représente moins d'un quart de la consommation énergétique en France et c'est encore plus faible au niveau mondial.
D'autre part, le déploiement de l'énergie nucléaire n'a jusqu'ici pas contribué à la réduction des émissions de gaz à effet de serre. Je ne vois pas de raison pour que cela change un jour.
L'énergie nucléaire a démontré sa forte capacité de nuisance à plusieurs reprises et dans plusieurs pays. Je veux bien que l'on m'explique que les USA, les Russes et les Japonais ne sont pas à la hauteur, mais cette position m’apparaît comme un excès de prétention/confiance bien Franchouillard.
De plus, les durées de "vie" (il vaudrait mieux parler de durée de mort) des déchets issus de cette méthode de production d'énergie dépassent largement l'entendement humain (plusieurs siècles à plusieurs centaines de milliers d'années). Ceci est une épée de Damoclès pour l'avenir.
Enfin, cette production est dépendante d'une ressource finie.
Pour moi, la conclusion est que c'est un grand risque pour au final un petit bénéfice. Certes, quelques générations pourront continuer à se gaver d'énergie, mais je suis convaincu que c'est un héritage calamiteux pour nos enfants.

La seule issue qui me semble envisageable et qui doit être mise en oeuvre très vite est la modération énergétique accompagnée d'une mutation vers des modes de production renouvelables.

En parallèle, il faut stopper au plus vite le nucléaire et démanteler les centrales tant que nous avons les moyens financiers de le faire. Car il n'est pas certain que nous les auront éternellement.

Je vous remercie d'avoir lu mes arguments.

Avis n°536
Ajouté par 3738 (DOUAI), le 29/06/2018

La France est particulièrement vertueuse en matière d’émission de gaz à effet de serre dans le concert des pays Européen.
Sa production d’électricité est quasiment décarbonnée, essentiellement grâce au nucléaire et à l’hydraulique ; alors que c’est loin d’être le cas de la plupart des autres pays.
Nos émissions de gaz à effet de serre, sont en fait dues à l’utilisation des énergies fossiles pétrole, gaz, charbon dans l’habitat, le tertiaire, les transports et dans une moindre mesure, l’industrie et l’agriculture. C’est donc là qu’il y aurait eu lieu de porter nos efforts et non pas en cherchant à décarbonner une production d’électricité qui l’est déjà.
Le récent rapport de la Cour des Comptes porte d’ailleurs un jugement sans appel quant au gouffre financier d’argent public consacré, sans le moindre effet tangible, donc en pure perte du point de vue environnemental, au soutien inconsidéré de l’éolien et du solaire.
Il est légitime de penser qu’il s’agit là de l’effet néfaste d’un dogmatisme ambiant enclin à faire croire qu’il y aurait des énergies vertes et d’autres qui ne le sont pas. Pourtant, toute production d’énergie, de quelque source que ce soit a un impact sur notre planète (à considérer sur l’ensemble de chacune des chaines des valeurs correspondantes), ainsi d’ailleurs que toutes activités humaines.
Il est vrai que la transition énergétique est une notion confuse selon laquelle on vit dans un monde où les choses changent avec une démographie galopante et l’idée que la planète ne pourra plus fournir les ressources nécessaires à sa survie. Sachant que ces dernières ne sont pas éternelles, l’on peut comprendre que la diversification soit de mise. Certes le solaire et le vent devraient pouvoir durer (sauf changements climatiques majeurs), il n’en reste pas moins vrai que la Banque Mondiale estime que le développement des ENR va conduire à la rareté et à l’épuisement des terres rares nécessaires. Pour sa part, le nucléaire de génération IV est de nature à garantir un approvisionnement en Uranium pour plusieurs millénaires, quant à la fusion l’avenir nous le dira.
Toute la question est de savoir si l’on a tellement peur qu’on est dans une culture de la culpabilité vis-à-vis du futur oui si de façon plus positive qu’il y a lieu de considérer que cela fait des centaines de milliers d’années que l’humanité s’adapte aux changements, qu’elle sait tirer profit de ses échecs (retours d’expérience) et trouver des solutions aux problèmes rencontrés.
Un autre dogme, est de considérer à tort qu’en toutes choses, l’ouverture à la concurrence a des effets bénéfiques pour le consommateur. En matière de prix de l’énergie électrique au consommateur, c’est pourtant tout le contraire qui se produit depuis celle-ci (Cf. flambée du montant de la CSPE).
Peut-on d’ailleurs parler de concurrence loyale lorsque que de nouveaux producteurs entrants se voient offrir des garanties d’achat, pendant 20 ans, d’une énergie de qualité médiocre (intermittence), ce à des prix nettement supérieurs à ceux du marché ou de revient du producteur historique. Que penser de l’obligation faite à ce dernier de céder à ses concurrents et à son prix de revient 25% de sa production nucléaire, d’avoir à communiquer à ces derniers la liste de ses clients ou d’avoir à surinvestir et effacer ses propres moyens de production au profit des énergies intermittentes (suivi de charge) ?
La desserte en énergie d’un pays est un élément fort de l’aménagement et de la sécurité du territoire ; à ce titre elle relève normalement du pouvoir régalien. Cela vaut en matière d’optimisation des infrastructures et de leur emplacement. Il est donc difficile d’admettre de voir livré en pâture, de façon aléatoire, le marché de l’énergie au seul profit d’intérêts particuliers et d’egos personnels : opérateurs entrants, collectivités locales ou propriétaires de terrains attirés par des retombées financières.
Force est de constater que la France pouvait s’enorgueillir de l’excellence d’EDF et de ses prix compétitifs favorisant le développement économique et ses exportations. Or aujourd’hui cette même entreprise, pourtant la mieux placée pour contribuer efficacement et dans l’intérêt général à la transition énergétique et à un mix-énergétique équilibré, a été très gravement mise à mal ; elle courre un grand péril.
Référence mondiale pour son savoir-faire en matière nucléaire, tant aux plans technique, économique que de sûreté, troisième filière industrielle nationale, nous sommes en train de perdre notre savoir-faire et donc notre crédibilité, sur un marché nucléaire international concurrentiel, aujourd’hui dominé par la Chine et la Russie. Ce, à force de ne plus y croire pour nous-mêmes.
Développer la R&D, trouver des solutions pour permettre aux populations en difficultés de survivre et de se développer sur leur propre territoire, telle devrait être notre ambition.

Avis n°182
Ajouté par Paul ANONYMISé (Gif-sur-Yvette), le 06/04/2018

Pour commencer, voici le rappel de quelques évidences trop souvent oubliées.

1 – L'usage de l'électricité est à promouvoir. D'une part, c'est une forme pratique tant pour son transport que pour son utilisation ; elle peut être transformée sur place avec un rendement excellent. D'autre part, elle ne génère aucun effet nocif sur l'environnement. Un exemple typique d'action à promouvoir est celui du chauffage des habitations : avec une bonne isolation et l'utilisation de pompes à chaleur, la dépense reste limitée, l'approvisionnement et la mise en route ne demandent aucune action et l'émission de gaz à effet de serre est nulle. Pourquoi donc a-t-on dissuadé ces dernières années le choix du chauffage électrique ? Un autre exemple est celui du transport : l'utilisation des véhicules électriques, encore aujourd'hui marginal, est freiné par le manque de bornes de recharge au domicile des particuliers et sur les axes routiers, un équipement pourtant peu onéreux.

2 – Les deux principales sources d'énergie dites renouvelables, l'éolien et le solaire, sont par essence intermittentes. Le vent ne souffle que quand bon lui semble ; le soleil disparaît la nuit et est peu efficace dès que le ciel est ennuagé. Globalement, le rapport entre la puissance moyenne fournie et la puissance nominale ne dépasse pas une valeur de l'ordre de 15 à 20 % pour l'éolien et à peine plus pour le solaire dans nos régions. Par ailleurs, ces énergies sont extrêmement dispersées : il faut équiper des surfaces gigantesques pour capter une quantité d'énergie significative. Par exemple, il faut s'équiper d'environ 1 000 éoliennes pour fournir l'énergie d'une centrale thermique ou nucléaire de 1 000 MW qui occupe un terrain de quelques hectares.

3 – Les énergies dites fossiles – charbon, pétrole et gaz – sont, à juste titre, décriées pour leurs effets désastreux sur l'environnement. Par ailleurs, elles s'épuisent rapidement : à un horizon de quelques siècles pour le charbon mais seulement de quelques décennies pour le gaz et le pétrole.

4 – Dans l'état actuel des technologies, l'électricité ne se stocke pas : la production doit à chaque instant être calée sur la demande.

Quelle voie choisir ?

La production annuelle d'électricité en France est de l'ordre de 400 TWh. Pour les trois quarts, soit 300 TWh, cette production est assurée par 58 réacteurs nucléaires (le reste provient surtout de l'hydraulique). Si l'on voulait assurer cette production par de l'énergie éolienne, il faudrait y consacrer environ 60 000 éoliennes, soit quelque 600 km2 de territoire, puisqu'une éolienne occupe à peu près un hectare. Si l'on choisit le solaire au lieu de l'éolien, la surface occupée est du même ordre de grandeur. Les Français sont-ils prêts à avoir 600 éoliennes par département ou autant de champs de panneaux solaires ?

Dans l'hypothèse où la réponse est « oui », il faudra investir non seulement dans le matériel de production – éoliennes ou panneaux solaires – mais aussi dans les dispositifs de stockage de l'électricité. Il faudrait, en effet, stocker l'électricité pendant les périodes où ce matériel produit et où la consommation est faible, pour la restituer sur le réseau lorsque ce matériel ne produit pas et lorsque la consommation est forte. En ordre de grandeur, on peut estimer nécessaire de devoir stocker une semaine de consommation : cela nécessiterait 16 milliards de batteries équivalentes à celle d'une voiture, soit un investissement de quelque deux cent milliards d'euros ; la dépense serait au moins similaire si l'on utilisait d'autres procédés (STEP, volants d'inertie, chaleur, etc.).

On pourrait aussi compenser l'absence de production d'une source d'énergie renouvelable par la mise en marche de centrales. S'il s'agit de centrales à énergie fossile, l'émission de gaz polluants reprendrait à un rythme bien supérieur au rythme actuel. S'il s'agit de centrales nucléaires, cela veut dire qu'on ralentit leur production quand les sources d'énergie renouvelables fonctionnent et qu'on les utilise à pleine puissance quand ces sources ne fonctionnent pas. Certes, cela est possible, puisque la production d'un réacteur nucléaire peut être modulée. Mais, n'est-il pas plus simple et plus économique de n'utiliser alors que des centrales nucléaires (sans effet nuisible sur l'environnement) plutôt que de ralentir leur production ? Le coût du combustible nucléaire est faible (de l'ordre de 5 % du total) et les coûts fixes des centrales nucléaires sont les mêmes qu'elles fonctionnent à plein temps ou à temps partiel. En les utilisant complètement, on dépense à peine plus et on évite un énorme investissement supplémentaire.

Les atouts du nucléaire sont nombreux et restent pertinents. Voici les principaux :

- Pas d'émission dans l'environnement de gaz nocifs.

- Coûts compétitifs et maîtrisés car peu sensibles aux aléas politiques.

- Installations pouvant être utilisées au moins soixante ans (à comparer à vingt ans pour les éoliennes).

- Indépendance énergétique (l'essentiel des dépenses est fait en France).

- Industrie créatrice d'emplois nombreux et qualifiés.

- Très grande sûreté de l'industrie nucléaire en comparaison des autres industries.

- Gestion des déchets maîtrisée et sûre.

- Ressources de combustible potentiellement quasiment illimitées avec la surgénération, une technologie connue depuis Superphénix.

En conclusion...

La France a su développer une industrie où elle est en pointe.

La compétence existe encore mais doit être préservée et entretenue.

Le chiffre souvent avancé d'une part de 50 % de nucléaire dans la production d'électricité n'est étayé par strictement aucune justification technique ou économique.

Évitons de refaire l'erreur d'avoir arrêté prématurément Superphénix, puisque la surgénération devra être mise en œuvre à long terme. Utilisons déjà nos centrales jusqu'à leur terme normal.

L'utilisation des réacteurs actuels peut être encore prolongée pendant quelques décennies mais un renouvellement du parc devra être envisagé : la voie du nucléaire est certainement la plus prometteuse pour la France (la réponse n'est pas forcément la même pour d'autres pays, par exemple africains).

Pour la suite, il faudra convaincre l'opinion et les politiques de l'atout du nucléaire : c'est certainement ce qui sera le plus difficile...

 

Paul Reuss, ancien professeur à l'Institut national des sciences et techniques nucléaires (INSTN) et ancien ingénieur au CEA

Avis n°478
Ajouté par Jean ANONYMISé (LYON), le 23/06/2018

D’après l’association Wind Europe, les européens ont investi en 2017, 51 Mds d’€ pour 11 X 10*3 MW de puissance installée en éolien on et off-shore.
Ces installations ont un productible de 26 GWh/an pour un facteur de charge moyen de 30 %. (Mix on shore et off shore).
Leur durée d’exploitation est prévue pour 20 ans.
COMPARAISON DES INVESTISSEMENTS AU MW installé ENTRE EOLIENNES ET EPR.

Coût d’investissement :

on utilise ici le coût « overnight » du MWh produit. C’est ce que font les exploitants éoliens et PV quand ils passent des AO pour comparer ces dernières. C’est une façon simplifiée qui élimine les coûts financiers, dont les exploitants précités font directement leur affaire.
EOLIENNES
Donc au MW installé, ces éoliennes coutent 51 X 10*9/ 11 X 10*6 = 4 600 k€ par MWi
Ramené au MWh produit, cela donne une production de 520 TWh sur 20 ans soit 88 €/MWh d’amortissement pour l’amortissement

EPR

Sur 60 ans, l’EPR coute 11 Mds d’€ pour 1,65 GW installé. Donc au MW installé cela donne 6400 M€/MWi,
Le productible de l’EPR est 13 TWh par an sur la base d’une puissance installée de 1650 MW et d'une disponibilité de 90 %. Donc sur 60 ans, l’EPR aura produit 780 TWh
Amortissement overnight par MWh 11/ 780 = 13,5 €/MWh
Ce sont les coûts d’amortissement linéaire par simplification.

COMPARAISON ENTRE LES COUTS DE PRODUCTION EOLIEN ET NUCLEAIRE

Si l’on prend un ratio de 20% de l’investissement pour les problèmes d’exploitation et de maintenance des éoliennes et un facteur 5 pour tenir compte des coûts de combustible, des provisions de fin de cycle, d’exploitation et de maintenance de l’EPR, cela donne en coût de production :

EOLIEN

1,2 X 88 = 106 €/MWh pour une électricité non pilotable sans back-up et stockage.

EPR TETE DE SERIE

13,5 X 5 = 72,5 €/MWh pour une électricité pilotable.

CONCLUSION.
Même le coût de l’EPR, tête de série, outil pilotable à la demande, est significativement inférieur (25 %) au coût de production des éoliennes aléatoires sur la base des chiffres de 2017.

L'éolien non pilotable devrait être significativement moins chère que le nouveau nucléaire pour tenir compte du caractère imprévisible de sa production.
La réalité est inverse, or la technologie est matûre, il n'y a plus rien à attendre en baisse des coûts de production. Il n'y a donc plus aucune raison de justifier l'aide au démarrage d'une nouvelle filière.
L'EPR 2, plus simple, coûtera moins cher en production pilotable que l'EPR tête de série.

Avis n°533
Ajouté par Jean-Luc ANONYMISé (LUYNES), le 29/06/2018

La production électrique, même si elle est l'objet de la plupart des controverses en matière d'énergie, représente cependant largement moins de la moitié de la consommation d'énergie primaire. Les scénarios proposés par RTE donnent une bonne idée des options possibles.
En ce qui me concerne, j'ai une nette préférence pour le scénario Ampère, qui a l'avantage de favoriser un développement très substantiel des énergies renouvelables tout en n'hypothéquant pas l'acquis nucléaire . Même en reconnaissant l'avantage de ce type d'énergie, il est incontestable que des problèmes de fond demeurent (celui de déchets en particulier) qui font qu'il ne serait pas raisonnable de continuer à se reposer sur cette technique dans les mêmes proportions qu'aujourd'hui. Au-delà des aspects techniques, il suffirait probablement qu'un incident significatif intervienne dans une centrale (même occasionner de pertes humaines) pour que des pressions sociétales se manifestent vigoureusement contre l'énergie nucléaire. C'est un argument de plus pour un développement rapide des énergies renouvelables.
Celui-ci ne doit pas signifier à mon sens, au moins au stade des connaissances actuelles, un mouvement vers un abandon total du nucléaire. La recherche doit au contraire se poursuivre dans ce domaine. Mais c'est le problème d'intermittence des renouvelables qui doit faire l'objet de recherches beaucoup plus importantes qu'aujourd'hui (problème du stockage notamment, étude de la filière hydrogène, etc.).

Mais il y a tout le reste de la production d'énergie, hors électricité, qui encore une fois représente la majorité de la consommation primaire. C'est dans ce domaine que les impacts sociétaux seront les plus marqués. Est-ce pour cette raison qu'on a l'impression très nette que la PPE hésite à mettre ce sujet autant en avant qu'il le mériterait ?
Pourquoi en particulier les engagements répétés de s'attaquer massivement au problème de rénovation énergétique des logements anciens n'ont-ils jamais été tenus ? Comment faire pour qu'ils le soient enfin dans un très proche avenir ?
Comment s'attaquer aussi de façon massive à la réduction de la place du pétrole dans les transports ? Pourquoi ne contraint-on pas par exemple les industriels de l'automobile à mettre au point des voitures ne consommant pas plus de 2 litres/100km, ce qui serait techniquement faisable (la voiture électrique ne pouvant certainement pas constituer une solution globale). Comme votre dossier le rappelle, les transports et le secteur résidentiel représentent à eux seuls près de 60% de la consommation d'énergie finale . C'est donc là qu'il faut agir en priorité. Et le moins qu'on puisse dire est qu'on n'a pas l'impression que ce soit le cas ! On n'atteindra pas les objectifs de réduction des émissions de GES si on ne s'attaque pas d'abord résolument à ces aspects.

Avis n°542
Ajouté par Jean-Luc ANONYMISé (LUYNES), le 29/06/2018

La production électrique, même si elle est l'objet de la plupart des controverses en matière d'énergie, représente cependant largement moins de la moitié de la consommation d'énergie primaire. Les scénarios proposés par RTE donnent une bonne idée des options possibles.
En ce qui me concerne, j'ai une nette préférence pour le scénario Ampère, qui a l'avantage de favoriser un développement très substantiel des énergies renouvelables tout en n'hypothéquant pas l'acquis nucléaire . Même en reconnaissant l'avantage de ce type d'énergie, il est incontestable que des problèmes de fond demeurent (celui de déchets en particulier) qui font qu'il ne serait pas raisonnable de continuer à se reposer sur cette technique dans les mêmes proportions qu'aujourd'hui. Au-delà des aspects techniques, il suffirait probablement qu'un incident significatif intervienne dans une centrale (même occasionner de pertes humaines) pour que des pressions sociétales se manifestent vigoureusement contre l'énergie nucléaire. C'est un argument de plus pour un développement rapide des énergies renouvelables.
Celui-ci ne doit pas signifier à mon sens, au moins au stade des connaissances actuelles, un mouvement vers un abandon total du nucléaire. La recherche doit au contraire se poursuivre dans ce domaine. Mais c'est le problème d'intermittence des renouvelables qui doit faire l'objet de recherches beaucoup plus importantes qu'aujourd'hui (problème du stockage notamment, étude de la filière hydrogène, etc.).

Mais il y a tout le reste de la production d'énergie, hors électricité, qui encore une fois représente la majorité de la consommation primaire. C'est dans ce domaine que les impacts sociétaux seront les plus marqués. Est-ce pour cette raison qu'on a l'impression très nette que la PPE hésite à mettre ce sujet autant en avant qu'il le mériterait ?
Pourquoi en particulier les engagements répétés de s'attaquer massivement au problème de rénovation énergétique des logements anciens n'ont-ils jamais été tenus ? Comment faire pour qu'ils le soient enfin dans un très proche avenir ?
Comment s'attaquer aussi de façon massive à la réduction de la place du pétrole dans les transports ? Pourquoi ne contraint-on pas par exemple les industriels de l'automobile à mettre au point des voitures ne consommant pas plus de 2 litres/100km, ce qui serait techniquement faisable (la voiture électrique ne pouvant certainement pas constituer une solution globale). Comme votre dossier le rappelle, les transports et le secteur résidentiel représentent à eux seuls près de 60% de la consommation d'énergie finale. C'est donc là qu'il faut agir en priorité. Et le moins qu'on puisse dire est qu'on n'a pas l'impression que ce soit le cas ! On n'atteindra pas les objectifs de réduction des émissions de GES si on ne s'attaque pas d'abord résolument à ces aspects.

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