Réponse  DRE 18/10/2007
L'étude d'impact sur les eaux superficielles (disponible sur le site Internet de la CPDP) tient compte de la proximité des tracés A, B et C du marais du Ru de Presles ainsi que de la proximité du tracé D avec le marais de Stors (dont le Ru du Vieux Moutiers fait partie). Dans cette étude, ces espaces ne sont pas pris en compte pour leur statut réglementaire d'espace naturel sensible tel qu'inscrit dans les Plan d'Occupation des Sols mais pour la richesse de leur site (ZNIEFF de type I). Cette analyse est également faite dans l'étude d'impact sur la flore (p29) où, parmi 18 sites recensés sur la zone, ces 2 sites apparaissent comme ayant des valeurs phyto-écologiques exceptionnelles.

En termes hydrauliques, les impacts potentiels d’une infrastructure de transport sur la ressource en eau de surface (comme c'est le cas pour le marais de Stors ou le Ru du Presles) sont liés à la nature du système d'assainissement et à son rejet dans l’environnement. Ils peuvent être regroupés en 3 catégories :
- physico-chimiques; dans le cas d'un rejet éventuel de substances polluantes durant la phase de travaux ou pendant l’exploitation normale de la route (accidents, usure, entretien de l’infrastructure)
- hydrologiques et hydrauliques ; la surface imperméabilisée va entraîner un ruissellement
lors d’événements pluviaux et sa concentration. L’infrastructure peut également traverser
des cours d’eau et modifier leur écoulement.
- écologiques ; perturbations et modifications des habitats au niveau des points de rejet et
durant la phase travaux (érosion, vitesse d’écoulement, etc.), de la qualité de l’eau ou de la continuité écologique.

Ces impacts peuvent être maitrisés par un système d'assainissement adéquat qui récupère, traite et retient les rejets de la plateforme routière (quotidiens et accidentels). Les connaissances techniques actuelles sur ces systèmes permettent de garantir une bonne efficacité de ces systèmes pour protéger les milieux traversés. Par ailleurs, comme les zones concernées correspondent à des travaux sur infrastructures existantes, il n'y aura pas de modification des écoulements naturels existants.

Si une solution est retenue, ses impacts seront approfondis par des études thématiques : hydrologie-hydraulique, écologie des milieux aquatiques et vulnérabilité. Ces études aboutiront notamment à la réalisation d'une étude d'impact pour l'enquête publiqe et d'un dossier d'autorisation-déclaration au titre de la Loi sur l'eau et permettront de préconiser les solutions techniques permettant de réduire/limiter les impacts lorsque l’évitement n’aura pas été possible. Les mesures compensatoires seront envisagées à ce moment en fonction des impacts répertoriés.

Réponse   22/10/2007
Il existe actuellement deux axes routiers qui perturbent les passages de la faune entre forêts :
- la RN184 entre deux parties de la forêt de l'Isle-Adam : des passages existants, situés à la porte Baillet et au carrefour du Tremble, permettent actuellement la circulation de piétons, véhicules forestiers, et cavaliers. Ces passages ne sont donc pas spécifiquement dédiés aux animaux mais permettent néanmoins le passage pour la faune (cf page 42 de l'étude sur la faune).
- la RN1 sépare la forêt de l'Isle-Adam et celle de Carnelle : Il n'y a actuellement que des passages inférieurs sous la RN1, qui sont moins efficaces que des passages supérieurs, et qui sont notamment inutilisables par le cerf.


Le projet prévoit d'améliorer la qualité de circulation pour la faune vis à vis de ces deux axes :
- Au niveau de la RN184, dans le cas des solutions A, B, C ou D, une amélioration des deux passages existants est prévue. Des réaménagements permettront de rendre mixtes voire spécifiques l'un ou l'autre de ces deux passages. Ces réaménagements feront l'objet d'études ultérieures plus précises en concertation avec les différents utilisateurs de ces passages.

- Au niveau de la RN1, dans le cas des solutions A, B ou C, un passage faune spécifique sera établi au dessus de la RN1au niveau du Bois Carreau. Il permettra au bois Carreau de faire une liaison boisée entre la forêt de Carnelle et celle de l'Isle-Adam. Dans le cas de la solution D, la RN1subira une requalification à 2*1 voies avec suppression de la séparation des chaussées par l'actuelle glissère en béton armé. La traversée de la faune sera donc rendue possible tout le long de la RN1, au nord de Maffliers, qui présentera les caractéristiques et le trafic d'une route départementale réduite et pourra être aisément franchie à niveau par les animaux.