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Question n°52

Pollution atmosphérique

Ajouté par CO.P.R.A. 184 (Cergy Cedex), le
[Origine : Site internet]

Dans le dossier du maître d'ouvrage intitulé "Etude de l'état initial de l'environnement" il est fait référence aux résultats des mesures de la qualité de l'air effectuées par Airparif, assez loin de la zone PSMO qui nous préoccupe, puisque les 2 stations de mesures sont situées à Cergy et à Argenteuil. Or, suite aux activités liées à l'exploitation des granulats (extraction et concassage) sur PSMO, les habitants d'Andrésy et de Conflans fin d'Oise, situés très près de la zone d'étude seraient directement touchés par les nuages induits qui contiendraient des particules fines. Ces particules ne seraient pas forcément détectées par les 2 stations précédemment citées car situées bien trop loin. Afin d'avoir un bilan de l'état initial qui ne serait pas biaisé, ne pourrait-on pas alors installer des sondes, directement sur place, dans la zone PSMO ? D'autre part, au sujet des particules fines évoquées dans le dossier, les résultats ne concernent que les PM10, c'est-à-dire les particules fines les plus grosses. Qu'en est-il des particules plus fines (PM5 et PM2,5) dont on connaît bien le rôle pathogène au niveau du système respiratoire ?

Date de la réponse:
Réponse de La maîtrise d’ouvrage, le
Réponse:

Question n°1 : Afin d'avoir un bilan de l'état initial qui ne serait pas biaisé, ne pourrait-on pas alors installer des sondes, directement sur place, dans la zone Port Seine-Métropole Ouest ?

 Il est vrai que les stations de mesure de qualité de l’air sont assez éloignées du site de Port Seine-Métropole Ouest. Si le projet se poursuit, nous pourrons, dans le cadre de l’étude d’impact, réaliser un état initial de la qualité de l’air plus précis, incluant la réalisation de mesures de la qualité de l’air sur le site.

Question n°2 : D'autre part, au sujet des particules fines évoquées dans le dossier, les résultats ne concernent que les PM10, c'est-à-dire les particules fines les plus grosses. Qu'en est-il des particules plus fines (PM5 et PM 2,5) dont on connaît bien le rôle pathogène au niveau du système respiratoire ?

 Les stations de mesure de la qualité de l’air les plus proches ne mesurent pas les PM 2,5. C’est pourquoi les résultats ne sont pas présentés. Cependant, selon le rapport Airparif de septembre 2011 (Etude de la contribution des sources de particules en IDF), les particules PM 2,5 représentent 70% des PM10 en Ile-de-France.

 Les particules de diamètre compris entre 2,5 et 10 µm atteignent les parties supérieures du système respiratoire et peuvent être éliminées par filtration des cils de l'arbre respiratoire et la toux. Les particules les plus fines (< 2,5 µm) sont les plus dangereuses. Capables de pénétrer au plus profond de l'appareil respiratoire, elles atteignent les voies aériennes terminales, se déposent par sédimentation ou pénètrent dans le système sanguin.

 En Ile-de-France, ces particules fines (PM 2,5) sont notamment liées au chauffage (particulièrement au bois) et aux motorisations diesel. La part du diesel est d’autant plus importante que l’on se rapproche des axes routiers. Le projet PSMO prévoit une diminution du nombre de camions.

 Les travaux puis les activités portuaires sont susceptibles de générer des poussières. Ce sont de « grosses » particules (> 10 µm), visibles à l'œil nu. Retenues par les voies aériennes supérieures (nez, gorge), elles ne pénètrent pas dans l'appareil respiratoire. Ces poussières peuvent en revanche provoquer une gêne pour le voisinage et des problèmes de salissure, ainsi que des dégradations de la flore. Une grande partie de ces poussières se dépose à proximité de leur lieu d’émissions ; or les habitations seront éloignées des activités générant des poussières (> 200 m).

 Des mesures seront prises pendant les travaux puis pendant l’exploitation pour limiter l’envol de poussières par différents moyens (arrosage des voiries, limitation de la vitesse des véhicules, nettoyage des roues, dispositif d’aspersion autour des points de manutention  par exemple).