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Les archives des débats mobiles

Sont répertoriées sur cette page les archives (brèves, photos) des débats mobiles (du plus récent au plus ancien).

Crédit photo : Priscilla Cassez, Solène Michel

 

Semaine 4 : du 06 au 10 juillet 2015 : tronçon central Lille-Hénin Beaumont

Samedi 11 juillet 2015, marché de Pérenchies et aéroport de Lesquin

Le débat en bref

Marché de Pérenchies (matin)

Résumé : 27 avis recueillis, 100 personnes impactées et 45 plaquettes distribuées

Thématiques : habitudes de transports / connexions REGL - transports en commun / gouvernance du projet

Nous nous installons sur le marché de Pérenchies, petit village urbain alliant intimité et proximité avec la métropole. Les habitants se connaissent et la vie locale semble dynamique. C’est aussi une ville traversante, à mi-chemin entre Armentières et Lille.

La ville est située non loin de la station de métro Saint-Philibert. Les personnes ayant contribué à ce point de contact sont nombreuses à utiliser régulièrement le métro et n’hésitent pas à se rendre jusqu’à la station à pied, même si une trentaine de minutes sont nécessaires.

Le tracé dessert les grandes polarités urbaines comme Lille-Flandres et Armentières, et prévoit de passer par Pérenchies sans s’y arrêter. Des participants ont donc le sentiment d’être « hors programme » et ont le souci de densifier et d’intensifier les connexions entre les modes de transports en commun. Ils se sentent déjà plutôt bien connectés à la métropole; ils indiquent le REGL ne leur serait profitable que si des connexions régulières et intensives étaient mises en place entre leur ville et le nouveau réseau.

La question des coûts est toujours récurrente et des habitants disent être déjà taxés sur des aménagements urbains conséquents.

Des discussions naissent également autour de la gouvernance du projet sur le long terme. Certains pensent que l’agrandissement de la région et les incertitudes politiques chroniques ne facilitent pas la mise en place de projets ambitieux comme celui du REGL. Nombre de projets restent au stade de l’idée. Comment dépasser les clivages partisans pour servir l’intérêt général sur le long terme ?

Aéroport de Lesquin (après-midi)

Résumé : 31 avis recueillis, 300 personnes impactées et 100 plaquettes distribuées

Thématiques dominantes : accessibilité, intermodalité / coûts, investissement

La fréquentation du stand est indexée aux départs et aux arrivées des vols. Des voyageurs sont arrivés en avance et attendent l’annonce d’embarquement. D’autres sont venus accueillir des passagers en provenance de Marseille, Figari ou encore Nice, et patientent sous les panneaux d’affichage. Les gens ont donc un peu de temps à nous consacrer. Les familles et groupes d’amis sont disposés à nous laisser un avis, généralement écrit à plusieurs mains.

Parmi les participants, notons la présence du directeur de l’aéroport qui nous a fait part des enjeux territoriaux à l’échelle de la région. Il place l’accessibilité au cœur de sa stratégie, via des transports collectifs connectés, rapides et performants, notamment pour le tourisme d’affaires. Une vision empreinte de la culture du « hub » dynamique et interconnecté. Selon lui, le transport ferré doit apporter une amplitude horaire plus grande et une haute fréquence, argument d’ailleurs très apprécié par le personnel de l’aéroport.

Autre intervention spécifique, celle d’un chauffeur de taxi qui donne un avis plus corporatif. Inquiet pour des questions de concurrence déloyale et de perte de part de marché conséquente, le projet le rend sceptique. C’est un argument représentatif qui montre qu’une part de la population est frileuse au projet REGL. Comment le projet peut-il profiter à tous ?

Les avis sont donc partagés. Les déplacements seraient facilités, notamment vers et au départ de l’aéroport, puisque le service et la fréquence proposés dépasseraient largement le service actuel de navette entre Lille-Flandres et Lesquin. Cependant, les coûts générés posent la question du retour sur investissement dont la démonstration reste encore hypothétique.

Vendredi 10 juillet, Place Rihour

Résumé : 56 avis recueillis, 500 personnes impactées et 200 plaquettes distribuées

Thématiques : qualité de vie / alternatives / ouverture sur l'Europe

Ce vendredi 10 juillet, place Rihour, le soleil est radieux. Il est 15h. Rapidement, le débat mobile trouve son rythme de croisière. Au comptoir, quelques personnes engagent une discussion. Bien que les avis soient contradictoires, les échanges restent courtois. Le comptoir est principalement fréquenté par des habitants de la métropole qui utilisent majoritairement le métro. Rarement le TER. Moyenne d'âge du public : 30 - 35 ans.

Une tension se dessine autour de la notion de « qualité de vie ». Si des contributeurs voient dans ce projet un moyen de gagner en qualité de vie (lutter contre la pollution et l'engorgement de l'A1, gagner du temps au quotidien,…), d'autres, au contraire, pointent des effets pervers du tracé dont l'attractivité risque d'asphyxier le centre de Lille. « La ville échappe aux Lillois pour ne devenir qu'une ville du transit » s'insurge une habitante du centre-ville. « Ce transport va renforcer cette tendance au détriment de notre qualité de vie. Il faut développer d'autres polarités pour éclater les flux ». Un Un autre point suscite des critiques : la gare de Lille-Flandres dont les travaux sont jugés onéreux et titanesques au regard d'un retour sur investissement incertain. Des solutions alternatives sont évoquées : pourquoi ne pas s'appuyer sur la gare de triage « Les Postes » ou réactiver la gare « Saint Sauveur » ?

Un point fait consensus parmi les participants : la nécessité de trouver « rapidement, très rapidement », des alternatives à l'usage intensif de l'automobile qui affecte le quotidien des habitants en quête de fluidité et de sérénité. Autre point qui recueille un avis positif : l'accès à l'aéroport indispensable pour une métropole dont l'ambition est de devenir une capitale européenne incontournable. « L'ouverture sur la Belgique renforcera cette ambition » conclut un participant.

Mercredi 8 juillet, Place Rihour

Résumé : 51 avis recueillis, 300 personnes impactées et 100 plaquettes distribuée

Thématiques : accessibilité, autonomie / sécurité, services / coûts, investissement

15h, le comptoir mobile se déploie à minima sous un temps menaçant. Une rangée de pots de fleurs ne facilite pas la visibilité de notre installation. Cela n'empêche pas les plus curieux de s'informer. Entre les sorties de métro et les arrêts de bus transitent des personnes âgées et des groupes de jeunes lillois sur cette place au cœur de Lille.

Les uns proposent une vision que nous pourrions qualifier de « généraliste » : ce projet devrait faciliter le quotidien des voyageurs en transit sur Lille, de réduire l'empreinte carbone du territoire en réduisant l'usage de la voiture, d'améliorer la fluidité en proposant plus de correspondances et surtout de gagner en autonomie et en accessibilité notamment pour les territoires qui ont le sentiment d'être « enclavés ». Le train, dans cette optique, est perçu comme une alternative économique, écologique et touristique à la voiture. D'autres participants insistent sur la notion de « réseau » évoquant l'accès immédiat à l'aéroport et l'ouverture vers la Belgique. La déserte de Tournai, par exemple, est appréciée en raison de son potentiel touristique : « La Belgique, c'est le voyage. Tournai, c'est une destination touristique, notamment le week-end, pour souffler et s'extraire de la grande ville. »

La gare souterraine de Lille-Flandres cristallise les échanges. Ce pôle d'échanges permettrait de faciliter les déplacements du quotidien en limitant le nombre de correspondances. Cependant, des doutes persistent : Outre le coût et la faisabilité d'un tel chantier, quelques participants évoquent « les ambiances dans ces gares qui deviennent inhumaines et générant un sentiment d'insécurité ». « La ville, ce n'est pas que du flux ! C'est aussi de l'humain, de l'entraide… Attention de ne pas construire un monstre sous la gare ! » insiste une vieille dame.
Comment, dès lors, préserver l'intimité et le confort des lieux ? Ne devrions-nous pas engager une réflexion plus large sur un nouveau pôle de vie qui permettrait d'apporter du service de proximité ?

Enfin, la question des coûts et du retour sur investissement fait aussi débat : « Qui va passer à la caisse au bout du compte? Comme toujours le contribuable. » Autant investir dans la rénovation des lignes existantes, la création d'emplois et notamment « le logement BBC » souligne une étudiante.

Jeudi 9 juillet, centre commercial Euralille

Résumé : 87 avis recueillis, plus de 1000 personnes impactées et 600 plaquettes distribuées

Thématiques : coûts importants / usage voiture, transports en commun

Euralille, en raison de son attractivité, était un point de passage obligé pour recueillir l'avis d'un large public. En cette période de solde, la galerie commerciale connaît un flux constant. Notre emplacement stratégique nous garantit une forte audience. Sur place, certains temps d'échanges sont brefs en raison d'un manque de disponibilité des chalands. « Les affaires n'attendent pas et l'horodateur tourne ! » s'excuse une personne. D'autres, au contraire, s'octroient du temps.

Les avis sont globalement positifs mais certains s’interrogent sur des alternatives ou des projets complémentaires :

- Pourquoi ne pas créer un axe Est-Ouest pour étirer la métropole, éviter la concentration des flux sur un seul axe ?

- Ne devrions-nous pas opter pour des transports plus légers comme le Bus à Haut Niveau de Services qui pourraient rouler sur une voie en site propre le long de l'A1 ?

- Comment densifier le réseau existant pour favoriser la mobilité de proximité : « actuellement, je rencontre moins de difficultés pour me rendre à Vannes, Nantes ou Rennes que pour rejoindre un village à 10 Km. » s'étonne une femme adepte des transports collectifs.

- Ne devrions-nous pas développer le transport fluvial pour alléger le transport ferré ?

- Comment désengorger l'A1 sans se soucier des routes secondaires ?

Au final, lors de nos échanges, c'est moins la question du tracé que celle du réseau et de ses coûts d'amortissement qui a été débattu.

 

Lundi 6 juillet 2015, Métro "Hôtel de ville", Villeneuve d'Ascq

Le débat mobile en bref 

Résumé : 62 avis collectés

Situé à la sortie du métro de l'Hôtel de ville de Villeneuve d'Ascq et du centre commercial "V2", le débat mobile a capté l'attetion d'un public avec des profils très divers : actifs, familles, chômeurs, personnes à mobilités réduite, jeunes et étudiants, agents municipaux, retraités...

Au final, lors de cette intervention, la Commission a recueilli 62 avis, diffusé plus de 200 plaquettes d'informations et capté l'attention de plus de 400 personnes

Parmi les sujets récurrents lors de nos échanges, le tracé du Réseau Express Grand Lille fait débat. Comment cette nouvelle ligne peut-elle s'articuler plus finement avec le réseau métropolitain existant ? Ne devrions-nous pas renforcer la densité du maillage et les points de connexion dans les quartiers pour desservir efficacement les habitants qui vivent en périphérie urbaine ? Comment construire une offre globale de transport collectif entre courte et longue distance pour concurrencer efficacement l'automobile ?

Autre sujet : l'accessibilité dont la notion, au fil des échanges, s'est élargie. Pour les participants, ce concept ne doit pas être uniquement compris au sens physique du terme réduisant son acceptation à la notion de Personnes à Mobilité Réduite (PMR). L'accessibilité est aussi une question de bonne information, lisible et intelligible. C’est considéré comme indispensable pour gagner des parts de marché sur l'automobile. Ainsi, le transport collectif deviendrait un réflexe et non plus "un calcul, voir un casse-tête".

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Débat mobile chez Mobivia Group, Centre régional des transports, Lesquin, 2 juillet 2015

Le débat mobile en bref

Le 2 juillet, 600 dépliants et fiches avis ont été distribués dans le hall de la cantine de Mobivia Group, leader de l’entretien et de l’équipement de véhicules personnels multimarques. Le 6 juillet, la Commission s’est rendue entre 11h et 13h30 dans le hall de la cantine et a tenu une réunion plus approfondie de 13h30 à 14h15 avec ceux qui le souhaitaient. La Commission a ainsi échangé directement avec plus 25 personnes et a recueilli 125 avis.

Plusieurs personnes se sentent concernées par les questions de mobilité, soit qu'elles utilisent les transports en commun pour venir au Centre Régional des Transports (CRT), soit qu'elles seraient prêtes à le faire mais qu'elles considèrent que les conditions ne sont pas réunies.
Plusieurs témoignages indiquent qu’ils sont proches d'un métro ou bien habitent à Lesquin, mais qu’ils viennent en voiture car les "derniers km" pour rejoindre/sortir du CRT ne sont pas praticables en transports en commun ou en modes doux.

Ils ressorts 5 attentes et questions principales :

1) Pourquoi ne pas prolonger le métro 1 après 4 Cantons vers l'aéroport de Lesquin et le CRT ? Cette hypothèse apparaît, aux yeux du public qui l’exprime, comme ayant un rapport coût/performance extrêmement intéressant pour la zone d’emploi du CRT. Cependant, l'impression générale est qu'il y a eu un accord tacite pour protéger l'activité taxi au détriment des transports en commun et de la desserte des zones d'emploi.

2) Le projet REGL est vu comme un projet utile à condition d'articuler les 3 niveaux : 

- Service de transport moyenne ou longue distance (métro, TER) : cadencement – horaires – etc.

- Service de desserte locale performant et cadencé (réseau de bus/navettes) pour rabattre les flux vers les gares

- Aménagement du CRT pour les mobilités douces, condition indispensable pour un changement durable des habitudes de mobilité.

3) Pour autant, la politique de suppression d'arrêts TER à Lesquin affaiblit cette ambition de la Région : comment supprimer des dessertes et demander d'adhérer au REGL ?

4) Enfin il n'est pas possible d'attendre 10 ou 15 ans pour "faire quelque chose" en termes de transports en commun et de décongestion de la route. Il apparaît nettement que les attentes en termes de desserte par les transports en commun sont immédiates. Même si l’on fait le REGL, il est urgent d’agir par ailleurs.

5) Un certain nombre des personnes rencontrées déplorent également le fait de devoir quasi systématiquement repasser par Lille Flandres lorsqu’elles utilisent les transports en commun. Le projet REGL confirme voire accentue cette frustration.

Semaine 3 : du 18 au 22 mai 2015 : Branche Armentières-Lille

> La synthèse de la semaine 3 du débat mobile

Mercredi 20 mai 2015 : marché de Lomme et médiathèque d'Armentières

Le débat mobile en bref

Marché de Lomme (matin)

Résumé : 38 avis recueillis, 150 personnes impactées et 50 plaquettes distribuées.

Il est 8h, le marché s'installe progressivement sous un soleil timide. Le primeur chantonne sur le trottoir d'en face. Nous commençons à 3 personnes à 9h avant que nous rejoignent 2 membres de la CPDP. C'est entre 10h et 11h que nous rencontrons le plus de monde, en grande majorité des retraités pour leur petites emplettes du midi.

Les avis sont plutôt mitigés. À titre personnel, le public ne se sent pas concerné pas cette nouvelle ligne de TER. Beaucoup habitent le coin et ne se déplacent jamais très loin de chez eux. La ville de Lomme leur semble déjà très bien desservie par le métro et le réseau de bus. Ils ne voient donc pas l'utilité d'un nouveau transport en commun. Cependant, ils ne sont pas forcément contre ce projet, qui offre à d'autres la possibilité de faciliter leur déplacements en particulier les habitants du bassin minier qui vont travailler à Lille.

Certains évoquent l'impact de la nouvelle voie ferrée sur le paysage, en particulier les terres agricoles tandis que d'autres questionnent l'intérêt du débat public et doutent de la prise en compte de leur avis.

Médiathèque d'Armentières (après-midi)

Résumé : 41 avis recueillis, 100 personnes impactées et 55 plaquettes distribuées.

Thématiques dominantes : qualité du service et densité du réseau.

14h : la bibliothèque ouvre ses portes. L'équipe déploie le dispositif face au bureau d’accueil. L'atmosphère qui règne dans ces lieux est propice à des échanges plus longs qu'en extérieur.

Familles et adolescents se prêtent au jeu du débat mobile. Beaucoup se plaignent des grèves, du manque d'information, des retards de train et du prix trop élevé des billets. La perspective d'avoir des trains plus fréquents est fortement appréciée.

D'autres évoquent les incertitudes politiques pour mettre en œuvre un projet de cette nature qui ne verra le jour qu'en 2030 : comment va évoluer la Région, la France, le réseau ferré, l'Europe, le Monde ? Comment construire un projet qui puisse être en phase avec des mutations socio-économiques difficiles à prédire dans cette période d'incertitude ?

Une bibliothécaire malvoyante nous alerte sur la nécessité de repenser l'accessibilité pour tous dans les transports en commun. Elle suggère également que la Région favorise le dialogue entre les lieux culturels et les opérateurs des transports pour adapter les horaires des trains aux manifestations culturelles et aux événements ponctuels. Objectif : gagner en souplesse. Aujourd'hui, les salles de spectacle d'Armentières sont pénalisées par le manque d'amplitude des trains en soirée. Les visiteurs sont contraints de venir en voiture. Pour palier à ce problème, la salle de spectacle d'Armentières a mis en place un système de co-voiturage.

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Mardi 19 mai 2015 : Station Saint-Philibert et marché alimentaire de la place de la gare d'Armentières

Station Saint-Philibert (matin)

Résumé : 40 avis recueillis, 300 personnes impactées, 100 plaquettes distribuées.

Thématiques dominantes : l’amplitude horaire et la fréquence.

Il est 6h30 lorsque nous arrivons à la station Saint Philibert située sur la commune de Lomme. La température extérieure est fraîche. L’équipe en charge d’installer et d’animer le dispositif sera rejointe par 3 membres de la CPDP dès 7h30.  A cette heure matinale, la station est majoritairement fréquentée par des jeunes lycéens. Ils attendent leur bus pour se rendre au collège. Pour cette classe d’âge, les avis sont unanimes. Ne disposant pas de permis de conduire, ils sont favorables à toutes les solutions qui pourraient leur faciliter la mobilité sur le territoire et leur faire gagner du temps «  pour éviter de se lever si tôt ».

A partir de 8h15, les voyageurs qui fréquentent la station changent progressivement de profil. Les actifs deviennent majoritaires. Moyenne d’âge : 35-40 ans. Les avis sur le projet sont plus partagés. De nombreuses personnes ne se sentent pas concernées par le tracé, sauf pour l’accès à l’aéroport. Certains s’interrogent sur la capacité d’endettement de la Région au regard de la raréfaction de l’argent public. D’autres, au contraire, souhaitent encourager ces investissements d’avenir  : "Beaucoup de contribuables payent pour des infrastructures qu’ils n’utilisent pas tel que la piscine. Les transports sont un bien commun qui nécessite également un effort collectif". "Même si je ne le prends pas, j’y suis favorable" insiste une personne.

En raison du vent et du froid plus intense, les membres de la CPDP se déploieront en station, sous les abris-bus pour distribuer des plaquettes et recueillir l’avis des voyageurs en transit. Au final, nous recueillerons 40 avis et distribuerons 150 plaquettes.

Marché de la gare d'Armentières (après-midi)

Résumé : 27 avis recueillis, 100 personnes impactées et 40 plaquettes distribuées.

Thématiques dominantes : tracé, réseau et coût d’investissement.

Au rythme des giboulées, nous nous installons sur le petit marché du parvis de la gare d'Armentières qui prend place tous les mardis de 16:00 à 20:00. Comptoir et documents suffisent à porter l'attention de quelques curieux. Les discussions s'amorcent au gré des vagues de voyageurs qui sortent de la gare et qui, pour la plupart, rentrent chez eux.

Le choix des stations leur semble judicieux. Ils apprécient particulièrement l'option de la gare proche de l'aéroport et le fait qu'ils n'aient plus à changer de train à Lille-Flandres quand ils souhaitent aller au-delà d'Armentières. D'autres évoquent la nécessité de relier les petites gares à l'Ouest d'Armentière (comme Bailleul) à ce nouveau réseau. Un moyen de désenclaver les petites villes de campagne.

Pour parler chiffres, le coût fait débat. Les avis sont contrastés sur la pertinence d'un tel investissement. Si certains évoquent l'intérêt général, d'autres parlent de la raréfaction de l'argent public. Certains préféreraient que cet investissement soit mobilisé pour la rénovation du réseau ferré existant plutôt que dans la construction d'une nouvelle ligne.

La journée se termine dans la gare, à l'abri des bourrasques, là où le public est disponible pour échanger plus longtemps avec nous : leur train est en retard ! L'occasion est trop belle pour parler de la fiabilité des trains.

Tous s'accordent à dire qu'une telle ligne de train pourrait réduire les embouteillages sur l'autoroute A1 et encourager une partie des automobilistes à prendre le train plutôt que la voiture. Mais un train ne suffit pas, il faut aussi penser les reports modaux, favoriser le « porte-à-porte », travailler avec les différents transporteurs (bus, co-voiturage, vélo,...) pour faciliter les correspondances.

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Lundi 18 mai 2015 : Gare de Lille-Flandres

Résumé : 74 avis recueillis, 1000 personnes impactées et 400 plaquettes distribuées. 

Thématiques dominantes  : le coût, les services, le tracé.

Il est 16h. Bientôt l’heure de point. La gare change progressivement d’ambiance pour devenir un lieu de transit en mouvement permanent. Situé à proximité du panneau d’affichage des horaires, le « Débat Mobile  » jouit d’une belle exposition. L’impact du dispositif est très important en raison de sa localisation au cœur des flux. Quelques personnes sont interpellées par notre exposition de dessins intitulée « Brèves de comptoir ».

Après avoir lu quelques verbatims, certains voyageurs acceptent de nous donner leur avis. Pendant ce temps, d’autres voyageurs, accoudés au comptoir du «  CUBE  » (notre dispositif de concertation), engagent la discussion avec les membres de la CPDP. D’autres se contenteront de poser quelques questions avant de s’échapper pour attraper leur train. Quelques groupes d’amis débattent entre eux sur un sujet controversé  : le coût des investissements.

Les avis sont à  l’image des publics qui fréquentent la gare  : divers et pluriels. Au final, en 3 heures, nous aurons recueillis 74 avis et distribué plus de 400 plaquettes. Un record !

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Semaine 2 : du 4 au 10 mai 2015 : bassin minier

> Synthèse de la session 2 du débat mobile

Jeudi 7 mai 2015 : marché de Loos-en- Gohelle

Le débat mobile en bref

Résume : 26 avis recueillis

Le marché de Loos-En-Gohelle, situé place de la Mairie, est un petit marché qui regroupe une trentaine de commerçants (alimentaire et vestimentaire). Sa fréquentation est composée majoritairement d’habituées et de personnes retraitées. L’ambiance est très détendue et amicale. Le maire de Loos En Gohelle profitera de notre présence pour venir nous saluer et nous présenter succinctement les enjeux de mobilité au sein de sa commune.

Malgré la taille du marché, l’impact du débat mobile auprès de la population est important. Outre les discussions informelles, nous receuillerons plus de 25 contributions et distribuerons de nombreuses plaquettes. Les avis sur le projet sont contrastés.

Beaucoup de personnes reconnaissent la nécessite de trouver des alternatives pour désengorger l’autoroute A1 et lutter contre la pollution. « Nous n’avons plus le choix, il faut agir ! » Par contre, le public, composé majoritairement de retraités, regrette que ce projet s’adresse prioritairement aux actifs et aux jeunes. Certains souhaitent des parking relais à proximité des stations (celui de Lens est jugé trop éloigné) et des navettes électriques pour relier Loos à Lens. D’autres s’interrogent sur l’articulation avec le BHNS, ce Bus à Haut Niveau de Service qui reliera prochainement Lens à Hennin Beaumont. De même, des contributeurs souhaitent mettre l’accent sur le confort et l’accessibilité « tout au long du trajet » pour ne pas exclure les personnes à mobilités réduites (personnes handicapés, vieillissantes) contraintes d’utiliser la voiture pour des raisons de praticité.

Une commerçante ambulante qui habite à proximité du tracé viendra spontanément à notre rencontre. Elle s’inquiète des impacts du projet sur sa « tranquillité » en raison du bruit et des travaux. Le maître d’ouvrage lui apportera des précisions sur les mesures imaginées pour restreindre les nuisances occasionnées par le passage des trains.

Mercredi 6 mai 2015 : Marché de Liévin et Louvre-Lens

Le débat mobile en bref

Marché de Liévin (matin)

Résumé : 40 avis recueillis

Le débat mobile est venu s'installer parmi les autres vendeurs ambulants et a accueilli le public de 9h à 12h. A l'inverse des sessions précédentes, les conditions atmosphériques sont plus difficiles. Malgré les fortes rafales de vent te les averses, près de 70 personnes se sont arrêtées pour se renseigner sur le projet. 40 d'entre elles ont laissé une contribution écrite.

En grande majorité, les habitants de Liévin découvrent le projet. Ils apprécient cette médiation humaine qui participe à rendre plus compréhensibles ses enjeux. Le public était majoritairement favorable au projet pour des raisons écologiques (alternative à l'automobile) et économiques (emplois locaux, attractivité de Liévin). Ce projet devrait contribuer à dynamiser le territoire de Lens qui connaît un chômage endémique.

D'autres participants, plus sceptiques, évoquent des réserves à l'égard du « coût » et des dommages environnementaux sur le bassin minier (réserves foncières / préservation des terrils). Enfin, les avis des personnes âgées sont ambivalents. Certains n'y voient pas d'intérêt car ils ne se rendent que rarement sur Lille préférant rester sur Lens et sa région. D'autres, au contraire, y voient une réponse pour conserver de l'autonomie dans leurs déplacements et rester ainsi connectés à la métropole.

Louvre-Lens (après-midi)

Une fois n’est pas coutume, ce mercredi après midi, le débat mobile s’est de nouveau installé au Louvre-Lens, face à la billetterie. Cet emplacement nous assure une grande visibilité auprès du public majoritairement composé de familles mais aussi de personnes âgées. Quelques visiteurs étrangers, surpris par notre présence, apprécient cette démarche de proximité pour recueillir l’avis de la population.

Les échanges ne sont pas de même nature que ceux qui s’expriment sur les marchés. Les temps de discussion sont plus longs. Ils durent en moyenne 20 minutes. Le public qui fréquente le musée semble également plus disponible pour débattre. Le confort des lieux favorise ce climat propice aux échanges. Curieux, les visiteurs prennent le temps de s’informer, consultent le carnet de dessins pour se forger un point de vue, sollicitent plus souvent le directeur du projet pour obtenir des précisions.

Si les contributions sont moins nombreuses, elles sont par contre plus détaillées, plus argumentés mais aussi plus critiques.

Parmi les thèmes abordés, les visiteurs nous parlent d’enjeux climatiques, de COP 21, d’accessibilité avec l’aéroport et la gare, d’attractivité des territoires, de désenclavement de la ville de Lens mais aussi d’un tracé qui peut renforcer des inégalités plutôt que de les corriger, de navettes de bus pour capter les voyageurs qui ne sont pas aux abords du tracé, du poids de nos habitudes et de notre dépendance à l’automobile, de liberté de circulation, du prix du foncier dans le bassin miner en comparaison à la métropole lilloise…

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Mardi 5 mai 2015 : marché d'Hénin-Beaumont et Auchan Noyelles-Godault

Le débat mobile en bref

Marché d'Hénin-Beaumont (matin)

Résumé : 30 avis recueillis

Le débat mobile était stationné en face des locaux du journal « Voix du Nord ». Sur site dès 8h, nous étions visibles par plus de 200 personnes. La fréquentation a évolué au fil de la matinée. Si les personnes âgées nous ont majoritairement rendu visite en début de matinée, le public s’est progressivement rajeuni à partir de 10h. Nous avons pu échanger avec des personnes en situation de précarité mais aussi avec des actifs, des mères de famille… Panier à la main, environ 70 personnes ont fait une halte sur le stand pour s’informer sur le projet, échanger avec les membres de la CPDP et/ou le représentant du maître d’ouvrage.

Malgré les intempéries (pluie / vent), les contributions ont été riches et diversifiées. Nous avons récolté 30 avis. Les habitants restent sensibles aux arguments économiques (trouver un emploi, créer de l’activité en local), écologiques (transition énergétique) et aux impacts sur la circulation (saturation de l’A1). La question des coûts est également un sujet de discussion récurent. Par contre, d’autres participants émettent des doutes sur la rentabilité économique et la faisabilité du projet. Enfin, d’autres participants insistent sur deux problèmes majeurs : l’insécurité ambiante dans les trains et les problèmes de fiabilité du réseau en raison des retards et des grèves à la SNCF.

Auchan Noyelles-Godault (après-midi)

Résumé : 39 avis recueillis

Doté d'une superficie commerciale de 21 850 m2, cet hypermarché est considéré comme le plus grand Auchan d’Europe. Ce centre commercial attire chaque année quinze millions de visiteurs. Avec une zone de chalandise qui dépasse les communautés d'agglomération Hénin-Carvin et Lens-Liévin, le centre rayonne à l’échelle régionale d’où notre souhait d’y intervenir pour recueillir l’avis des visiteurs.

Les personnes que nous rencontrons ont « vaguement » entendu parlé du projet dans la presse. D’autres confondent ce projet avec l’ancien projet Tram-Train. Pour la majorité des participants, la voiture reste « LE » mode de transport le plus pratique pour venir faire ces courses. Cependant, de nombreux contributeurs souhaitent trouver des solutions pour désengorger l’autoroute A1.

Le projet REGL répond à cet objectif cependant d’autres solutions alternatives sont évoquées :

- dédoublement de l’autoroute A1 pour fluidifier le trafic routier

- ferroutage entre Paris et la Belgique pour limiter les poids lourds

- canal Seine-Nord pour acheminer du fret par voie fluviale.

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Lundi 4 mai 2015 : gare de Libercourt et Louvre Lens

Le débat mobile en bref

Gare de Libercourt (matin)

Résumé : avis recueillis : 44

La gare de Libercourt, en termes de fréquentation, est devenue une des plus importantes de la communauté d'agglomération d'Hénin-Carvin (CAHC). Les voyageurs qui fréquentent cette gare sont originaires de Wahagnies, Oignies, Wasquehal, Douai, Carvin…

Afin de capter l’attention de ces voyageurs-pendulaires, 3 membres de la CPDP, accompagnés de 4 médiateurs, sont arrivés à 7h du matin. L’équipe s’est déployée sur le quai, munie de prospectus et de cartes du Réseau Express Grand Lille. Sur place, les échanges sont courts, cadencés au rythme du passage des trains qui s’enchaînent toutes les 15 minutes.

Les avis sur le projet paraissent plutôt favorables. Les voyageurs se sentent « directement concernés ». Ce Réseau Express Grand Lille permettrait disent ils de désengorger l’autoroute A1 mais aussi d’apporter plus de confort aux voyageurs qui circulent dans des trains traditionnellement bondés à cette heure matinale. Quelques voyageurs s’interrogent sur les coûts et la pertinence du projet. Pourquoi ne pas utiliser cet argent pour renforcer le réseau existant ?

Tous s’accordent sur un point : la necessité d’augmenter l’amplitude horaire des trains pour réduire le temps de correspondance entre les différents modes de transport. D’autres souhaitent que les tarifs soient plus accessibles pour inciter les voyageurs occasionnels à adopter ce mode de transport jugé « plus écologique », « plus économique », « plus rapide », « moins stressant »….

Certains voyageurs émettent des réserves sur la station Carvin dont l’accès risque d’être entravée par la circulation aux abords de l’A1. D’autres insistent sur la qualité du service. Ils nous parlent d’un sentiment d’insécurité qui s’amplifie dans la soirée.

Louvre Lens (après-midi)

Résumé : 40 avis recueillis

Le musée du Louvre-Lens etait un point de passage obligé en période de vacances scolaires. Une belle occasion de recueillir l’avis des touristes. Les avis que nous avons recueillis sont à l’image des visiteurs dont l’origine est multiple. 50% des visiteurs du musée vivent dans le Nord-Pas de Calais, 30% viennent d’autres régions françaises (10% d’Ile-de-France), 20% d’étrangers (Belges en grande majorité). L’autre intérêt concerne le profils des des visiteurs qui se décline de la sorte : 40% en couple, 32% en famille, 21% entre amis. 52 ans de moyenne d’âge.

Installé dans le hall du musée, le stand Réseau Express Grand Lille jouit d’une belle visibilité Curieux, les visiteurs prennent le temps de consulter les informations avant de se prononcer. Les temps d’échange durent en moyenne 15 minutes. en théorie, les visiteurs sont favorables au projet. Dans la pratique, ils restent dépendants de l’automobile qui offre plus de souplesse dans ses déplacements.

Les salariés (médiateurs, sécurité, agent d'accueil), spontanément, apportent également leurs contributions. Leurs attentes à l’égard d’un réseau TER plus performant, plus fiable, plus rapide sont fortes.

Les échanges, lors de ce débat mobile, se concentrent sur les thèmes suivants :
- engorgement de l’A1
- désenclavement du bassin minier
- attractivité du musée Louvre-Lens et rayonnement régional de la ville
- connexion avec l’aéroport de Lesquin
- Liaison franco- belge

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Semaine 1 : du 7 au 11 avril 2015 : Branche Tourcoing-Lille

> Synthèse de la session 1 du débat mobile

Samedi 11 avril 2015 : marché de Croix et station Eurotéléport

Le débat mobile en bref

Marché de Croix : matin

Résumé : 300 plaquettes distribuées, 49 avis récoltés, 300 personnes impactées.

Après 4 jours de soleil, ce samedi 11 avril, le temps était plus maussade. Arrivés à 8 heures au marché de Croix, nous avons déployé le débat mobile sous une pluie intense.
La dimension écologique et les encombrements ont été régulièrement évoqués par les participants, même si de nombreuses personnes restent attachées à la voiture individuelle en raison du confort et de la liberté de mouvement qu'elle procure.

Les avis favorables ont été exprimés par ceux qui d'une façon ou d'une autre bougent le plus d'un pôle à l'autre de la région que ce soit pour des raisons professionnelles, de loisirs ou de famille.
Ils ont insisté sur la nécessité d'assurer une bonne continuité de services pour changer les comportements et donner envie d'adopter les transports collectifs. Les habitants nous ont parlé de fluidité, d'intermodalité, de gains de temps... La question de la connexion avec l'aéroport de Lesquin a été aussi fréquemment soulevée.

D'autres personnes cependant s'interrogent sur la pertinence du projet au regard des déplacements du quotidien ou de trajets de moins grande ampleur ou en dehors des heures de pointe.

Le train est perçu par eux comme un mode de transport occasionnel associé à la grande distance alors que le bus serait utilisé pour les déplacements du quotidien. Ils insistent donc davantage sur l'amélioration du service existant, la fréquence, le confort et la sécurité.

Sur un registre très différent, plusieurs personnes ont émis des doutes sur la mise en œuvre d'un projet de cette envergure en raison des «incertitudes politiques sur l'avenir» de la Région.

Station Euroteleport-Roubaix : après-midi et soirée

Résumé : 300 plaquettes distribuées, 23 avis récoltés, 350 personnes impactées.

Le temps était variable (vent et pluie) rendant notre travail de collecte plus difficile. Pour déjouer les intempéries, l'équipe s'est réfuguée ponctuellement sous la station de métro et sous les abris bus et dans l'entrée de la galerie commerciale L'occasion de recueillir l'avis des voyageurs en transit et des familles qui font leurs courses.

Beaucoup de personnes que nous croisons n'ont pas souhaité s'exprimer par écrit préférant l'échange verbal. La parole populaire est directe et sans détour. Parfois des débats contradictoires entre amis s'improvisent spontanément au détour d'un mot, d'une phrase.

Deux thèmes structurent les échanges : le travail et le coût du projet.

- Le travail : Les personnes qui se présentent elles-mêmes comme précaires, souhaitent obtenir des précisions sur les perspectives d'emplois que ce projet peut générer « en local ! ». Une question revient à plusieurs reprises : les gens qui viendront de plus loin pour travailler à Roubaix ne feront-ils pas de la concurrence aux chômeurs qui sont là ? Et pourra-t-on partir travailler ailleurs ? Les tarifs seront-ils adaptés ?

- Sur le coût du projet : les personnes favorables nous précisent que ce Réseau Express Grand Lille ne doit pas se faire à n'importe quel prix !

Beaucoup de personnes s'interrogent sur la priorité de cet investissement. Pourquoi investir dans des infrastructures si lourdes alors que se déplacer d'un quartier à 'autre n'est pas toujours assurée dans les quartiers ?

Voila qui illustre bien la tension déjà rencontrée entre proximité et grand territoire.

Vendredi 10 avril : marché de Marcq-en-Baroeul et gare de Tourcoing

Le débat mobile en bref 

Marché de Marc-en-Baroeul : matin 

Résumé : 150 plaquettes distribuées, 33 avis récoltés, 250 personnes impactées.

Plus de 40 000 habitants vivent sur la commune de Marcq-en-Baroeul. Son marché longe l'avenue du Général De Gaulle au cœur du centre-ville.

Beaucoup souhaitent trouver rapidement des solutions pour désengorger l'autoroute A1. Des idées émergent : le péage urbain, obliger les camions à utiliser le rail…

D'autres habitants adhèrent au projet pour des raisons écologiques, pour gagner en qualité de vie… mais aussi pour éviter que la métropole lilloise aspire toutes les énergies au détriment du bassin minier qui nécessite d'être revitalisé.

Certains se montrent plus distants à l'égard du projet REGL. Ils se sentent moins concernée par ce mode de transport qui reste éloigné de leurs pratiques. Pour expliquer leurs réserves, nombreuses personnes évoquent les coûts du projet. Certaines dénoncent les dérives financières systématiques des grands projets, à l'image du Grand Stade.

Bref, les avis se télescopent, s'opposent, se répondent… autour du comptoir du débat mobile. 

Gare de Tourcoing : après-midi

Résumé : 100 plaquettes distribuées, 33 avis récoltés, 150 personnes impactées.

A la gare de Tourcoing, c’est calme, majoritairement des usagers de la ligne Lille-Tourcoing. Globalement, trop peu de trains sur cette ligne à leur goût, mais le métro met tellement plus de temps, et considéré tellement plus dangereux !

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Jeudi 09 avril : Tourcoing : Parvis Saint-Christophe

Le débat mobile en bref

Parvis Saint Christophe : 14h-16h

Résumé : 300 plaquettes distribuées, 100 avis avis récoltés, 600 personnes impactées.

Toutes les conditions étaient réunies pour faire du « débat mobile » un succès en terme d'audience. Un emplacement au cœur des flux, un marché de plein air qui génère de l'attractivité et un soleil radieux qui invite naturellement à la déambulation, à la pause.

L'impact du dispositif a été très important comme en témoigne la participation du public.

Les membres de la Commission et le Maître d'Ouvrage ont pu ainsi échanger avec un public en quête d'information. Des discussions soutenues, quelquefois contradictoires, ont rassemblé des habitants de Tourcoing mais aussi des lillois qui travaillent sur cette commune et des Belges en transit.

Parmi les thèmes abordés, citons :

  • les coûts du projet et les retours sur investissement (amortissement, étude de marché, les facteurs humains et sociaux, la tarification...)

  • les solutions alternatives« plus légères » (tram-train, car avec connexion numérique, amélioration du réseau existant...)

  • les motifs de déplacement dans la région (travail, loisir, lien avec la Belgique...)

  • la qualité de service : fiabilité, amplitude horaire, fluidité et simplicité d'usage...

  • le choix stratégique des stations (aéroport, bassin minier, ville transfrontalière)

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Mercredi 8 avril 2015 : Station Eurotéléport de Roubaix

Le débat mobile en bref

Station Euroteleport – Roubaix  : 11h-16h

Résumé : 300 plaquettes distribuées, 65 avis récoltés, 800 personnes impactées.

Roubaix est une référence en terme de magasins d’usine. La station multimodale Eurotéléport, enchassée entre deux centres commerciaux, incarne cette image et donne le tempo : 50 000 voyageurs transitent par cette station chaque jours.

Installé de 11 heures à 16 heures, le débat mobile a rencontré un vif succès comme en témoignent sa fréquentation et le nombre de contributions recueillis.. Durant la journée, nous avons rencontré des ouvriers, des architectes, des chômeurs, des buralistes, des lycéens, des jeunes en formation, des retraités… Tous se sont arrêtés sur le stand pour obtenir des informations et échanger sur le projet.

Lors de ces échanges, deux thèmes ressortent : l’emploi et le coût global du projet (environ 2 Milliards). Ce RER est perçu comme une opportunité pour créer de l’activité en local (travaux, formation…) mais aussi pour élargir sa zone recherche d’activité. Inversement, certaines personnes dénoncent ce projet qui est loin de leurs priorités immédiates. D’autres aspirent à des solutions plus économes, plus légères en terme d’investissement. Ils nous parlent de covoiturage, de navettes de bus électriques…

Sur un autre registre, une veille dame nous évoque l’imaginaire du train associé au voyage, à la découverte de nouveaux territoires. Le projet devient à ces yeux un vecteur touristique pour partir en excursion à Lens… D’autres au contraire évoque le manque de sécurité, de confort, de cadence.... Enfin, quelques citoyens y voient un moyen de « désenclaver » le nord de la Région et de relier les villes entre elles pour redynamiser l’ensemble de la région.

Au total, les questions adressées au maître d’ouvrage ne sont pas d’ordre technique mais elles sont d’ordre politique et toutes renvoient à l’avenir et au projet de territoire. (Elles seront publiées ultérieurement dans le forum).

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Mardi 07 avril 2015 : Imaginarium de Tourcoing et gare de Roubaix

Le débat mobile en bref

Tourcoing : Imaginarium : 12h-14h

Résumé : 120 plaquettes distribuées, 30 avis récoltés, 150 personnes impactées.

La première étape du «Débat Mobile» a démarré (symboliquement) à l’Imaginarium, un village créatif situé au cœur du quartier de l’Union à Tourcoing. Le président de la CPDP accompagné de son équipe a été rejoint par le directeur du projet Réseau Express Grand Lille. Ils se sont retrouvés à midi autour du "Cube", un dispositif ambulant qui permet d’organiser des débats au cœur des lieux de vie. Pendant la pause du midi, l’Imaginarium sert de cafétéria pour les salariés qui travaillent à la "Plaine Image". La moyenne d’age du public qui fréquente ce site oscille entre 30-35 ans. Ces jeunes actifs travaillent majoritairement dans des "start-up". Ils sont généralement mobiles, autonomes, et familiers des outils numériques. Pour préserver leur liberté de mouvement, beaucoup circulent en voiture déjouant les embouteillages grâce à la flexibilité de leur emploi du temps.

Pour capter l’attention et recueillir l’avis du public, les membres de l’équipe CPDP se sont déployés à l’étage supérieur où se situe la cafétéria. Équipés d’outils ludiques et de supports d’information pour amorcer l’échange, les membres de la CPDP ont circulé de table en table pour engager la discussion

Les remarques les plus entendues sont les suivantes :

  • Pour se "connecter" à la ligne, de nombreuses personnes évoquent l’importance de construire un réseau dense qui doit prendre la forme d’une "toile d’araignée" en se maillant avec les autres modes de transport.
  • D’autres insistent sur la nécessité de trouver des alternatives à l’automobile pou lutter contre la congestion du trafic. Ils sont prêts à changer de comportement mais souhaitent préserver cette liberté de mouvement que procure la voiture particulière.
  • le "coût" du projet est "le prix à payer" pour lutter contre la pollution mais ce budget doit être encadré pour "éviter les dérapages" et garantir un bon "rapport qualité – prix" par rapport à l’usage d’une voiture.
  • D’autres évoquent un projet qui doit rester "flexible", "ouvert" pour s’ajuster aux variations du territoire dont les formes urbaines vont évoluer dans 20 ans en raison de la métropolisation.

La majorité des personnes rencontrées n’avait jamais entendu parlé du projet soulignant un "déficit" en terme de communication pourtant indispensable pour se construire un avis éclairé.

Gare de Roubaix : 17h-19h

Résumé : 150 plaquettes distribuées, 19 avis récoltés, 300 personnes impactées

Installés sur le parvis de la Gare, à proximité du métro, nous étions au cœur d’un quartier populaire. Les membres de la commission du débat public et le maître d’ouvrage se sont également rendus sur le quai de la gare pour échanger avec les voyageurs.

Lors de cette session, les questions et les avis sont plus tranchés, plus rudes plus directs. Au centre des débats, la question de l’emploi et des coûts du projet revient fortement :: est ce que ce projet va créer de l’emploi pour les gens qui vivent ici ? Pourquoi ne pas investir ces milliards dans les quartiers pour permettre aux jeunes de sortir de la galère ? Est ce que ce projet va augmenter le prix de l’abonnement ? (…)

La majorité des personnes qui parlent avec la commission paraissent a priori favorables à un tel  projet mais ils souhaitent avoir des précisions sur les emplois que ce projet va générer localement : "Je suis au chômage... quand tu habites mon quartier, pas facile de trouver du boulot. Ce projet doit apporter du travail pour les jeunes qui vivent ici."

Certaines personnes émettent des réserves : "si c’est pour permettre aux habitants du bassin minier de venir travailler ici, ça n’apporte rien. Nous avons déjà des difficultés à trouver du travail. Pourquoi ne pas créer des emplois là-bas pour éviter les déplacements ?"

Beaucoup de personnes, en raison de difficultés économiques, ne possèdent pas de voiture. Ils sont donc captifs des transports collectifs. L’idée du REGL est appréciée car il permettrait d’étendre l’offre de transport, d’augmenter la géographie de leurs déplacements et de gagner du temps notamment le week-end, pour "s’échapper" à la campagne, en direction de la mer ou  de la Belgique.

 

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