Prise en compte du potentiel archéologique du site concerné

Ayant participé aux réunions de l’instance de concertation du parc éolien en mer de Saint-Nazaire, nous constatons que nos demandes de prise en compte du potentiel archéologique du site concerné ne sont pas prises en compte ni suivies d’effet, notamment quant à la prescription de mesures d’archéologie préventive sur ce site. Nous faisons donc part à nouveau, dans le cadre de cette enquête publique de nos préoccupations suivantes.

1) Nous demandons instamment la mise en place d’une démarche d’archéologie préventive préalable à toute intervention sur le banc de Guérande et ses abords : rien n’a été fait pour les travaux réalisés jusqu’à présent (prospection sismique, forages et sondages divers, ensouillage d’un câble de 23 km, etc.) ;

2) Nous nous inscrivons en faux contre l’affirmation que le banc de Guérande serait archéologiquement stérile en raison de son caractère entièrement rocheux, alors qu’en réalité 20% des 87 km ne sont pas rocheux, et sont donc potentiellement archéologiques  ;

3) Nous réclamons la protection du patrimoine archéologique éventuellement détecté ou sa fouille préalable aux forages d’implantation des éoliennes , de la station et des câbles de raccordement électrique en mer ;

4) Nous signalons que la zone des vasières de Méan, à l’embouchure du Brivet, prévue pour l’atterrage des câbles et le raccordement électrique RTE, est une zone particulièrement sensible, voisine de celle de Penhoët où est née la science stratigraphique et tout aussi archéologiquement riche (collections au musée Dobrée) ;

5) Nous demandons que les différents articles scientifiques publiés par nous-mêmes et déjà communiqués à l’instance de concertation, soient versés au dossier du débat public (voir notre contribution n°5).

Jacques SANTROT,
Conservateur en chef du patrimoine,
Conseiller scientifique patrimoine et musées
Philippe LE PICHON
Maître de conférences (hon.) université de Nantes
Président du Forum Nantes Patrimoine