Les questions et leurs réponses

Question n° 251

Chiffrage maintenance, déconstruction et principes de recyclage

Posée par Vincent RADIGOIS (PONTCHÂTEAU), le 05/06/2013 [Origine : Débat mobile]

Associé à Coût, financement et fiscalité; Enjeux environnementaux

Seules les énergies renouvelables (soleil, vent, marées, géothermie) ainsi qu'une réduction des consommations permettront de s'affranchir des principes obsolètes (nucléaire, fossile).

Comment chiffrez-vous la maintenance et la déconstruction des sites + principes de recyclage en fin de vie des parcs en projet  ?

La réponse d'Eolien Maritime France, le 15/07/2013

Estimation des coûts de maintenance et du démantèlement

Les coûts des activités de maintenance et d’exploitation sont estimés à environ 60 millions d’euros par an pendant l’ensemble de la durée d’exploitation prévue du parc éolien, soit de l’ordre de 25 ans.

Les coûts de démantèlement, qui sont également  inclus dans le montant d’investissement, intègrent les coûts de démontage et de transport des matériaux ainsi que leur traitement par des filières spécialisées. Comme le prévoit le cahier des charges de l’appel d’offres dans le cadre duquel s’inscrit ce projet, le maître d’ouvrage établira une provision pour couvrir ces dépenses, au regard de ses connaissances et de son expérience dans le domaine de l’éolien en mer. Au moment de la mise en service du parc, il devra émettre une garantie financière en faveur de l’État d’un montant supérieur à 50 000 euros par mégawatt, soit 24 millions d’euros au moins pour les 80 éoliennes prévues au large de Saint-Nazaire.

Recyclage en fin de vie :

Une étude réalisée par un bureau d’études danois [1] fait apparaitre que la très grande majorité des matériaux constitutifs des différents composants de l’éolienne et des fondations sont recyclables. L’acier des fondations monopieu sera, par exemple, refondu et réutilisé pour un autre usage.

La fibre de verre des pales et de la nacelle, qui représente une part minoritaire de la masse de l'éolienne, ne peut actuellement pas être recyclée. Si des filières de recyclage de ce matériau ne sont pas mises en place d’ici le démantèlement du parc, cette fibre de verre subira un processus d'incinération avec récupération de chaleur. Les résidus seront ensuite classés dans la catégorie des déchets industriels non dangereux et déchets ménagers  et déposés dans un centre d’enfouissement technique.

 

[1] Elsam Engineering A/S,  Life Cycle Assessment of offshore and onshore sited wind farms, 2004.

Vous pouvez poser des questions au maître d'ouvrage et à la CPDP, respectivement sur le projet et sur le débat..

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