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 / Réponses aux questions

Voici les questions posées par le public par mail, par courrier ou lors des réunions publiques. Nous affichons les questions et les réponses.

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Thème séléctionné : Questions diverses

Question n°24 de : GENIERE Jacques Yves-  78600 MAISONS LAFFITTE - le 10/07/2007
Comment se fait-il qu'il existe encore des collecteurs d'eaux usées qui se jettent directement dans la Seine ?
exemple : sous le pont de la 2ème DB à Maisons Laffitte

Réponse  SIAAP 25/09/2007
L'ouvrage de rejet sous le pont de la 2ème DB, n'appartient pas au SIAAP (qui n'a aucun réseau sur Maisons-Laffitte), mais au Syndicat Intercommunal pour l'Assainissement de Sartrouville, Maisons-Laffitte, Mesnil-le-roi et Montesson (SIASMMM).
Aucun collecteur d'eaux usées du SIAAP ne rejette aujourd'hui en Seine. Il existe par contre des déversoirs de réseaux pluviaux (qui ne collectent que les eaux de pluie) ou des déversoirs d'orage de réseaux unitaires (qui collectent les eaux usées et les eaux de pluie), qui servent de trop-plein pour protéger les riverains des inondations lorsque les réseaux sont saturés par de fortes pluies.

Question n°36 de : POITE Henriette-  78260 ACHERES - le 10/07/2007
Est-ce que le fait qu'il n'y ai plus de péniches sur la Seine à Achères soit plus polluant ?

Réponse  SIAAP 25/09/2007
Encourager le transport par péniches signifie beaucoup moins de camions sur la route et, au final, moins de rejet de CO2 (dioxyde de carbone) dans l'atmosphère. Le transport fluvial est environ 5 fois moins polluant que le transport routier en matière d'émission de Gaz à Effet de Serre (GES).
Le site Seine aval réalise déjà le transport de certains produits (utilisés pour la dépollution des eaux sales) par voie fluviale réduisant ainsi chaque année le trafic routier de 3 600 camions. Seine aval dispose en effet de son propre un appontement fluvial depuis 2006.

Avec la refonte, le Siaap vise à réduire ecore transport routier en privilégiant la voie fluviale pour le transport des boues d'épuration par exemple.

Question n°53 de : LEPARMENTIER Gilles-  92130 ISSY-LES-MOULINEAUX - le 24/09/2007
Quid de la décentralisation des moyens de traitement ?
Taxe à l'étanchéification ?
Politique de rétention ? (récupération des eaux pluviales)
Déversoirs d'orage en Seine ?
Eaux de ruisselement + d'exaire % ?
Travaux sur émissaires ?

Réponse  SIAAP 25/09/2007
le SIAAP a déjà largement contribué à la déconcentration des moyens épuratoires sur l'ensemble de son territoire.
pour ne retenir que les dernières réalisations achevées, on peut citer le doublement de la capacité de l'usine de Valenton de 300 000 m3/j à 600 000 m3/j en 2006 et la mise en service au début de l'année 2007 de l'usine Seine Grésillons à Triel sur Seine pour 100 000 m3/j.
ce processus continue avec la rénovation de l'usine Marne aval à Noisy le Grand qui permettra d'étendre sa capacité à 75 000 m3/j en 2009 (contre 30 000 aujourd'hui).
Dans le même temps, l'usine Seine Grésillons verra sa capacité augmentée de 200 000 m3/j une nouvelle usine sera construite au Blanc Mesnil (la Morée) pour un volume de 50 000 m3/j pour fin 2011.
2- quant à la taxe sur les eaux pluviales prévue dans la loi sur l'eau et les milieux aquatiques (LEMA) du 30 décembre 2006, la LEMA a effectivement prévu dans son article 48 la possiblité pour les communes d'instaurer une taxe pluviale qui demeure facultative. Le décret d'application est en cours de préparation néanmoins, on peut déplorer que cette taxe ne répondera pas à l'enjeu de la gestion des eaux pluviales puisque l'assiette est de 0,2 euro/m2. Ainsi le produit de la taxe servira uniquement à sa mise en place (le recouvrement, la gestion des exonérations et la mise à jour des fichiers redevables) et non pas à mettre en place une vraie politique en matière de gestion des eaux pluviales.
3- La maîtrise du ruissellement urbain est une politique constante menée par les communes en liaison avec les départements et le SIAAP, depuis plusieurs décennies. Ainsi, les travaux en Seine Saint-Denis sur les techniques alternatives de rétention à la parcelle datent des années 80-90. Elle se traduit par des actions concrètes comme la création de mares et plans d’eau, la végétalisation des toitures, la récupération des eaux de toitures pour l’infiltration ou le stockage pour l’arrosage, la récupération des eaux de ruissellement vers des zones vertes, la création de bassin de rétention, etc…Les conseils généraux des départements peuvent fournir une liste des travaux qu’ils ont co-financés pour la maîtrise des eaux pluviales.

Le projet de la refonte de l’usine Seine Aval a été défini dans le cadre de la révision du schéma directeur de l’assainissement de la région parisienne, qui suppose que la politique ferme de maîtrise des eaux de ruissellement se poursuive dans les années à venir sur la région parisienne.


4- Ils existent des déversoirs d'orage en Seine, qui ne sont utilisés que pour éviter des débordements de réseaux, lors des pluies importantes voire exceptionnelles. Le dimensionnement des ouvrages a été défini pour éviter les déversements dans le milieu naturel (la Seine et la Marne) pour une pluie homogène sur l'ensemble de l'Ile de France de 16 mm en 4h.

5-Le pourcentage d’eaux claires (eaux d’exhaure + infiltration) dans les réseaux est très variable géographiquement. On estime qu’il peut représenter 30% à 50% pour certains secteurs (par exemple près des rivières), du débit de temps sec.
Les communes et les départements comme La Ville de Paris mènent depuis plusieurs années une politique de réduction des rejets en réseau, d’eau non potable (par exemple, en réduisant les fuites du réseau d’eau potable, en dirigeant les eaux d’exhaure directement en Seine, sans passer par les réseaux).
La part de débit engendré par les eaux de ruissellement, pour un réseau dit « unitaire » (où sont collectées les eaux usées et les eaux pluviales) peut représenter 10, 20, 50, voire 80% du débit total, ce pourcentage étant directement lié à l’importance de la pluie et à la capacité d’évacuation du réseau.

6-Des travaux de curage, d’entretien et de réhabilitation des émissaires font partie d’un programme pluri-annuel, géré par le SIAAP. Il est en effet nécessaire de maintenir en bon état les émissaires pour éviter toute dégradation de ces ouvrages par le temps.

Question n°81 de : Clouet Jean Bernard-  95380 PUISEUX en France - le 03/10/2007
La commune de Puiseux en France fait partie du SIAH (syndicat intercommunal du Croult et du petit Rosne)
Les eaux traitées par le SIAH se rejettent-elles dans les équipements Seine Aval ?

Réponse  SIAAP 03/10/2007
En fonctionnement normal, le SIAAP ne traite pas les eaux des communes rattachées au SIAH (syndicat intercommunal du Croult et du petit Rosne).
L’ensemble des eaux usées du SIAH sont aujourd’hui traitées dans la station d'épuration Bernard Cholin située sur la commune de Bonneuil-en-France.
En revanche, les eaux épurées par cette station utilisent comme exutoire un ouvrage appartenant au SIAAP, l’émissaire « Garges /Epinay », pour être acheminées vers la Seine.

Question n°132 de : STRAUSS Roland-  95220 HERBLAY - le 15/10/2007
Pourrions-nous avoir des éclaicissements sur un mystérieux problème de "portes de four" déféctueuses évoqué par un "responsable" lors de la fête de la Lavande ?

Réponse  SIAAP 18/10/2007
Le raccordement de l’atelier de traitement des fumées du four sud* avec la partie four proprement dite a nécessité l’arrêt de celui-ci d’avril 2007 à mi-juillet 2007.
Pendant ce temps, la désodorisation a fonctionné en marche dégradée, ce qui a généré plus d’odeurs qu’à l’accoutumée. A la date prévue du redémarrage du four sud, soit à la mi-juin 2007, il y a eu un problème sur des trappes de carneau de celui-ci, ce qui a retardé la remise en route du four d’une quinzaine de jours.

Durant ces 3 mois, le service de l’environnement de Seine aval a enregistré une augmentation du nombre de plaintes attribuées à l'unité de traitement des boues : 2 par semaine en moyenne, au lieu de 0 à 1 habituellement .

Il s'agit du four qui élimine les graisses retirées des eaux usées lors du prétraitement. Les fumées dégagées lors de l'incinération sont traitées avant leur rejet dans l'atmosphère.
En parallèle, une désodorisation de l'air est oppéré pour limiter les nuisances olfactives.

Question n°149 de : TONDEUX Jean-Michel-  92110 CLICHY - le 17/10/2007
Vous avez des projets pour le SIAAP-CLICHY (92) ? Quels sont-ils ?

Réponse  SIAAP 18/10/2007
Le réaménagement de l’usine de Clichy sera étudié dès 2008 comme le prévoit le nouveau schéma directeur du SIAAP pour la période 2007-2021. Ce schéma directeur a été élaboré en concertation avec les partenaires institutionnels du SIAAP : l’Agence de l’eau Seine Normandie, la Région Ile de France, la Direction régionale de l'environnement (DIREN) et le Service de navigation sur la Seine (SNS).

Il prévoit de réaménager le site pour répondre aux exigences de la réglementation, et plus particulièrement à la Directive Cadre Européenne. Les installations à mettre en œuvre sur le site de l’usine de Clichy ne sont pas encore totalement définies dans la mesure où le projet de réaménagement de l’usine doit faire l’objet d’une grande concertation avec la ville de Clichy, les riverains, le Conseil général des hauts de Seine, la SEM 92 pour les projets urbains qui sont en cours de réalisation à proximité immédiate de l’usine, la Région Ile de France et les services de l’état (la DIREN, le SNS). L’objectif est d’aménager l’usine pour qu’elle réponde à des objectifs tant au niveau réglementaire, qu’à son intégration dans le tissu urbain en prenant en compte toutes les contraintes présentes sur ce site.

La durée des études préliminaires et de la phase de concertation avec l'ensemble des acteurs est estimée à deux ans environ. La nouvelle unité de dépollution pourrait être mise en service à l'horizon 2012-2013.

Question n°176 de : MUSSOTTE -  95220 HERBLAY - le 13/11/2007
En dehors des effluves olfactives évidentes qu'il convient d'éradiquer durablement en regard des populations urbaines, ne faut-il pas s'interroger sur la nécessité d'une recherche fondamentale et d'une valorisation des déchets en direction d'énergies nouvelles qu'elles soient orientées vers le chauffage urbain ou vers de nouveaux compléments énergétiques ?

Réponse  SIAAP 14/11/2007
Compte tenu de l'augmentation de production inévitable de boues, le SIAAP mise sur une démarche de développement durable dans le cadre de filières diversifiées de valorisation de ces boues, répondant à la fois à des préoccupations environnementales et économiques. Aussi, afin d'assurer la fiabilité de l'ensemble du système de traitement, de valorisation et de transport des boues, le SIAAP souhaite la construction d'une usine multi-filières et multi-débouchés pour Seine aval, où la valorisation énergétique des boues aura sa place aux côtés de leur valorisation matière. Les trois propositions des groupements d'entreprises en témoignent. Vous pouvez les consulter sur le site http://www.debatpublic-seineaval.org./

L'usine du SIAAP Seine amont à Valenton (94) illustre bien cette démarche du "multi-filières". En effet, l'usine est pourvue d'un dispositif de séchage thermique produisant des granulés de boues séchées, qui permet à la fois une valorisation agronomique et une valorisation énergétique des boues, soit sur site par pyrolyse, soit hors site en cimenterie.

D'autre part le SIAAP participe par l'intermédiaire de partenariats à des groupes de travail sur l'utilisation de ses boues vers de nouvelles voies énergétiques telles que les centrales thermiques, les chaudières à biomasse et autres voies pour la production de chaleur ou d'électricité.

Question n°177 de : SIMERAY Jacques-  78700 CONFLANS SAINTE HONORINE - le 13/11/2007
Il semble que se sont développées, dans les pays nordiques, des cuvettes de WC produisant des matières séchées. Ces techniques sont-elles connues et quel en serait l'impact ?

Réponse  SIAAP 14/11/2007
Effectivement il existe des procédés de toilettes sèches. Ils collectent, confinent et traitent les excréta (urines, fèces, papier…). Le confinement permet d'empêcher la dissémination des germes pathogènes (germes qui peuvent transmettre des maladies) qui sont ensuite détruits par hygiénisation.

Plus précisemment, trois techniques sont possibles :
- la séparation des urines à la source,
- le drainage des liquides après mélange avec les solides,
- pas de séparation liquides/solides.
Les excréta (urines, fèces, papier…) sont ensuite traités ensemble par un processus naturel de décomposition de la matière organique.
Un compostage est également possible. Il s'agit d'un processus complexe durant lequel les matières organiques et minérales sont transformées par des micro-organismes. Ces micro-organismes ont besoin d’oxygène pour « travailler », le processus de compostage est donc un processus aérobie. Le produit final est un compost sain et stabilisé.
« Sain » car les germes pathogènes ont été détruits et « stabilisé » car les nutriments se retrouvent sous une forme assimilable par les plantes.
Le compost peut être utilisé comme amendement pour améliorer la structure du sol. C’est une excellente alternative à l’usage d’engrais artificiel.

Ces techniques sont bien sûr connues mais en milieu urbain très dense, très difficilement applicables. Effectivement l’évacuation des fèces sans eau dans de hauts immeubles n’est pas aisée. Toutefois les techniques continuent à évoluer et se développer.


Question n°181 de : CHARNAY Laurent-  78180 MONTIGNY LE BRETONNEUX - le 19/11/2007
Pourrait-on avoir une carte topologique des écoulements / naturels et artificiels actuellement et les acheminements prévus.

Merci si c'est possible présent dans le dossier.

Réponse  SIAAP 20/12/2007
Nous vous transmettons un plan général des réseaux du SIAAP. Si vous souhaitez disposer de données topologiques, il faut préciser votre demande car il n'existe pas de plan général intégrant la topologie du terrain et/ou des réseaux.

Question n°193 de : BIGI Jean Michel-  95530 LA FRETTE SUR SEINE - le 21/11/2007
1) Quels ont été les travaux récents sur la station en 2006-2007 ?

2) Pourquoi y-a-t-il de telles différences d'odeurs suivant les jours ?

3) Quel est le budget de Recherche et Developpement du SIAAP pour réduire les nuisances et quelle part de son CA ?

4) Pourquoi la station n' est-t-elle pas couverte ?

Réponse  SIAAP 08/12/2007
1-4 -Les travaux qui ont été réalisés sont deux trois ordres :

Travaux de réduction des émissions olfactives :

Confinement de tous les locaux définis comme source effective de nuisances olfactives : le bâtiment de dégrillage au prétraitement, les bâches à boues en digestion, les goulottes de décanteurs primaires (reste trois files à terminer).
Pour les autres zones potentiellement émissives, les couvertures posent des questions de compatibilité avec les modes d’exploitation et risqueraient de générer des problèmes de sécurité importants pour les agents du SIAAP qui y travaillent. C’est pourquoi, dans le cadre de la refonte d’Achère, l’objectif annoncé de tendre vers le zéro nuisances, impose aux futurs constructeurs de prendre en compte dès le début du projet ces contraintes afin de proposer des solutions de traitement des eaux et boues permettant le confinement des locaux en assurant la sécurité des agents et l’absence de nuisances olfactives.

Travaux d’amélioration :
- fin de la construction de l'unité de traitement des pollutions azotées (mise en service en juin 2007)
- construction du port fluvial pour l'acheminement de produits nécessaires au traitement des eaux usées
- réhabilitation du bâtiment dans lequel s'effectue le dégrillage, première étape de traitement qui élimine les gros déchets, afin d'améliorer les conditions de travail
- mise en conformité du four d’incinération des graisses
- modification de la distribution de chlorure ferrique utilisé dans l'unité de traitement des pollutions phosphatées

Travaux d’entretien :
- vidange et curage des digesteurs (utilisés pour le traitement des boues)
- rénovation des dômes poreux sur bassins d’aération
- rénovation d’un gazomètre
- rénovation de la désodorisation biologique sur le site de la Frette-sur-Seine


2- Les odeurs perçues dans l’environnement de l’usine sont la combinaison de deux phénomènes :

- La production des odeurs au sein de l’usine est liée à des contraintes d’exploitation (effluents chargés arrivant sur Seine aval, maintenance d’ouvrages, dysfonctionnements,...) ;

- La dispersion de ces odeurs dans l’environnement de l’usine est liée aux conditions météorologiques (direction et vitesse du vent, stabilité thermique,…).

Les odeurs produites au niveau de l’usine sont diluées dans l’atmosphère, mais peuvent se propager dans l’environnement à une distance plus ou moins grande en fonction des conditions météorologiques rencontrées. En l’absence de vent, la répartition des températures dans les couches atmosphériques peut en effet créer une sorte de couvercle qui retient les odeurs émises au-dessous d’une certaine altitude. De même, les vents peuvent diriger les composés odorants dans une direction particulière. Par conséquent, en fonction des événements d’exploitation et des changements météorologiques, de fortes variations peuvent être perçues dans l’environnement. Par exemple, si les vents passent du secteur Sud-ouest à Nord-ouest, les nuisances olfactives sont susceptibles d’être relevées à la Frette-sur-Seine puis à Maisons-Laffitte.

Dans un futur proche et de façon progressive sur une période de 10 ans, l’usine Seine aval sera totalement reconstruite pour répondre aux nouvelles exigences en matière d’impact environnemental.

Dans le cadre de cette refonte, la maîtrise des odeurs représente un enjeu majeur pour le SIAAP, au même titre que celui du traitement des eaux et des déchets. Ainsi, l’objectif clairement affiché par la refonte du site est de mettre en œuvre dès la conception, des solutions techniques permettant de supprimer les nuisances olfactives sur l’ensemble du périmètre de dispersion des émanations.

D’ici la refonte, des actions sont poursuivies pour remédier aux nuisances olfactives aux niveaux des points les plus émissifs. Ainsi, dès 2008, un nouveau procédé d’injection de réactifs sera réalisé dans les émissaires afin de limiter le potentiel émissif des eaux brutes arrivant sur le site de Seine aval. Egalement en 2008, la désodorisation de l’air des goulottes des décanteurs primaires sera optimisée. Et la nouvelle tranche de l’unité de Nitrification / Dénitrification construite d’ici 2011 prendra en charge le retour du traitement des boues actuellement renvoyé en tête de station ce qui réduira de façon notable l’émission de composés odorants. Cette installation constitue une étape majeure pour la réduction des nuisances olfactives. Enfin en 2013, le prétraitement sera reconstruit de manière à limiter les nuisances olfactives issues de cet ouvrage.

3- Le montant du programme de la refonte du site Seine aval (dont l’un des objectifs principaux est la réduction des nuisances olfactives) s’élève à 800 millions d’euros. Ce montant est à comparer à l’enveloppe globale du nouveau Schéma Directeur d’Assainissement de l’agglomération parisienne pour la période 2007-2021 qui avoisine les 4 milliards d’euros. La refonte du site Seine aval et l’engagement financier qui en résulte démontrent donc bien que la réduction des nuisances olfactives est un objectif prioritaire du SIAAP.





Question n°203 de : RIDEREAU Martine-  78700 CONFLANS-SAINTE-HONORINE - le 23/11/2007
Pour la STEP Seine Aval, 1ère ou 2ème mondiale, pourquoi l'étude épidémiologique indépendante et approfondie doit-elle se dérouler seulement après le débat public, alors qu'elle aurait pu apporter des informations cruciales ?

Réponse  SIAAP 17/12/2007
Le SIAAP s’est engagé à faire réaliser une étude épidémiologique dans le courant de l'année 2008. Nous consultons actuellement un certain nombre d'experts afin de déterminer la méthodologie la plus appropriée.
Comme les experts l'ont dit lors de la réunion publique relative aux risques sanitaires et industriels*, le 22 novembre dernier à Achères, réaliser une étude épidémiologique relève d'un processus de long terme et ne peut être effectuée en quelques mois. Il s'agit d'identifier en amont les questions à étudier, ensuite préparer un plan d’expérience, demander les autorisations, recenser des volontaires et éventuellement faire des prélèvements. Ce processus peut prendre plusieurs années, mais c'est la garantie d'obtenir des résultats fiables et exploitables.
De plus une première étude avait été réalisée en 2001 qui démontre qu'il n'y a pas de lien de causalité entre l'usine d'épuration et un éventuel impact en terme de santé publique.

* Vous pouvez télécharcher le contenu de cette réunion sur le site du Débat public : http://www.debatpublic-station-epuration-seineaval.org/docs/compte-rendu/20071122/verbatim-20071122.pdf

Question n°206 de : GORIS Anne-Marie-  95530 LA FRETTE-SUR-SEINE - le 23/11/2007
Est-il question de certifier Seine Aval ISO 14001 ?

Réponse  SIAAP 17/12/2007
La norme ISO 14001 est relative à la certification d'un système de management environnemental. Comme l'ensemble de ce type de normes, elle est octroyée suite à une démarche qualité engagée volontairement par l'établissement demandeur ; ce n'est pas une obligation réglementaire.
Le SIAAP est depuis longtemps engagé dans une démarche de qualité. A Seine Aval, plus qu'une certification ISO 140001, c'est une démarche qualité/sécurité/environnement (QSE), qui est engagée, car plus générique. Cette démarche rassemble en quelque sorte les normes ISO 14001 (environnement), ISO 9001 (qualité) et OHSAS 18001 (santé et sécurité au travail). Le cadre de références QSE correspond à un management des risques globaux.

Question n°208 de : HERVOCHON Dominique - le 27/11/2007
Quels sont les produits qui arrivent par péniches (super pour le développement et l'aménagement durable) ? Vous ne donnez pas la même liste que celle du CAPUI...
Idem pour les dangers recensés ? (voir les fiches toxicologiques et les fiches internationales !)

Réponse  SIAAP 05/12/2007
Les produits acheminés par voie fluviale sont aujourd’hui de deux sortes :

a) Le nitrate de calcium destiné à être injecté dans les ouvrages de transport des eaux usées ainsi qu’au niveau des ouvrages de prétraitement, afin de limiter les effets de fermentation, et donc les nuisances olfactives.
Depuis la mise en service du port fluvial en octobre 2006, plus de 35 000 tonnes ont déjà été livrées. Ce produit est acheminé depuis Le Havre, par la Seine.

b) Le chlorure ferrique, utilisé comme produit coagulant indispensable au traitement des eaux sur l’unité de clarifloculation, ainsi que pour la déphosphatation. Ce produit en provenance de la région lilloise sera acheminé par le canal du Nord dès janvier 2008. Il représente un potentiel de 70 000 tonnes par an. C’est un produit classé dangereux (ADR) du fait de sa corrosivité (pH < 1). Son transport fluvial sera une première au moins en Europe, puisqu’il n’existe aujourd’hui aucun bateau permettant son transport. C’est la raison pour laquelle il a reçu en 2005 une classification imposant la construction de barges spécifiques dédiées à ce produit. Deux barges sont en construction, la première sera opérationnelle dès la fin de cette année.

Ces barges ont reçu l’agrément de la part du bureau de contrôle VERITAS. Les réservoirs à double paroi sont réalisés en PEHD (polyéthylène à haute densité).

Dès l’an prochain, ce sont ainsi près de 100 000 tonnes de produit qui seront livrés par voie fluviale, permettant d'éviter la circulation de 3 600 camions.

Le transport fluvial est 20 fois moins accidentogène que le transport routier, sans compter le gain en terme de production de gaz à effet de serre.

La livraison par voie fluviale du méthanol (utilisé pour assurer le traitement des pollutions azotées et actuellement livré par camions) pourrait être envisagée comme une solution durable étant donnée l’augmentation de sa consommation dans le cadre de la DERU (Directive Européenne pour les Eaux Résiduaires Urbaines). Pour information, contrairement au chlorure ferrique, ce produit fait déjà l’objet de transport fluvial en Europe.

En parallèle, le SIAAP étudie dès à présent la possibilité d’exporter ses boues déshydratées par voie fluviale vers les différentes filières de valorisation. Le potentiel est important : 150 000 tonnes par an.

Question n°215 de : GICQUIAUD Dominique-  95220 HERBLAY - le 12/12/2007
Un plan de gestion de l'énergie est certainement inclu dans l'élaboration du projet de refonte de Seine aval. En quels termes se pare donc cette gestion ?

Réponse  SIAAP 12/12/2007
L'un des obejctifs majeurs de la refonte de Seine aval est d'inscrire l'usine future dans un démarche développement durable.
Ainsi, le programme de l'opération demande de favoriser les process et procédés les moins consommateurs en énergie et de garantir une autonomie énergétique de 70 % minimum.
Pour ce faire, les études ont établi que la digestion des boues, qui produit le biogaz, devait être maintenue et modernisée. La production de biogaz est utilisée pour fabriquer de la chaleur dans des chaudières et de l'électriité par les turbines à gaz.
Les solutions étudiées prévoient également d'optimiser les réseaux de chaleur par des boucles de recirculation qui achemineront la chaleur produite par certains process vers d'autres qui en auront besoin.
Enfin, les bâtiments seront conçus dans une démarche Haute Qualité Environnementale qui intègre les économies d'énergie dans la conception des bâtiments.

Question n°231 de : CARON Sandrine-  78800 HOUILLES - le 21/12/2007
Dans le cadre de sa politique environnementale, le SIAAP doit suivre ses dépenses énergétiques : je souhaiterais connaître l'évolution depuis 10 ans des MW consommés par mètre cube d'eaux usées traitées pour chacune des STEP du SIAAP, et des MW consommés pour un mètre cube d'eaux usées transporté jusqu'à la STEP.

Réponse  SIAAP 25/12/2007
Depuis 5 ans une comptabilité analytique a été mise en place au Siaap. Elle permet de suivre précisemment les consommations energétiques par m3 traités dans les usines du Siaap.
L’énergie consommée comprend l’électricité, le gaz naturel, le biogaz produit sur certain site et le fuel.
Il n’est considéré que les m3 d’eau traitée. En effet, l’eau arrive dans les usines gravitairement dans 90% des cas ce qui économise de l'énergie.
Pour les 10% restants, un pompage de l'eau est nécessaire. Cette consommation d'électricité est incluse dans l’énergie consommée par l'usine où l’eau est amenée, sauf pour Clichy la Briche qui alimente plusieurs sites.

Voici le tableau récapitulatif des consommations énergétiques en kWh par m3 d’eau traitée :

Total énergie consommée en kWh/m3 d'eau traitée
2003 : 0,82
2004 : 0,89
2005 : 1,01
2006 : 1,08
2007 : 1,12

Dont:
- Seine aval :
2003 : 0,83
2004 : 0,89
2005 : 1,02
2006 : 0,99
2007 : 1,06

- Seine amont :
2003 : 0,69
2004 : 0,82
2005 : 1,00
2006 : 1,49
2007 : 1,35

- Marne aval :
2003 : 1,00
2004 : 0,96
2005 : 1,00
2006 : 1,21
2007 : 0,90

- Seine centre :
2003 : 0,99
2004 : 1,02
2005 : 0,97
2006 : 1,04
2007 : 1,09

N.B : L’usine Seine Grésillons n’est pas prise en compte car elle est en cours de réception.