Synthèse
L’agglomération lyonnaise est aujourd’hui une grande métropole. Sa position géographique
l’a dotée de deux atouts précieux : un site urbain remarquable, reconnu par l’Unesco en 1999,
à la confluence du Rhône et de la Saône, et une situation de carrefour qui lui confère un rôle
de premier plan. Cité industrielle positionnée sur les filières de pointe, elle compte plusieurs
pôles de compétitivité de rang international. Sa recherche et ses structures d’enseignement
excellent. Ses projets urbains, par leur ampleur, la placent parmi les grandes villes d’Europe.
Sa croissance démographique est forte. Les communes de Lyon et de Villeurbanne ont gagné
près de 100 000 habitants entre 1990 et 2010, soit une croissance de plus de 15% en une
génération. 150 000 habitants supplémentaires sont attendus d’ici 2030 dans l’agglomération
lyonnaise, qui aura alors atteint le million et demi d’habitants.
C’est dans ce contexte que l’agglomération a formulé son nouveau plan stratégique
«
à l’horizon 2030 » à travers le Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) qui vise à amplifier
la marche en avant engagée par l’agglomération lyonnaise et faire jeu égal avec les
grandes métropoles européennes. Le Scot fixe trois objectifs : croissance économique,
solidarité sociale et territoriale, politique environnementale dynamique. Ses leitmotivs sont
le rééquilibrage du développement autour de multiples pôles de vie, le renforcement de
l’accessibilité internationale, la mise en réseau des sites de développement, la valorisation
des berges des fleuves et la mise en œuvre d’une politique multimodale de déplacements.
Il s’agit désormais de penser les politiques de mobilité à l’échelle d’un vaste territoire
de vie et d’emplois qui de Saint-Étienne à Bourgoin-Jallieu, de Villefranche-sur-Saône
à Vienne, couvre une aire géographique de trois millions d’habitants. À cette échelle,
les besoins d’investissement sont considérables. Or, le réseau routier de l’agglomération
n’a pas suivi. Mixant les circulations locales et les flux internationaux sur les mêmes voiries,
il est aujourd’hui inadapté. Mal configuré, convergeant vers le cœur de ville, il est source de
nuisances multiples. Il contraint le réseau de transports publics et les sites de développement
de l’ouest lyonnais.
Face à ces dysfonctionnements, il apparaît que le « tout voitures » comme le « tout transports
collectifs » ne peuvent constituer à terme une réponse. Seule une solution mixte combinant
de manière intelligente la réalisation d’une infrastructure nouvelle à une politique ambitieuse
mais réaliste de développement des transports collectifs est à même de résoudre durablement
les dysfonctionnements du réseau de transport de l’agglomération.
Contexte,
enjeux
&
objectifs
Vers un projet intégré de déplacements et d’aménagement du territoire
débat public
le dossier
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