UNE MOBILITÉ URBAINE ORGANISÉE
AUTOUR du développement DES TRANSPORTS
COLLECTIFS : ANALYSE DE TROIS HYPOTHÈSES
Dans ce contexte, l’agglomération a étudié la faisabilité d’hypo­
thèses « tout transports collectifs» pour répondre aux enjeux
d’agglomération, en particulier à l’impératif de suppression de
l’axe A6/A7 et à l’apaisement du trafic automobile dans l’ouest.
Ces analyses relatives à des hypothèses tout transports collectifs
ont été conduites selon une approche en quatre étapes inspirée du
Grenelle de l’environnement. L’article 1 de la loi de programmation
du 3 août 2009 relative à lamise enœuvre du Grenelle de l’environ­
nement invite en effet à «privilégier les solutions respectueuses
de l’environnement, en apportant la preuve qu’une décision
alternative plus favorable à l’environnement est impossible à
un coût raisonnable ».
Ces hypothèses ont été étudiées afin de déterminer dans quelle
mesure elles pouvaient permettre, sans bouclage du boule­
vard périphérique, d’atteindre les grands objectifs fixés par
le projet d’agglomération. Elles sont au nombre de trois : une
première hypothèse qui intègre la mise en œuvre des projets de
transports collectifs prévus au SCoT ; une deuxième hypothèse
dite «d’optimisation de l’existant » (pour reprendre les termes
de la loi) qui réduit la capacité du réseau routier afin de libérer
des espaces pour les transports en commun ; une troisième
hypothèse de recherche de « nouveaux corridors » de transports
collectifs supplémentaires à ceux du SCoT.
HYPOTHÈSE n° 1
«
MISE EN ŒUVRE DES PROJETS DE TRANSPORTs
COLLECTIFs PRÉVUS AU Scot»
L’hypothèse d’une mise en œuvre des projets de transports
collectifs déjà programmés ou prévus a été la première testée.
Elle correspond à l’application du seul volet transports collectifs
de la politique de mobilité urbaine actuellement conduite, c’est-
à-dire des projets de transports collectifs aujourd’hui prévus au
SCoT. Elle prend en compte le développement du covoiturage, de
mesures générales d’amélioration des transports en commun
de surface et la réalisation de nouveaux parcs-relais, et suggère
un niveau d’investissement dans les transports collectifs déjà
ambitieux.
Cette hypothèse prend en compte les opérations en cours :
le prolongement de la ligne B du métro jusqu’à Oullins (2013),
la modernisation des lignes ferroviaires de l’ouest lyonnais (fin
2012)
et celle de la ligne de Givors à Perrache largement engagée,
la mise en service des Lignes Express de l’Ouest Lyonnais (projet
LEOL) depuis Gorge de Loup jusqu’à Vaugneray et Brindas
(
fin 2013). Il est à noter que ces opérations représentent à elles
seules un plan d’investissement en faveur des transports collectifs
dans l’ouest de l’agglomération supérieur à 700 millions d’euros.
Cette hypothèse prend en compte également les projets de
transports en commun en site propre inscrits au SCoT 2030, soit :
le prolongement de la ligne de métro B jusqu’au secteur des
Hôpitaux, une ligne nouvelle reliant Lyon-Perrache à Francheville
(
dite «A2»), une ligne nouvelle reliant la Part-Dieu à Écully via
le tunnel de la Croix-Rousse (dite «A4») et une ligne nouvelle
périurbaine reliant Brignais aux Hôpitaux sud. Ces opérations
représentent un investissement à l’ouest de l’ordre de 750 millions
d’euros. Par ailleurs, il est prévu de renforcer les transports
collectifs au centre et à l’est, avec notamment une ligne de rocade
reliant Gerland à la Doua via le secteur de Grange Blanche (dite
«
A7»), une seconde ligne de rocade reliant Saint-Fons à Vaulx-
en-Velin via Porte des Alpes (dite «A8»).
Cette hypothèse s’accompagne enfin de réaménagements de
voirie pour la mise en place de lignes fortes de transports en
commun (RD75) ou pour permettre des aménagements en faveur
des piétons et des cyclistes (montée de Choulans, avenue de
la 1
re
Division Française Libre).
Dans cette hypothèse, les objectifs de densification du SCoT
autour des corridors de transports collectifs sont intégrés.
Le bouclage routier du périphérique lyonnais continue à être
assuré par l’autoroute A6/A7 et les voiries du quartier de Gerland.
Repères
L e s h y p o t h è s e s d e d ema n d e s à l’ é c h e l l e d u S C o T
Évolution de la population entre 2009 et 2030 :
+ 150 000
habitants
Évolution des emplois entre 2009 et 2030 :
+ 96 000
emplois nets
Évolution de la demande de déplacements tous modes :
+ 16%
entre 2009
et 2030, avec une évolution du taux de covoiturage de
1,45
(
contre 1,35
aujourd’hui)
Évolution de la demande en véhicules particuliers en lien avec le SCoT :
environ
+ 6%
Évolution de la demande en transports collectifs entre 2009 et 2030 :
+ 25%
4.
Vers quelle mobilité urbaine allons-nous ? L’agglomération à l’heure des choix
Analyse des réponses en transpor ts collectifs sans infrastructure routière majeure
48
partie 1