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AVIS 187 / Prise en compte de l'ambroisie
Ajouté par Jean-Yves BARBIER (SAINTE-FOY-LÈS-LYON), 12/01/2013
Le dossier du maître d'ouvrage ne semble pas aborder le problème posé par l'extension de l'ambroisie qui pourrait résulter des travaux occasionnés, ni le rôle de polluant biologique de son pollen qui aggrave et démultiplie, par le jeux d'allergies croisées, celui déjà préoccupant joué par les autres polluants émis par le trafic automobile, l'activité industrielles ou les installations de chauffage.

Ambrosia artemisiifolia, l’ambroisie à feuilles d’armoise est une mauvaise herbe qui envahit les friches et les bas-côtés des routes et ne manque pas de proliférer sur les terrains remaniés et laissés incultes lors des chantiers de construction ou d'aménagement. N'a-t-elle pas entamé son expansion dans l'est lyonnais où elle fut importée d'Amérique dès la fin du XIXe siècle, et gagné du terrain à la faveur des grands chantiers lyonnais de la seconde moitié du XXe siècle ? Collées par la boue aux roues des engins de travaux publics, les graines d'ambroisie qui sont le vecteur de sa reproduction annuelle, ont largement profité des travaux de construction des pistes des aéroports de Bron ou de Satolas et de la multiplication des infrastructures routières, autoroutières et ferroviaires (TGV) pour proliférer dans notre région.
Quelle action est envisagée pour endiguer son extension dans le contexte des chantiers des l'Anneau des Sciences ?

Si la plante, exigeante en lumière, ne se développera pas à l'intérieur les tunnels, les volumes considérables de matériaux qui en seront extraits et qui devront être transportés, stockés temporairement pour être à nouveau réemployés vont créer des conditions extrêmement favorable à l'extension de la plante que l'état des talus près de l'extrémité de l'autoroute A89 observés au mois de septembre totalement envahi laisse malheureusement prévoir sans risque de se tromper.
Les engins de travaux publiques et les camions de transports des terres vont inévitablement disséminer les graines emportées par leurs chenilles et leurs roues de zones infestées vers les nouvelles zones de travaux et de stockage où elles trouveront des sols remaniés dépourvus de végétation pour s'épanouir.

D'août à fin septembre, chaque pied d'ambroisie produira quotidiennement 2,5 milliards de grains d'un pollen extrêmement fin et volatile. Un chiffre inquiétant lorsqu'on sait qu'il suffit de 5 grains par m3 d'air pour déclencher une allergie sévère chez les sujets sensibles et que ces derniers représentent plus d'un dixième de la population !

A l'évidence il conviendrait de tenir compte de son incidence sur la qualité de l'air que nous respirons.

Les études de qualité de l'air, les modèles de simulation présentés dans le dossier et / ou les normes retenues ne semblent pas prendre en compte cette exposition particulière au complément de polluant biologique auquel nous seront soumis.
La plupart des autres régions européennes n'étant pas encore affectée par ce fléau, une réglementation nationale ou européenne n'a pas encore vu le jour. Mais n'est-ce pas notre responsabilité d'anticiper en créant et respectant une norme correspondant à la situation spécifique de notre agglomération et de sa région ?

Nous comptons parmi nos concitoyens des experts internationalement reconnus, réunis dans d'une association dont les objectifs consistent depuis sa création en 1983 à ''développer la connaissance scientifique des ambroisies, pour limiter leur extension en France et en Europe ; soulager les malades (voire les animaux) qui souffrent des troubles provoqués par la pollution atmosphérique qu'elles engendrent''.

Cette association indépendante, l'Afeda, la seule dans le monde qui soit spécialisée sur la question, pourrait, beaucoup mieux que moi, apporter le fruit de sa longue expérience et enrichir le débat. A-t-elle été consultée ?

Les budgets afférents à la prise en compte de l'ambroisie dans le projet d'Anneau des Sciences sont-ils déjà prévus dans l'évaluation du montant des travaux ? Comment ?

Associé à Santé & qualité de vie; Qualité de l'air


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