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AVIS 109 / Le ''Schweeb'', un futur concurrent de la voiture ?
Ajouté par Eric COUPE (VILLEURBANNE), 13/12/2012
On nous l’a dit mardi 11 décembre : ''la voiture sera toujours majoritairement l’objet de notre mobilité''. Cette affirmation de Mme Varnaison-Revolle, même si elle fait suite à des chiffres de stabilisation de son usage, me fait froid dans le dos. Et le contournement Ouest, même s’il apporte une réponse à notre génération sur la saturation actuelle, dû en grande part au transit de marchandises, n’offre qu’un repos passager pour une déformation du paysage quasiment définitive.

Pour les effets des modalités de transports en commun, il me semble que les études à ce sujet montrent qu’après un certain temps, le dimensionnement ou la fréquence devient problématique, et les usagers rentrent irrémédiablement dans une forme de rejet du traitement des conditions de voyage. De plus l’investissement, après quelques décennies, devient souvent une charge d’entretien importante que les collectivités, mêmes les plus riches, ont du mal à soutenir.

Alors qu’au regard des réflexions sur d’autres continents, le problème vient essentiellement d’un manque de support de concurrence, pouvant offrir la même liberté d’organiser individuellement ces déplacements sur toute une journée, sans s’en remettre à des choix de modalités strictes (surtout quand on ne les connaît pas bien) et porteuses d'un urbanisme de gare comme ironisait Paul Chemetov en parlant du projet du Grand Paris, dernièrement à l'ENSAL. En effet, si j’en crois les rumeurs du web, le groupe Google s’intéresserait de près à un concept de vélo suspendu à des rails, dont il voudrait couvrir la Californie. Ce concept Néo-Zélandais dont il essaie de racheter les brevets s’appelle le ''Shweeb''.

Essayons d’imaginer ce que pourrait donner une telle mobilité ! Mais pas que sous l’angle d’un mode doux. Ces capsules de transports pourraient nous porter à l’horizontal de manière individuelle ou collective. Ces déplacements pourraient devenir automatique d’une gare de démarrage d’une ville périurbaine jusqu’au centre des villes avec des infrastructures beaucoup moins coûteuses qu’un train, un métro ou un tramway. Ce support pourrait accueillir des capsules, de propriétaires publics ou privés pour un coût d’investissement bien moindre qu’une voiture. Elles seraient dégagées des polices d’assurances car les risques d’accidents seraient quasi inexistants. Celles-ci circuleraient avec une empreinte sonore limitée, sur un support (public pour sa part), dégageant la surface du sol à d’autres usages (champs, forêts, promenades…). Le réseau de ce support interurbain au commencement entre ville proche, ne manquera pas de s’étendre en périphérie comme la toile internet, pour peut être plus tard traverser les nouveaux bâtiments proposant tels des ''plugs'' une connexion directe au réseau depuis chez soi. La force de l’investissement privé stimulant une dynamique économique auprès de concepteurs de capsules imaginant, tel nos constructeurs automobiles, les objets de la mode saisonnière de la mobilité.

Nous sommes le pays du Concorde et du TGV, il serait bon d’imaginer la mobilité des générations futures avec l’envie d’être novateur, en parallèle des solutions d’urgence que vous nous proposez.

Associé à Autres solutions; Mobilité & modes de vie; Alternatives en transports en commun; Déplacements en modes doux


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Commentaires

Shweeb signifie : planner, être suspendu ...
Ajouté par Eric COUPE (VILLEURBANNE), le 16/01/2013

Voici une autre référence américaine de mobilité suspendue : www.skyridetechnology.com

Le shweeb et Skyride ne sont que des prolongements d'un concept développé en 1892 par Arthur E. Hotchkiss.

Je pense qu'une société comme Alstom leader du transport global et des solutions collectives a tout intérêt à se pencher sur une version hexagonale et européenne de ce type de mobilité. En mettant à disposition, avec la SNCF, leur savoir faire pour mettre en place les premières mailles d'un réseau national, support collectif de mobilité individuelle, et en définissant les protocoles de propulsion et d'automatisation, sur ce dernier, l'économie des objets proposés par des concessionnaires locaux pourraient dynamiser des professionnels en perte de vitesse, et dont la ligne rouge de la crise a été franchie.

De plus ce réseau, fort consommateur d'acier aiderait peut être nos amis lorrains à conserver leur outil de travail.