1 - Avec le débat public ; le Grand Lyon a du dévoiler le projet du TOP et le concept de l’« Anneau des sciences ».
Les associations et les citoyens ont pu exprimer leurs points de vue et questionner.

2 - Par une méthode quelque peu réductrice, le Grand Lyon, maitre d’ouvrage, a surtout développé et présenté le scénario routier de son projet. Seuls des hypothèses et non de vrais scénarios ont évalué la situation des déplacements sans création d’infrastructure routière majeure.
Le SYTRAL n'a produit aucune étude d'insertion précise de transport en site propre pour l'Ouest lyonnais.

3 - Si le débat public et l'expertise du dossier du grand Lyon ont mis en évidence la congestion de l'axe autoroutier A6 A7 induite principalement par le trafic local routier, ces instances ont aussi montré l'insuffisance des liaisons efficaces de transports en commun entre l'ouest et l'est alors qu'il est possible de créer des lignes de tramway à l'ouest comme l’a démontré l’étude TTK.

4 – Le concept d’ « Anneau des sciences » est surtout un habillage vendeur pour le périphérique Ouest.
Pour preuve, le maitre d’ouvrage avait simplement oublié d’étudier les aménagements nécessaires pour le Boulevard Laurent Bonnevay inclus dans « l’anneau des Sciences ».
Le Grand Lyon a du alors proposer aux riverains de cette autoroute des améliorations de leur cadre de vie, lors d’une réunion organisée à la hâte le 20 janvier 2013.
On est loin du Plan de Déplacements Urbain global à long terme pour toute l'agglomération réclamé entre autre par notre association lors du débat.
Ce PDU du futur qui pourrait peut être, comme le projet du « Grand Paris », envisager pour l’agglomération lyonnaise la création d’un RER périphérique.

5 - Habitants de la seule commune sans réunion publique ; les Franchevillois n'ont pas pu discuter de l'aménagement de l'échangeur d’Alaï-Bel Air car aucune réunion publique n’a été demandée par leur municipalité.
Avec ses deux tunnels à l’instar de celui de Fourvière, cette zone située à proximité de leurs écoles et de leurs habitations est pourtant qualifié justement à « enjeu fort » dans le dossier du Grand Lyon.
Des indications plus précises ont quand même été trouvées dans un sous-dossier du site Internet de la commission du débat ; ainsi les Franchevillois, restent inquiets des conséquences de ce viaduc de près d'un kilomètre et des trois giratoires aussi installés dans le vallon du ruisseau du Charbonnières particulièrement en termes de pollution avec le phénomène des inversions de température au pied d’un secteur fortement urbanisé.
Les effets induits tels que le bruit, la congestion des rues, la dégradation du paysage, la destruction irrémédiable de la faune et de la flore avec ses deux corridors écologiques malgré la future appellation parc des vallons nécessiteront une étude d’impact sanitaire et environnementale approfondie.

6 - Nous n'avons pas d'illusions, le président Collomb, toujours sur la brèche pendant le débat, décidera prochainement de réaliser le TOP, quel qu’en soit le contenu du bilan produit par la CPDP et même si l’État ne fait que promettre un contournement de l'agglomération.
Cependant le Grand Lyon et SYTRAL ne pourront ignorer plus longtemps les pistes de solutions avancées par les associations, les citoyens, des élus et le cabinet TTK pour répondre vraiment au Schéma de Cohérence Territoriale : organiser la ville autour des transports en commun en site propre !

Comme l'indique M. Crozet dans sa contribution, pour éviter l'étalement urbain de l’habitat, cette augmentation d'accessibilité doit être compensée par un péage urbain (ce que propose le grand Lyon).

Ainsi nous risquons d’avoir la carotte avec le TOP et le bâton avec le péage et surtout l’absence de développement des transports collectifs !


Associé à Le débat public; Organisation du débat