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AVIS 363 / L'Anneau des Sciences: un projet obsolète
Ajouté par Jérôme MOROGE, LES ÉLUS DU GROUPE PIERRE BENITE SUR RHONE (PIERRE-BÉNITE), 20/03/2013
La lecture des avis recueillis jusqu’à ce jour nous amène à une constatation : chacun fait le ménage devant sa porte, l’enthousiasme est de mise à Vaise et à Lyon qui verraient l’Anneau des Sciences les soulager d’un gros fléau, tant pis si c’est au détriment des communes du Sud-ouest.

Il y a deux points que nous souhaiterions aborder :

1 – l’Anneau des Sciences est le résultat du rapide lifting d’un projet obsolète : depuis plusieurs décennies on parle du TOP sans le faire et pendant ce temps la ville évolue, Lyon est devenue Grand-Lyon, on parle maintenant de Métropole Européenne.

Que tous ceux qui se réjouissent de ce projet de ceinture réfléchissent au fait qu’une ceinture trop serrée peut asphyxier. A Paris il y a eu une petite puis une grande couronne… Pourquoi ne pas profiter du fait que la ceinture de Lyon n’ait jamais été bouclée pour réfléchir à de vraies solutions d’avenir, basées sur des études solides, au lieu de se contenter d’un vieux projet rafistolé.


2 – le sujet de l’Hôpital Lyon-Sud mérite qu’on s’y attarde. Un rapide retour dans l’histoire nous permet de comprendre sa raison d’être.
Au 16ème siècle les lyonnais qui en avaient la possibilité fuyaient les rue insalubres de la ville pour se mettre au vert, particulièrement sur les collines du Sud-ouest, égrainant la campagne de ce que l’on peut appeler des « Maisons des Champs ». C’est une de ces maisons, le Grand Perron qui, ayant été offerte à la Charité de Lyon a servi de point de départ à l’Hôpital actuel. Les personnels soignants de la Charité envoyaient les enfants rachitiques et les personnes atteintes de phtisie au Perron pour profiter de l’exceptionnelle qualité de l’air qu’on y respirait. De là est né un hôpital spécialisé dans les maladies pneumologiques.
A ce jour l’Hôpital du Perron, devenu successivement Hôpital Jules Courmont puis Centre Hospitalier Lyon-Sud accueille des malades de tous horizons. Qu’il habite Lyon-centre ou ses environs, l’Ardèche ou la Haute Savoie, sans parler des pays voisins, chacun d’entre nous peut être appelé un jour à confier un de ses proches aux soins de ce Centre Hospitalier qui avec près de 800 lits rassemble toutes les spécialités médicales et chirurgicales et voit naître environ 2000 enfants chaque année. C’est donc l’intérêt de chacun de préserver ce site autant que faire se peut.
Comment rester stoïque devant l’aberration qui consisterait à déverser sur ce lieu dédié à la santé publique tous les gaz d’échappement des milliers de voitures appelées à transiter par là, et je ne parle pas des nuisances sonores causées par les travaux, des désordres pouvant affecter la solidité des bâtiments ... Il est bien loin le temps où aux abords d’un établissement hospitalier on voyait fleurir des panneaux de circulation annonçant « Hôpital, SILENCE ».

Pour conclure nous souhaitons souligner l’intérêt du débat public que vous orchestrez. Puisse-t-il mettre un coup de projecteur sur l’enjeu des décisions qui vont être prises prochainement. C’est tout l’avenir de l’agglomération qui se joue en ce moment. Si l’on considère que la réalisation de ce projet ne pourra pas avoir lieu avant une vingtaine d’années on comprend que les décisions ne peuvent pas s’appuyer sur des études vieilles de trente ans ou plus et que tout doit être mis en œuvre pour offrir à nos enfants une ville bien pensée, où il fera encore bon vivre et dont ils pourront être fiers.


Associé à Aménagement des territoires; Santé & qualité de vie; Entrée Sud Ouest de Lyon; Qualité de l'air


Le débat s'est terminé le 05 avril 2013, cette fonctionnalité n'est plus active














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