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AVIS
Intervention faite à la réunion thématique du 20 octobre au sujet du Salagou
Ajouté par Bernard LAFOSSE (BÉZIERS), 26/10/2011
Je vous confirme et précise ci-dessous mon intervention faite à la réunion thématique du 20 octobre à Béziers sur les autres solutions, au sujet du Salagou.

Le barrage du Salagou a une capacité de 100 Mm3, et un bassin versant apportant en moyenne 30 Mm3 par an. Il a été financé quasi entièrement par des crédits du Ministère de l’Agriculture au titre de l’irrigation des terres agricoles situées dans le bassin de l’Hérault et ses affluents, soit environ 10.000 hectares. Les concepteurs de cet ouvrage étaient conscients de la modicité et de l’irrégularité des apports de son bassin versant, et ils avaient prévu la possibilité de pouvoir compléter son remplissage par un pompage dans la Lergue en fin d’hiver lorsque la consommation d’eau du secteur à irriguer le justifierait.

Cette réserve d’eau a donc vocation à alimenter en eau l’agriculture et les habitants de la région, elle est d’excellente qualité, et elle est suffisamment abondante, pour longtemps, sans faire appel à l’eau du Rhône. Le pompage additionnel ne sera pas indispensable dans l’immédiat, et son coût de fonctionnement ne sera sans doute pas très supérieur à l’ensemble des pompages nécessaires pour amener l’eau du Rhône. Seule une partie des volumes consommés sera à pomper, d’autant plus que la justification principale avancée pour l’équipement est la sécurisation de l’alimentation en eau potable, et l’irrigation des vignes qui sont peu consommatrices et seulement dans les années très sèches.

Ce plan d’eau est utilisé pour le tourisme, mais ce n’est pas à ce titre qu’il a été financé. Son utilisation comme réserve d’eau n’interdit pas une certaine utilisation touristique. On nous a dit qu’une tranche de 6 ou 7 Mm3 au mieux, pourrait être utilisée pour l’alimentation en eau. Cela ne correspond pas du tout au projet et au financement du barrage. Cela représente donc un détournement des fonds du Ministère de l’Agriculture, de leur destination. A une époque où la lourdeur de la dette publique accumulée depuis des décennies est une grave préoccupation, il me paraît inadmissible qu’on rajoute pour la même destination une nouvelle dette publique de même ampleur.

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