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AVIS
Selon vous, faut-il étendre le réseau d'adduction en eau du Rhône en Languedoc-Roussillon ?
Ajouté par Thierry RUF, CONSEILLER MUNICIPAL EUROPE ECOLOGIE DE JACOU (JACOU), 09/12/2011
Avis recueilli lors de la dernière réunion territoriale, à Lieuran-lès-Béziers le 8 décembre.

VOS COMMENTAIRES


Il est urgent de repenser ce projet
Ajouté par Jean-Pierre FELS, ARBRE (ASSOCIATION DE RESTINCLIÈRES ET BEAULIEU POUR LE RESPECT DE L'ENVIRONNEMENT) (BEAULIEU), le 18/12/2011

Nous sommes globalement d’accord avec le point de vue développé par l’intervenant.
En tant qu’association soucieuse de la préservation de nos ressources, nous demandons depuis 2007 une gestion rationnelle de l’eau dans nos villages de Beaulieu et Restinclières. D’abord au sein de l’ADEB et depuis cette année à la suite d’un regroupement avec une autre association agissant également pour l’environnement au sein de l’ARBRE.
A diverses reprises des décisions imminentes nous ont été annoncées ; schéma directeur d’eau brute intégrant les besoins de nos communes, meilleure gestion des bassins versants qui ne prend pas suffisamment en compte les spécificités de notre secteur puisque la quasi-totalité des moyens est consacrée non pas à la plaine de Castries-Restinclières mais à la maîtrise des crues du Vidourle qui ne nous concerne pas directement, même si nous comprenons que c’est une priorité. Tout ceci a été sans suite et avec le projet Aqua Domitia, les investissements (assez contingentés, il faut le souligner) sont partis ailleurs.
Pourquoi abandonne-t-on, sans en avoir discuté démocratiquement, le Nord-Est alors que pour des coûts relativement modiques, on pourrait mieux gérer les bassins versants, éviter les fuites (en moyenne plus de 30% dit-on, pour l’eau potable, mais très largement supérieures pour l’eau du Rhône) ?
Pourquoi, entre autres mesures d’économie, ne pas utiliser toutes les eaux en aval des stations d’épuration pour l’agriculture et l’entretien des espaces verts avec évidemment un traitement approprié ?
Pourquoi ne pas pendre plus sérieusement en compte la qualité de la ressource, ce qui signifierait pratiquer une réelle économie sur la ressource souterraine en la réservant aux usages « nobles », au lieu de se focaliser sur l’aspect quantitatif, en ne voyant pas que boire l’eau du Rhône, même traitée, n’a rien de sécurisant ? La pollution massive d’un fleuve qui jouxte autant d’installations industrielles sensibles n’est pas une utopie, mais une menace bien réelle et aucune station de potabilisation ne saurait y faire face. Nous ne pouvons ignorer que la ressource essentielle pour la consommation, à préserver en priorité, est l’eau des nappes souterraines, véritable richesse de notre région. Elle est moins coûteuse à traiter, d’évolution plus lente et plus facilement prévisible. Continuer à étendre la potabilisation de l’eau du Rhône est un non-sens économique et environnemental.

Pourtant les ressources en eau locale existent :
- le captage du bois du Peillou sur les communes de Beaulieu et St Hilaire de Beauvoir est utilisé pour l’alimentation des communes du Syndicat Intercommunal et celle de l’Agglo.
- un réseau BRL existe, sous utilisé, mais aucun développement significatif n’est réalisé en dépit des demandes de desserte en eau brute.

Le projet Aqua Domitia, qui mobilise les moyens sur le secteur Nord-Ouest et la zone côtière, signifie un choix au niveau du développement régional qui suppose que le Nord-Est est déjà servi : une politique de l’offre sans réel souci d’équité, de gestion de la ressource et de prises en compte des risques sanitaires.
Enfin comme cela a déjà été souligné, les promesses largement médiatisées d’approvisionnement en eau du Rhône ne manqueront pas d’inciter à consommer plus d’eau, alors qu’on devrait l’économiser. La taille de la conduite qui est prévue nous semble très sous dimensionnée par rapport aux objectifs ambitieux de desservir à la fois l’irrigation des terres agricoles et les agglomérations situées sur le trajet de cette canalisation de diamètre relativement réduit. Un rapide calcul montre que moins de 1% des terres agricoles pourront être servies. Ce qui nous amène à penser que AQUA DOMITIA générera de nombreux conflits en matière de priorité des demandes à satisfaire d’autant plus que la restauration de l’aquifère de l’astien menacé de salinisation risque de s’imposer avant tout autre choix.
Donc, aussi attractif que puisse paraître ce projet pour certains, c’est bien d’une prise en compte de tous les besoins et de toutes les solutions pour mieux gérer l’eau, dont nous avons besoin maintenant. Une seule canalisation ne répond pas à tout.

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