Voici les questions posées par le public. Nous affichons les réponses obtenues du maître d'ouvrage, après vérification par la CPDP.
Question de : LUBRANIECKI Yves Villers les Nancy 54600Indépendamment de la problématique de la sécurité liée au fonctionnement des centrales et au stockage des déchets, il y a quelque chose d'autre qui pose problème et la meilleure illustration est la taille impressionnante des moyens déjà engagés dans le nucléaire.. Et maintenant, si demain on découvre le moyen de produire massivement de l'éléctricité sans le nucléaire, accepterez-vous d'arrêter tout çàa? En d'autres termesn, avec tous ces moyens mobilisés, ne nous condamnez vous pas définitivement au nucléaire?
Réponse de : Signataire : Ministères Des moyens conséquents ont en effet été consacrés au développement de l'énergie nucléaire en France, que ce soit pour assurer la meilleure sûreté pour les installations existantes mais aussi pour concevoir des solutions de gestion pour les déchets radioactifs ou encore pour préparer les technologies de demain dans ce domaine. Ce choix a été fait dans les années 70 et s'il apparaît tout à fait légitime que chaque citoyen ait sa propre opinion sur la pertinence d'un tel choix, force est de constater qu'il a apporté des solutions aux graves crises pétrolières qui sont apparues à cette époque, qu'il a contribué à renforcer notre indépendance énergétique et a permis à la France de disposer d'une source de production de l'électricité à un prix compétitif. L'industrie nucléaire constitue enfin l'un des secteurs technologiques où la France est considérée comme un "leader" au niveau international. Ce choix effectué dans les années 70 ont pu être récemment rediscuté dans le cadre du débat public sur les énergies organisé en 2003 puis de l'examen parlementaire intervenu entre 2004 et 2005 relatif à la loi de programme sur les énergies du 13 juillet 2005. Cette loi montre la volonté du Gouvernement de développer un bouquet énergétique diversifié, en redonnant notamment une impulsion aux énergies renouvelables ainsi qu'à la maîtrise de nos consommations énergétiques. Cela s'est notamment traduit par le vote dans le cadre de cette loi, d'objectifs ambitieux et majeurs en la matière : - stabilisation de notre consommation énergétique alors que la croissance économique de notre pays se poursuit ; - développement des énergies renouvelables pour atteindre 21% de notre bouquet électrique à l'horizon 2010 alors qu'elles représentent aujourd'hui 14% ; - mise en œuvre d'une politique nationale de recherche sur les énergies renouvelables, notamment dans le cadre d'établissements publics déjà existants (le CEA, l'ADEME) mais aussi des nouvelles actions décidées par le Gouvernement dans le domaine de la recherche (par exemple dans le cadre de la mise en œuvre de l'Agence nationale pour la recherche ou ANR). Ainsi, 35 M€ de subvention publique pour les nouvelles technologies de l’énergie sont allouées au CEA. L’Ademe subventionne des projets de R&D dans ce domaine à hauteur de 27 M€. Enfin l’Agence nationale pour la recherche, dont le budget pour les nouvelles technologies de l’énergie est prévu à 60 M€ par an pendant trois ans. Ces différentes mesures montrent la volonté du Gouvernement et du Parlement de donner une perspective à toutes les sources d'énergie en France, le nucléaire mais aussi les énergies renouvelables et d'impulser une nouvelle prise de conscience sur la nécessité d'économiser l'énergie.