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AVIS
Non au toujours plus...
par Guillaume BLAVETTE, COLLECTIF STOP-EPR NI À PENLY NI AILLEURS (HAUTOT SUR MER)
Le développement des ENR est aujourd'hui une nécessité. L'État est le premier à en convenir et c'est bien le sens de la PPI 2009.

Pour autant, le projet éolien qui nous est proposé ne vient pas se substituer à des moyens de production existants.

Le parc éolien en mer propose une énergie supplémentaire prétendant que "la demande d'énergie va continuer à croître" (Dossier M.O. p 13)

Or tout porte à croire le contraire. Les efforts en terme de MDE mais aussi l'évolution des comportements provoquent une baisse de la consommation d'énergie en France.

Ce dont la Haute-Normandie, et même la France, a besoin aujourd'hui, c'est d'un développement des ENR-thermique... et non pas de nouvelles sources de production d'électricité centralisées fussent-elles éoliennes.

L'heure est à la transition énergétique vers des modes de productions soutenables, locaux, mis en oeuvre par les populations elles-mêmes.

Il serait temps de renoncer aux projets pharaoniques pour privilégier des "réponses locales au désordre global".

VOS COMMENTAIRES


Moins de consommation si possible mais pas plus de pollution

On ne peut à la fois demander ou souhaiter une réduction de l'activité française et un développement des centrales thermiques qui continuent à dévaster notre planète de manière si insidieuse que certains n'y croient toujours pas.
On est quand même étonné qu'au sein d'un collectif il ne se dégage pas un sentiment de refus de la destruction de l'atmosphère terrestre.

Évidemment, il faut tout faire pour réduire nos consommations mais aussi, en même temps il faut penser à développer les énergies propres car quand les éoliennes disparaitront le vent soufflera toujours s'il n'a été "éteint " par le vent nucléaire.

Des décisions s'imposent et l'installation des parcs offshore en sont une importante avec les inconvénients des autres éoliennes minimisés; plus discret, plus puissant, plus d'heures de production, moins de turbulences donc gain sur la conception et la maintenance.

Par contre, on aimerait connaitre les infrastructures nécessaires à ce projet et en particulier, le maintien ou la création de centrales thermiques pour compenser les manques quand le vent est faible car le consommateur ne prendra jamais en compte la présence du vent en mer quand il aura besoin consommer.

Il faut arrêter de réunir pour se "remonter" sur telle ou telle projet sous prétexte que ça change.

Et, de manière plus générale, n'a t-on pas élu des hommes pour prévoir et assurer une adaptation de notre pays au monde de demain ? Toutefois il est bon d'échanger nos points de vue de cette manière.

> RÉAGISSEZ Ajouté par pierre LEULIER, le 22/05
 
On aura tout vu

Je pense que M. Blavette s'est trompé de débat public. La confusion peut se comprendre comme le débat public pour l'EPR de Penly et celui pour le projet éolien des 2 Côtes ont lieu en même temps.

Mais je ne conçois pas que le collectif Stop EPR puisse être opposé à un projet d'éoliennes offshore. Certes, il faut concevoir, tant que faire se peut, des projets locaux pour une consommation locale (de type Enercoop, qui fonctionne sous forme de coopérative).

Mais je pense que les projet des 2 Côtes est un des rares projets d'ENR de grande envergure actuellement envisagés en France. Qui permet de démontrer à un certain nombre de personnes (dont nos dirigeants) que la production à partir d'énergies renouvelables peut être significative, et mérite d'être prise au sérieuse.

Personnellement, je serais pour diminuer le nombre de centrales nucléaires et privilégier les ENR pour l'électricité. En se passant du chauffage électrique, spécificité française extrêmement gourmande, et en développant effectivement les EnR thermiques (ie pour le chauffage).

Pour rappel, la France a effectivement dû importer de l'électricité cet hiver. Le coupable n'est autre que le chauffage électrique.

> RÉAGISSEZ Ajouté par Erwan COEFFIC (Lorient), le 12/07
Réponse à Erwan Coeffic

Bonsoir,

Votre commentaire à ce post très ancien n'est pas sans m'étonner.

Le développement des ENR est en effet une nécessité reconnue bien au delà des rangs du mouvement écologiste.

Pour autant, je ne crois pas que ce développement puisse se concevoir comme un simple complément des moyens de productions existants.

La reconversion énergétique implique que des projets de productions justes, soutenables et démocratiques soient mis en œuvre.

Et surtout que ces nouveaux moyens viennent se substituer au vieux modèle de production centralisé qui aujourd'hui prouve toutes ses limites.

En l'occurrence, je crois que ce débat public a permis au projet des deux côtes de mûrir : il ne s'agit plus d'un simple projet industriel de production d'énergie mais d'une démarche participative qui associe des acteurs locaux et qui répond à des besoins locaux.

La Cie du Vent nous a prouvé au cour des réunions du débat public qu'il ne s'agit pas pour elle seulement de produire mais de produire autrement et pour d'autres usages qu'aujourd'hui.

Le post auquel vous venez de réagir était un peu sec je dois le reconnaître, ce n'était qu'une contribution critique à un débat qui a permis au maître d'ouvrage d'améliorer et de préciser son projet.

Amicalement

> RÉAGISSEZ Ajouté par Guillaume BLAVETTE (Hautot sur Mer) - le 12/07